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5 choses à savoir avant de déménager à la campagne

Coucou les citadins.

Par
Owen Barrow
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Je m’appelle Owen, je viens de Chazay d’Azergues. J’ai grandi à la campagne, mais j’ai passé pas mal de temps entre Lyon, Bordeaux et Paris pour les études ou le travail. Alors ça y est? On n’en peut plus? Le bruit, la pollution? Le métro, les bouchons? Je vous comprends, et les 2 mois de confinement en appartement n’ont sûrement pas arrangé les choses. Vous avez atteint le point de non retour, je le sens. C’est à cause du voisin du dessus? De la canicule? Des trottinettes électriques? Vous préparez la deuxième vague, avec jardin cette fois-ci? Vous n’êtes pas les seuls.

Selon un sondage IFOP d’avril 2019, 57 % des urbains souhaitaient quitter la ville. Et ça, c’était avant la pandémie. Le sondage n’a pas encore été mis à jour mais tout porte à croire que la tendance va se confirmer, à en juger par les 450 000 Parisiens (et des brouettes) qui ont fui la capitale pendant le confinement.

Avant de franchir le cap (du périph), voici 5 choses à savoir sur votre potentiel grand exode.

1- On ne renoncera pas

Ni à la culture, ni à la vie sociale, bien au contraire!

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Niveau culture, ce ne sera certainement pas la même chose qu’en ville, surtout si vous venez de Paris. Il vous faudra peut-être prendre la voiture pour aller mater un bon film au cinéma, mais il est faux de croire qu’à la campagne, le paysage culturel est désert. Il est différent! Autour de chez moi, par exemple, on a l’Espace Pierres Folles (sur le géopatrimoine du Beaujolais), le musée de Chazay d’Azergues (sur l’époque médiévale du village), mais aussi une petite salle de cinéma (2 séances par semaine) qui fait aussi salle de théâtre, une médiathèque… Bref!
Même au fin fond de la France (ce qui n’est pas le cas de Chazay d’Azergues, je l’admets), il y a moyen de se faire plaisir, il y a toujours un petit festival, un château ou des ruines gallo-romaines à visiter dans les environs. Sinon il y a internet, toujours très pratique. Concernant la vie sociale, c’est le début d’une toute nouvelle aventure, comme le jour de rentrée à l’école. Mais je suis sûr que vos ami.e.s des villes seront contents de venir prendre l’air en week end. « C’est quoi déjà la gare où je dois m’arrêter? Ah mais c’est en TER? Tu pourras venir me chercher en voiture après? Ou y’a des Uber? »

2- La campagne, c’est trendy

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La romantisation du confinement n’y est pas pour rien. On l’a vu sur Instagram et partout ailleurs, les stars de ces derniers mois sont celles et ceux qui sont au vert. La hausse des ventes de poules pondeuses en est la parfaite illustration: 30% d’augmentation ces 3 derniers mois. On pense aussi à Jacquemus et à ses champs de blé dont la moitié de Paris est tombée amoureuse en mode “OMG this is so cool”, un coup à te faire booker de toute urgence 3 jours dans le sud because I need soleil et nature. On pense aussi à ces personnalités comme Luke Edward Hall et son jardin à l’anglaise qui fait rêver ou @asundaymorningperrine et sa famille verte absolument flawless qui rendent la nature si enviable.

3- Mais avoir un jardin, c’est du boulot…

Clairement plus que les 3 pots de basilic/menthe que vous tentiez de faire grandir sur votre balcon. C’est le rêve de tous les citadins installés à la campagne qui clament haut et fort tous la même chose: « J’suis pas venu jusqu’ici pour me foutre en appart’ !». Mais attention, cela demande du temps, beaucoup de temps, de la patience et du courage… On peut vite se laisser déborder. Par contre, vous allez rapidement vous rendre compte qu’un plant de tomates ne coûte pas nécessairement un smic comme le faisait croire la jardinerie d’en bas de chez vous. Commencez “petit” la première année et allez-y progressivement. Matez «Silence ça pousse» en replay, et si besoin, demandez aux voisins. Ah oui, parce qu’à la campagne on connaît ses voisins, il n’est pas rare d’avoir un double des clés, au cas où…

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4- Ici on dit “bonjour” (à tout le monde)

Je ne sais pas pourquoi, mais c’est selon moi la plus grosse différence entre la ville et la campagne. Dans la rue, devant chez soi, dans les vignes ou dans les champs, dans la queue à la boulangerie, à la pharmacie ou à la sortie de l’école, partout: on dit bonjour. Dès qu’on croise quelqu’un, qu’on connaisse ou non cette personne. Un bonjour cordial avec un sourire suffira. Mais si par malheur vous connaissez cette personne, de près ou de loin, cela risque de prendre un peu plus de temps… Ne faites pas l’insociable, surtout si vous venez d’arriver, pliez-vous aux règles et apprenez à écouter, ça peut être très utile pour la suite.

5- Quand il neige, y’a pas école

Après le fait de dire bonjour partout tout le temps, c’est la deuxième différence majeure. J’essaie encore de me l’expliquer, mais c’est véridique (sûrement pas dans les campagnes du Nord ou de montagne), mais autour de chez moi, c’était toujours le cas. Parce que les cars ne passaient pas, ou parce que les parents ne pouvaient plus se déplacer, parfois l’école fermait. Autant dire qu’on vérifie la météo assez régulièrement en hiver, et dès qu’un flocon de neige est annoncé: tout le monde est aux aguets.

6- Bonus: c’est peut-être le moment d’adopter

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Un chat, un chien, une poule, un lapin, un hamster… Pauvres animaux enfermés dans les 20m2 de la France entière. Cette fois-ci, ce sera l’occasion légitime et rêvée d’adopter un fidèle compagnon. Offrons à ces animaux l’espace qu’ils méritent! Plus besoin de changer la litière du chat: le rêve. Sinon vous apercevrez sûrement aussi quelques hérissons, serpents ou sangliers. Ça ne devrait pas trop vous changer des rats ou des pigeons…

Ce n’est pas si compliqué finalement, si vous acceptez de renoncer aux sushis Ubereats à 23h. En gros: il suffit de ne pas trop faire le malin/le relou qui vient se mettre au vert, de rester poli, ouvert et à l’écoute, de profiter, et surtout, de faire confiance aux locaux. Tout va bien se passer. Allez, ciao le métro.