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À la découverte d’Audrey Lopes

Montez le son.

Par
Léo Potier
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En ces temps de loose généralisée, on a tous besoin de souffler. Une bonne dose de voyage, de fraicheur et de rétro, ça fait toujours du bien ! Et ça tombe bien : on a rencontré Audrey Lopes, une artiste mi-moine tibétain mi-diva soulfurique. Mais qui est-elle vraiment ? On vous dit tout ici.

Qui es-tu Audrey Lopes ?

Je suis artiste, auteure, chanteuse, compositrice, et évidemment fan de musique. J’aime aussi beaucoup la danse, j’en faisais beaucoup avant et là je reprends tranquillement. À une époque, la house danse est même devenue ma danse de prédilection. C’est comme ça que j’ai pu danser avec des chorégraphes brésiliens, de hip-hop, etc. Maintenant, je suis en autonomie, je collabore avec le chorégraphe MaMSoN , un des précurseurs du hip-hop et de la house en France.

En termes de musique, quelles sont tes références ?

Prince et Stevie Wonder pour le côté old school marcheront toujours. J’aime aussi des artistes comme Alicia Keys et Cory Wong, qui sont là depuis longtemps. Snarky Puppies, évidemment ! Dans le coté jazz, des chanteuses telles qu’Ella Fitzgerald et Aretha Franklin qui, en plus d’être des artistes fantastiques, avaient aussi un discours engagé et qui ont dû déployer tant d’énergie et de courage pour simplement exister. D’une manière générale, la conviction, l’énergie, et toutes les tripes qu’un.e artiste peut mettre dans sa musique est, pour moi, une réelle source d’inspiration. C’est ça que je recherche quand je fais de la musique.

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Qu’écoutes-tu en ce moment ? As-tu des recommandations à nous faire ?

J’ai été récemment surprise par un artiste que je suis allée voir en concert, Mark Lettieri. C’est un guitariste de funk, un peu fusion, et ça faisait longtemps qu’un live ne m’avait pas fait sauter et pleurer en même temps ! C’est clairement mon artiste du moment. Dans mes écoutes un peu plus mainstream, je suis fan de Juliette Armanet, elle met beaucoup de coeur dans ses textes tout en ajoutant des touches funk et disco dans sa musique. Pharrel Williams aussi, qui allie bien son image à sa musique, c’est quelque chose que j’apprécie particulièrement chez lui. De manière générale, j’écoute pas mal de classique (Debussy, Chopin, etc) et pas mal de Mantra, de la musique indienne, pour me détendre et méditer. Je pense à un morceau en particulier : The divine treasure of Prischna !

Qu’est-ce que cela fait d’être un.e artiste pendant une pandémie ? As-tu des conseils à donner aux artistes nés pendant les différents confinements ?

Je pense qu’il faut juste laisser faire les choses et s’écouter, écouter cette petite voix dans ta tête qui te dit quoi faire, et surtout te faire confiance ! Cette période et ces confinements sont au moins propices à cela, le fait de se retrouver, d’être face à soi-même, cela peut faire ressortir les rêves ou les démons, tout ce que l’on est. Personnellement j’ai vécu cette période de manière un peu ambivalente : j’ai d’abord vu ça comme une chance, « chouette ça va me booster, je ne vais me consacrer qu’à ça », avant d’être en manque de nos vies d’avant, nos habitudes, etc. Et cela a beaucoup affecté mon inspiration pendant un temps, c’est sûr. C’était assez étonnant d’ailleurs, qu’en étant coupés du monde, on a tous (re)découvert un autre monde. Et c’est là la clé selon moi, puisqu’on n’a plus d’excuses envers soi-même pour fuir : tu es bloqué.e quoi qu’il arrive ! On ne peut être que sincère … ou ne rien faire.

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Comment as-tu géré les confinements niveau création ?

J’ai collaboré pendant le premier confinement avec Monsieur Victor que j’avais rencontré lors d’une première partie d’un concert d’Oxmo Puccino. On a travaillé à distance sur 5 ou 6 titres qui sont d’ailleurs en train de sortir. Mais j’ai eu de la chance parce que j’étais confinée dans un endroit qui respirait la nature, ça a boosté ma productivité ! Lors du second confinement, j’ai rencontré mon conjoint alors ça a été un gros bouleversement dans ma vie. Pendant un temps, j’ai été, comme beaucoup d’artistes, incertaine du futur, mais j’ai fini par laisser cela de côté pour me focaliser uniquement sur la création. Je crois que c’est ce que je préfère !

Ton album « Disco fatale » sortira en fin d’année, peux-tu nous en dire plus ?

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L’album est encore en cours d’écriture, il y aura un déploiement de plusieurs titres d’univers différents en automne. La « disco fatale » (oui c’est volontaire le e de fatale) se retranscrira surtout à travers des visuels très glamours, très énergiques, très paillettes : un univers très contemporain que j’adore et qui me correspond bien. J’aime aussi ce côté rétro de la disco, duquel proviennent un bon nombre de mes inspirations tels que Prince et Stevie Wonder comme je le disais. Ce sont des artistes et des titres qui marchent encore super bien aujourd’hui. Quelle que soit la génération ou l’époque finalement, quand c’est bon, c’est bon ! Ce sont vraiment des artistes qui me font vibrer, et c’est cela que j’aimerais transmettre à travers « Disco Fatale », qui devrait arriver fin 2022.

As-tu d’autres projets en tête ?

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Oui, depuis 3 ans environ , j’ai développé des masterclass sur le thème ; « Prendre sa place et trouver sa voie ». Je suis fascinée par ce domaine d’auto-persuasion et de développement personnel depuis 8 ans maintenant, et j’interviens pour cela dans des écoles de musique, auprès de journalistes, de managers, de DRH, en universités, etc. Cela tourne autour de la voix, comme de l’art-thérapie, avec des exercices techniques vocaux, beaucoup de méditation aussi ! Le but est de plonger dans son for intérieur, je trouve ça passionnant ! J’avais commencé par de simples formations, et grâce au bouche-à-oreille, j’ai reçu beaucoup de demandes et de retours. Je vois 6 ou 7 personnes de manière récurrente, et certains établissements comme la Faculté de Nantes me sollicitent régulièrement. En parallèle, je travaille sur un feat, une chanson que j’ai écrite et composé, d’inspiration franco-congolaise, et que j’aimerais beaucoup proposer à Gaël Faye (ndlr, Gaël si tu lis ces lignes, tu sais ce qu’il te reste à faire).

Tu te vois où dans 10 ans ?

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En train de faire un p’tit tour du monde grâce à ma musique, ce serait cool ! Je me vois bien maman aussi, pourquoi pas ? J’espère surtout être plus solide que ce que je suis actuellement. Mais oui, avant tout des voyages et du partage grâce à la musique, ce serait l’idéal.