On a passé le premier épisode de Top Chef à la moulinette

C’était LE rendez-vous tant attendu de la semaine dernière : le premier épisode de la saison 12 de Top Chef. Aux 4 coins de la France (et du Québec), des repas clandestins entre potes ont même été organisés pour fêter ça (!)… Bref, il fallait être derrière son écran pour mater les petits nouveaux flipper face à papa Etchebest. On a discuté de ce premier épisode avec des fidèles de la première heure et aussi quelques novices. Les avis sont plutôt tranchés. Et quelques chouchous se dessinent déjà. Mais ATTENTION, ça balance pas mal : du montage aux menus, de la longueur de l’émission jusqu’au manque de diversité, rien n’a été épargné. Qui aime bien, châtie bien…

« Un premier épisode de… pure télé-réalité ! Le challenge n’est presque plus présenté, les chefs non plus et les candidats ont déjà une confiance arrogante. L’année dernière, la compétition était claire, les candidats devaient être remarquables et créatifs car la saison était désignée comme celle de l’audace et de l’innovation. Cette année les chefs ont timidement prononcé des euphémismes comme « créer sans limite », « repousser la créativité » (on attend surtout avec impatience l’année « zéro gaspillage »). Les candidats se sont lancés et certains n’ont même pas daigné faire preuve d’un minimum d’humilité. Dernier point négatif : c’est frustrant de regarder un concours où le montage te spoile le résultat. On voit bien les réalisateurs se dire entre eux : « Hey les gars, ne vous faites pas chier à présenter ceux qui ne resteront pas ».

Et sinon, où sont les filles dans les cuisines de Top Chef ? Toujours en minorité, en tout cas. À quand un Top Chef 100% femmes ? Ça aussi ce serait innovant ! On a l’impression que le processus de sélection n’évolue pas, même les chefs ont l’air blasé.

Les vrais points positifs cette année ce sont les candidats qui, on l’espère, vont aller loin dans le concours grâce à leur talent incroyable (Pierre), leur bienveillance (Bruno) ou leur folie/joie de vivre (Mathieu). »

« Pour moi, Top Chef c’est l’émission indémodable qui met en scène l’art culinaire ! Etchebest et Darroze sont les piliers, je les adore. Tous les jurys sont drôles et assez pertinents. Le casting est intéressant et varié. Côté candidats, les plus actuels et dans l’air du temps, c’est Mathieu, qui cuisine sans le sel industriel, et Chloé qui ne veut rien perdre ou jeter.

Avec mon copain (cuisto), on attend toujours cette émission avec impatience. Les candidats sont toujours plus créatifs et les chefs invités sont des pointures de la cuisine française.

Seul bémol : c’est long ! Les 30 dernières minutes, si on ne s’est pas endormi, on a juste envie que ça s’arrête. »

« J’ai été initiée à Top chef par un ami français il y a 3 ans et depuis, je pense que je peux affirmer que je suis une des plus grandes fan de Montréal. L’an dernier, les épisodes de Top chef m’ont aidée à passer à travers le confinement et cette année, j’avais plus hâte au retour de l’émission qu’à Noël ! Jeudi soir (l’émission est arrivée avec une journée de décalage au Québec), j’ai savouré chaque minute du premier épisode, comme on déguste un dessert régressif qui nous rappelle notre enfance.

Tout d’abord, je suis contente qu’il y ait 4 femmes cette année, même si ça m’a énervée que les chefs abordent Sarah en lui parlant de ses tatouages. « Elle est très rock’n’roll, la p’tite-là! » a lancé Philippe Etchebest. C’est bon, on est en 2021, tout le monde est tatoué ! Parlez-lui de son métier, de ses inspirations culinaires, de ses accomplissements, pas de son apparence. Sinon, mon coup de cœur personnel va à Mathieu-le-petit-belge parce que je trouve qu’il pétille et ça me plaît ! J’aime aussi Chloé pour son approche écoresponsable et Thomas pour son côté freestyle. Niveau prédiction, je pense que Pierre devrait se rendre loin… »

« C’est super américain cette année, je trouve. Ils en font trop ! On dirait qu’il n’y a plus de spontanéité et de naturel. La prod crée des histoire autour des personnages comme certains concours sur Netflix. On dirait de la haute gastronomie française filmée et scénarisée à la sauce l’américaine, je suis un peu déçu, j’avoue. Mais je pense qu’une fois que toutes les présentations bancales seront enfin passées, on entrera dans le vif du sujet.

Et puis j’ai l’impression que ce n’est plus du tout à portée de tous, ça fait moins rêver : avant on se disait que tout le monde avait sa chance mais là c’est devenu un concours pour les gens qui ont déjà pas mal de cordes à leur arc et, souvent, plusieurs années dans des étoilés. Ça conforte l’idée que la cuisine est un domaine inaccessible.

« On est tombé dessus par hasard avec ma femme hier sur Youtube. C’est la première fois qu’on regardait. J’ai cru comprendre que c’était la saison 12. J’ai trouvé ça intéressant, c’est sympa de rendre la cuisine accessible, même si toutes les chaines de TV ont aujourd’hui une émission de bouffe et un côté compétition en même temps. J’ai trouvé ça un peu long en revanche, je n’ai pas pu regarder l’émission au complet. Mais c’est sympa, je préfère voir ça à de la télé-réalité un peu vaseuse et merdique.

« J’ai trouvé le premier épisode vraiment bien malgré le temps accordé à Yohei et Adrien… Je n’ai pas trouvé ça très juste. En revanche, tous les candidats ont une vraie personnalité, du charisme et du talent, alors ça promet ! J’ai hâte de voir comment ça va se dérouler et s’ils vont innover un peu niveau épreuves ».

« 9 hommes blancs, 1 arabe, 1 asiatique et 4 femmes. Vive la diversité encore cette année ! Mais ce qui m’a le plus insultée, surtout en tant qu’Asiatique, c’est la manière dont ils ont coupé le candidat japonais au montage. J’ai même dit à mon mari : « Mais c’est des stagiaires qui ont fait le montage, c’est pas possible ». Il l’a un peu mal pris parce que lui aussi est stagiaire en ce moment (rires) !
Paradoxalement, j’ai quand même bien aimé, retrouver le jury même si c’est de plus en plus « stagé » année après année. Bref, j’ai vraiment hâte de voir le 2ème épisode, j’y mets aussi beaucoup d’espoir. J’espère que M6 ne va pas se louper. Top Chef c’est sacré. »