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Rassemblement en hommage à Samuel Luiz : « Nous ne voulons pas mourir parce que nous sommes pédés »
« On meurt encore parce qu’on est gay, en Espagne comme en France ». C’est le message qu’ont voulu faire passer les organisateurs du rassemblement organisé dimanche dernier en hommage à Samuel Luiz, mort en Espagne après avoir été tabassé à mort. Comme le rapporte Têtu, selon les proches de Samuel, les agresseurs ont agi par homophobie et l’ont frappé, en l’insultant de « pédé ». Six personnes ont été arrêtées, dont deux mineurs.
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« On meurt encore en Europe d’homophobie et de transphobie, et la France ne fait pas exception. La couverture médiatique de ces meurtres est quasi inexistante et l’info est très mal relayée, même au niveau intracommunautaire », nous a confié Maïc, l’une des organisatrices du rassemblement. « On demande un engagement et une reconnaissance claire du gouvernement et des législateurs », explique à son tour Leslie Préel, journaliste chez Friction Magazine, co-organisatrice du rassemblement. « Aujourd’hui encore, la protection et la reconnaissance des droits des LGBTQI+ sont dérisoires, on est laissés pour compte. Il en va de même avec les réseaux sociaux. Nous ne nous battons pas contre eux, mais eux ne mènent pas le combat avec nous », dit-elle en référence à la censure des militants sur les différents réseaux sociaux, alors que les contenus homophobes, transphobes, racistes, etc. ne sont que très peu modérés par les diverses plateformes.
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Dimanche, des pancartes bardées de messages percutants tels que « pédés énervés » ou « Samuel a été tué parce qu’il était pédé » mais aussi des slogans aux allures révolutionnaires scandés par la foule montraient la colère ambiante. « Laissez-nous politiser ces termes, faire en sorte que ce ne soit plus des insultes, mais des termes employés couramment par notre communauté », affirmaient plusieurs manifestants.
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À côté de la colère, c’est aussi une immense solidarité qui unissait les quelques 300 personnes présentes ce dimanche. Le rassemblement s’est terminé sous une pluie de paillettes lancées fièrement par les fameuses Soeurs de la Perpétuelle Indulgence. L’une d’entre elles m’a même donné une mission : « Quand tu publieras ton article, j’aimerais que vous taguiez le compte de #ValeursActuelles. Je suis très sérieuse : on veut les inonder de drag queens quand on les recherche sur internet. Ça leur fera les pieds ». À vos ordres, cheffe.
Toujours est-il qu’à l’heure où j’écris ces lignes, les autorités espagnoles persistent à nier le caractère homophobe du meurtre de Samuel. Comme le rappelle Têtu, les forces de l’ordre ont assuré ne pas spécialement privilégier le mobile homophobe et gardent « toutes les hypothèses » ouvertes. Affaire à suivre.
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