J’ai essayé d’arrêter de fumer au moins dix fois en trois ans. Mais je n’ai pas réussi. J’ai tout essayé : jeter mes paquets à la poubelle du jour au lendemain, diminuer au fur et à mesure, acheter une cigarette électronique… rien n’y fait. L’envie de fumer est plus forte que tout. Il y a bien une fois où je n’ai plus fumé pendant deux mois, je pensais en avoir enfin fini avec cette saloperie, mais non.
On a tous un point faible, une addiction dont on ne parvient pas à se défaire : la cigarette, le coca-cola, les pop-corn (une autre de mes addictions) ou encore l’alcool. Mais comment s’en défaire ? Voici tout ce que j’ai testé, en vain. Mais je ne lâche pas l’affaire.
Il y a quelques mois, je me suis rendu compte que fumer me coûtait trop cher. Je préférais acheter mes paquets de cigarettes 10 euros par jour plutôt que de dépenser mon argent pour manger. Alors j’ai pris la décision d’arrêter, de privilégier enfin ma santé.
J’avais choisi le mercredi 15 janvier comme date butoir. A cette date, je ne fumerai plus. Fini les « non mais promis demain j’arrête ».
Je pensais que j’allais forcément prendre du poids ou devenir casse-pieds en arrêtant de fumer. Alors que non ! En lisant deux ou trois témoignages sur internet, j’ai réalisé que ça n’était pas vrai, c’est un cliché. Je n’avais plus d’excuse.
Enfin, je savais que je devais impérativement évaluer ma dépendance à la nicotine. J’ai réalisé le test de Fagerström qui permet de dépister et de quantifier son niveau de dépendance au tabac et ainsi d’adapter la prise en charge de son sevrage.
Il n’y a rien de mieux pour recommencer à fumer que de… casser sa cigarette électronique.
J’ai donc opté pour la cigarette électronique, mais pas n’importe laquelle. Le modèle compte énormément, je vous assure. Je deviens experte en la matière après en avoir cassé au moins 5. Il existe des modèles à bas prix, mais je ne vous les conseille pas. A partir de 100 euros, les cigarettes commencent à être de bonne qualité. Il n’y a rien de mieux pour recommencer à fumer que… de casser sa cigarette électronique.
Lorsque j’ai dit à ma mère que j’arrêtais de fumer, elle était très contente pour moi ! Bon, quand je l’ai dit à mes amis, leurs réactions ont été plus mitigées: « pff je n’y crois pas une seconde », « bien sûr, Lison qui arrête de fumer, et puis quoi encore »… Mais ça ne m’a pas découragée ! Au contraire, j’ai voulu leur prouver qu’ils avaient tort.
Ils rigolaient évidemment.
J’ai demandé conseil à un ami ex-fumeur: il est devenu mon exemple à suivre, il m’a motivé et j’ai récupéré quelques astuces imparables qui avaient fonctionné pour lui.
Autant vous dire que ma motivation et ma volonté ont été mises à l’épreuve. Vous les connaissez ces situations : une fête entre amis, un restaurant en terrasse, un café à la pause de 10 h… Il faut les éviter et prévoir une solution de repli.
Dans un premier temps, j’ai évité de boire de l’alcool (en plus d’arrêter de fumer, c’était hardcore). Mais on le sait, boire un verre entraine une ou deux cigarettes. Alors j’avais toujours un substitut dans mon sac : une gomme à mâcher ou une pastille. Et puis je n’oubliais jamais de recharger la batterie de ma cigarette électronique et de TOUJOURS avoir du liquide en réserve.
Pour la clope de fin de repas, j’ai modifié ma routine. Par exemple, je sortais rapidement de table, j’allais me brosser les dents (non vous n’êtes pas obligés d’aller vous coucher) et je faisais la vaisselle. Ça m’occupait et me détournait du mal.
Pour tenir le coup, moi je pensais surtout au super manteau que j’allais pouvoir m’offrir avec mes économies… Et puis, je me répétais toujours une phrase à la Yoda : «Moins essoufflée tu seras, le goût et les odeurs tu retrouveras, meilleure haleine tu auras et des économies tu feras».
Je pensais à ça aussi : en 24 h seulement, le monoxyde de carbone présent dans mon organisme sera totalement éliminé. En 72 h, je sentais déjà ma respiration s’améliorer et en 5 ans, le risque de développer un cancer du poumon aura diminué de moitié (bon ça du coup je n’y suis pas encore). Enfin, au bout de 10 à 15 ans sans fumer, votre espérance de vie est de nouveau égale à celle d’un non-fumeur.
Alors oui, c’est long, ça prend du temps, c’est dur, mais il n’y a que des bonnes raisons pour arrêter. Le confinement avait chamboulé ma routine de sevrage, mais aujourd’hui, plus d’excuses…
Alors ? On (ré)essaie ensemble ? WE CAN DO IT !