À la découverte d’Hologramme

C’est grâce à Deezer ( > Spotify) que j’ai découvert Hologramme. En fait, mon cerveau a vrillé – dans le bon sens – quand j’ai reconnu la voix de Vanessa Paradis au milieu du morceau «Préface (Printemps)». Si vous (re)lisez ma bio, vous comprendrez mon obsession avec Vaness’. Bref, si vous ne connaissez pas encore Hologramme: vous êtes au bon endroit. Attention: vous allez adorer.

Qui es-tu Hologramme? Si on devait te décrire en deux ou trois mots?

Soit c’est la question la plus difficile au monde, soit je pense beaucoup trop mais je dirais que je suis un créateur curieux et lover.

À qui aimerais-tu qu’on compare ton style ?

Comparer je ne sais pas, mais je suis un immense fan de Nicolas Jaar. En France, je trippe sur Odezenne, Muddy Monk ou Jazzy Bazz. Même si ma musique ne correspond pas directement à ce qu’ils font, ce sont des inspirations pour moi.

https://www.youtube.com/watch?v=grrrBeY31wk

Le morceau dont tu es le plus fier ? Pourquoi ?

Je dirais que c’est «Alaska». C’est le premier morceau sur lequel je me suis vraiment permis de lever le voile sur ma sensibilité. Je ne me suis ni censuré ni demandé si ça respectait ma DA, je l’ai juste fait. C’est d’ailleurs ainsi que je vois Hologramme: un laboratoire, un canal dans lequel je me permets d’explorer n’importe quelle facette de ma personnalité.

Quels sont les artistes qui t’inspirent ? Ceux que tu écoutes souvent ? Ceux avec qui tu aimerais collaborer ?

J’ai un crush inconditionnel sur Odezenne. Je trouve leur contenu toujours on point, ils ne cessent de se renouveler et de partager un contenu artistique tellement fort et sensible. Je crois avoir un univers musical assez vaste, j’écoute autant Damso que Feu! Chatterton, Rone ou John Coltrane. Prochainement, j’aimerais vraiment collaborer avec Bonnie Banane ou Muddy Monk. Et si on me dit que Odezenne fait des collaborations un jour, je saute sur l’occasion.

Quels sont tes rituels de création ? Est-ce qu’il y a des “petites choses” qui te mettent dans un bon mood pour créer ?

Pour créer, c’est cliché mais je dois absolument m’isoler. Je n’arrive pas à créer à mon studio ni même dans ma propre ville. C’est pour ça que j’ai fuit à Berlin pour créer Felicity et que j’ai loué un appartement à Paris pour composer Alaska. C’est comme si j’étais vraiment timide de mon son et que je devais sentir que personne ne pouvait attendre ce que je fait pendant que je le fais. Je dois sentir que je suis seul au monde pour avoir cette connexion divine, me sentir comme si j’étais le seul créateur qui existe sur Terre. Sinon, du côté des petites choses, un café, une clope et une belle lumière me suffise amplement.

Qu’est-ce que 2020 t’évoque ? Quelle musique colle bien à 2020 ?

2020 est tricky, parce qu’elle nous donne du temps pour créer mais elle nous met aussi face à nos défauts et au reflet de notre société qui n’est pas hyper glorieux en ce moment. La société est en thérapie actuellement (et c’est bien) mais il faudrait aussi penser à la planète qui en a besoin d’une bonne, elle aussi. Dans un autre ordre d’idée, je pense que 2020 est une superbe opportunité pour les créateurs: c’est le moment de travailler, de solidifier sa structure, de créer et de penser. J’ai pris des vacances cet été, j’en ai profité pour composer de la musique pendant 21 jours dans un poulailler… et c’était trop cool. J’ai des munitions pour l’année.

Quels sont tes projets pour la suite ? Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?

J’ai des sorties prévues tout au long de 2021. Comme je le disais plus haut, j’en ai profité pour composer, travailler et finir ce que j’avais commencé. J’ai un nouveau single qui sort en janvier accompagné d’un clip pas mal ouf, un EP de remix entourant Felicity et un autre EP au printemps avec que des featurings et une vibe pas mal moins électronique. Une sorte de late night tale auto-produite. Le tout va sortir sur le nouveau label que je viens de créer qui se nomme Société Holographique de Montréal. La mission de cette maison de disque est d’incuber des talents de Montréal pour les faire rayonner à l’international. C’est super excitant, on dévoile des signatures très bientôt! Sinon, je souhaite à tous de pouvoir remonter sur scène bien vite. Je pense que c’est ce qu’on attend tous. Pour notre part, mon équipe et moi, on commence à tisser pas mal de lien avec la France et on débarque dès que la vie nous le permet. À tout de suite!