Ce qu’un deuxième visionnage de la saga Twilight nous a appris

On ne va pas se mentir : c’est l’événement de ce début d’été. Les cinq films de la fameuse saga Twilight ont débarqué sur Netflix le 1er juillet. Cinq films remplis d’émois adolescents, de vampires, de loup-garous, de scènes très dramatiques, de chansons de Muse, de la moue de Kristen Stewart, des abdos de Taylor Lautner, de guests stars improbables. Inspirés des livres de Stephenie Meyer, ces films ont marqué toute une génération. Il faut dire que le premier film Twilight est sorti à un moment opportun : la même année que High School Musical 3. Alors qu’une saga mythique pour adolescents se termine, une autre arrive pour combler ce manque. Bon ok, le style diverge un peu on l’admet.

Mais du coup, Twilight ça se regarde toujours bien ? Neuf ans après la sortie au cinéma de Twilight – Chapitre 5 : Révélation 2e partie, que peut-on retenir d’un deuxième visionnage de la saga (oui parce qu’à part le premier, on n’avait pas eu le courage de tout re-regarder) ? Après avoir dévoré les cinq films en six jours, voilà nos remarques.

Kristen Stewart a 18 ans au moment de la sortie du premier volet de la saga et Robert Pattinson, 22 ans. Depuis, les deux ont bien grandi et leur carrière a décollé nous faisant presque oublier où ils ont commencé. Car il faut l’avouer, tout le long de la saga, une pensée ne nous quitte jamais : mais qu’est-ce qu’ils jouent mal. Une autre interrogation nous vient ensuite : jouent-ils vraiment mal ou font-ils du mieux qu’ils peuvent avec le matériel qu’on leur a donné ?

Une chose est sûre : la moue de Kristen Stewart nous hante encore, tout comme les expressions de Robert Pattinson qui a l’air d’être en souffrance permanente. Mais depuis, la première est devenue une icône LGBT et va jouer la princesse Diana dans le futur film de Pablo Larraín. Pattinson de son côté a développé l’aura d’un acteur mystérieux et barré qui alterne entre films indépendants et grosses productions. Qui aurait cru qu’Edward Cullen deviendrait le prochain Batman ?

Pourquoi regarder ces films sérieusement quand on peut les prendre au second degré ? Après quelques minutes de visionnage, on a décidé qu’il fallait mieux penser que Twilight est une comédie. Rien que le premier film (qui reste de loin le meilleur), contient des scènes extrêmement drôles : Edward qui rattrape une pomme qui lui tombe sur son pied, Edward qui arrive sauver Bella en voiture comme si il était dans Fast and Furious, Edward qui monte dramatiquement sur un arbre pour révéler à Bella son secret, la famille d’Edward qui cuisine italien pour Bella parce qu’elle s’appelle Bella… Tout dans ces films est si dramatique, n’oublions pas que Bella passe des mois à regarder dans le vide enfermée chez elle et à avoir des cauchemars qui la font se réveiller en hurlant après avoir été larguée. Bref, croyez-nous : les films Twilight sont très drôles.

Twilight, c’est aussi l’histoire d’un triangle amoureux, ce fléau que l’on a décidé d’imposer aux adolescents dans leurs programmes préférés. Notre triangle est ici composé de Edward le vampire, Bella l’humaine et Jacob le loup-garou. Mettons les points sur les i : on est team Edward. Attention, cela ne veut pas dire que la relation entre Edward et Bella est parfaite, après tout le mec entre par effraction dans sa chambre pour la regarder dormir. Mais être pour Jacob ? Premièrement, la perruque de Taylor Lautner dans les deux premiers films est juste horrible, ensuite il a décidé de passer 90% du temps torse nu pour nous faire oublier sans succès l’insipidité de son personnage. La cerise sur le gâteau ? Le loup-garou finit par s’imprégner (tomber amoureux) de l’enfant d’Edward et Bella alors que celle-ci n’est qu’un nouveau-né. Oui, vous avez bien lu, c’est le plot twist le plus étrange et dérangeant de l’histoire des plots twists et cela confirme que Jacob est un personnage franchement nul qui a passé cinq films à nous énerver.

Quand on parle de Twilight, une scène vient directement en tête : celle du baseball. Dans Fascination, le chapitre 1, la famille Cullen invite Bella à venir jouer au baseball avec eux. Des orages approchent et c’est le seul moment où nos vampires préférés peuvent s’adonner à ce sport typiquement américain. Pourquoi ? Tout simplement car avec leur force incroyable, ils font énormément de bruit quand ils tapent dans la balle et le tonnerre permet de couvrir le raffut. Évidemment cette scène ne serait pas ce qu’elle est sans la chanson Supermassive Black Hole de Muse qui lui donne toute sa saveur ou l’arrivée dramatique (au ralenti évidemment) des méchants qui viennent interrompre la partie. On vous invite fortement à regarder cette scène mythique.

Plus les films passent, plus les visages présents dans la saga sont familiers. Michael Sheen joue le grand méchant des Volturi à partir du deuxième volet, Dakota Fanning est l’une de ses armes les plus redoutables. Anna Kendrick est quant à elle, l’amie pétillante de Bella. Ajoutons à cela : les apparitions de Rami Malek et de Lee Pace dans Révélation 2e partie. Tant d’acteurs célèbres sont passés par Twilight et certains sont même oscarisés ! Si ça ce n’est pas un gage de qualité.

On pourrait encore écrire des pages sur la saga Twilight. On pourrait écrire sur les influences mormones de l’autrice qui se ressentent clairement dans l’histoire d’amour entre Bella et Edward qui ne consomment leur relation qu’après le mariage. Ou encore sur le personnage de Charlie, le père de Bella un peu bébête mais qu’on aime bien au fond ou sur le personnage de Bella qui nous énerve 70% du temps. Ou même sur les autres Cullen qui ont l’air mille fois plus intéressants qu’Edward. Mais bon, pour votre bien on va s’arrêter là