Improductivité et procrastination en télétravail: briser le cercle vicieux

48 heures. C’est le nombre d’heures que ça m’a pris avant que je commence à rédiger cette phrase-ci. Pourquoi? Ma tendance à flirter avec la procrastination. Un mot qui, juste par son nombre de lettres, porte bien son nom. Si on dit que le temps c’est de l’argent, j’imagine que je n’ai rien compris encore. Je préfère perdre le mien à tuer des zombies en réalité virtuelle que d’en devenir un en travaillant sur un énième PowerPoint pour le boulot.

D’ailleurs, 2020 a été une année où la procrastination s’est répandue aussi vite que la COVID dans un karaoké. Petit café, petite sieste, maudits réseaux sociaux… Le plus dur là-dedans c’est de se sortir d’un cycle d’improductivité: on procrastine, on se sent coupable, ça nuit à la concentration et à la productivité, ce qui cause de l’angoisse qui nous fait procrastiner, and repeat.

Sur ce, je vais me coucher. Je terminerai ce texte demain en vous donnant trois astuces pour briser cette manie de tout remettre à plus tard.

Récemment je me suis demandé comment ça se fait que je ne suis pas capable travailler plus de 20 minutes consécutives sans avoir envie de me lever et de regarder par la fenêtre pour voir si le facteur est là pour me livrer ma dernière distraction commandée sur Amazon. Pourtant, j’ai réussi à obtenir une licence et on s’entend que les profs ne se parlent pas entre eux venu le temps des partiels pour offrir une charge de travail raisonnable.

Je me suis donc rappelé qu’à l’époque, au lieu de voir les séances d’études, les textes de 10 pages et les travaux d’équipe (BERK!) comme une montagne, je prenais le temps de tout décortiquer. Bref, en segmentant le travail que vous devez accomplir, vous allez vite vous rendre compte que ça se gère mieux. Par exemple, à l’université, je séparais ça comme suit:

Jour 1: recherche

Jour 2: créer le plan de contenu

Jour 3: rédiger l’intro

Jour 4: première idée

etc.

Ainsi je pouvais me concentrer sur mes tâches et ne pas me laisser distraire, car il y avait un début et une fin précise pour chaque journée de travail.

Si vous êtes «procrastineux» comme moi, tomber en mode télétravail à temps plein en 2020 a eu un impact majeur sur votre productivité. Bref, quand les boss ne sont pas là, certains employés regardent la télé en jogging.

Si vous avez la nouvelle habitude de ne pas ouvrir votre ordi rendu midi, portez attention à votre environnement. Il va sans dire qu’un salon avec une PS5 est beaucoup plus cool qu’un bureau avec des cubicules beiges. Par contre, le cubicule est tellement relou, qu’il n’y a pas d’autres choses à faire pour se distraire que de travailler. Je ne dis pas de recréer votre bureau avec un tapis qui n’a pas été lavé depuis deux ans dans votre salon, mais bien de convertir une pièce en un lieu où travailler sera la seule possibilité.

Depuis que je me suis installé un beau bureau avec des meubles que j’aime, la procrastination reste dans le salon!

Selon le psychologue Ken Bruce, «plusieurs d’entre nous (afin d’éviter la peur de l’échec) ne pensent même pas à des objectifs à atteindre. Vous ne pouvez pas échouer si vous n’établissez pas d’objectifs. Le problème, c’est que vous ne pouvez pas gagner ou vivre du bonheur non plus sans objectif.» Dans cette optique, la seule façon de briser cette situation kafkaïenne est de vous concentrer sur votre motivation à atteindre vos objectifs.

Avant d’entreprendre une tâche que vous trouvez chiante, essayez de vous projeter dans le futur pour voir comment vous vous sentirez une fois que celle-ci sera accomplie. Par exemple, si vous devez terminer une tâche reloue et que vous la repoussez toujours, imaginez comment vous vous sentirez libéré une fois qu’elle sera terminée. Le sentiment d’accomplissement peut faire bouger les montagnes, je vous le jure.

Et c’est la même chose lorsque la journée de télétravail se termine. Si votre nouvelle salle de gym maison commence à ressembler à un terrain d’entraînement pour araignées, il n’y a pas de doute que vous ressentez un peu de culpabilité. Ainsi, dites-vous à quel point vous vous sentirez mieux une fois que vous l’aurez dépoussiérée et complété un entraînement. Si ce n’est pas assez pour vous motiver, offrez-vous une récompense comme un petit morceau de brownie avec votre shake de protéines!