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5 séries dont on parle encore (trop) peu en France

Installez-vous confortablement.

Par
Amélie Tresfels
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On entend toujours parler des mêmes : The Crown ou le Jeu de la Dame. Certes, ce sont des bonnes séries mais il y en a beaucoup d’autres qui devraient prendre autant de place, si ce n’est plus, dans les conversations et les médias en France. En voilà 5 qui ne sont pas encore, selon moi, appréciées à leur juste valeur. Des séries américaines mais pas que, avec un détour par le Danemark et le Québec. De rien.

Ramy

Dans Ramy, on suit la vie d’un jeune musulman égypto-américain qui galère à concilier sa foi, sa culture d’origine et son quotidien en tant que jeune de 25 ans dans le New-Jersey. Le réalisateur et comédien, Ramy Youssef, interprète lui-même cet alter-ego fictif qui se sent constamment jugé par son entourage, qui doute de tout et qui se masturbe un peu trop. C’est une série à la fois très intime et politique avec un casting remarquable. Point spécial pour la mère de Ramy dans la série, qui nous émeut par son décalage, sa maladresse et son envie de s’intégrer à tout prix. Les deux épisodes qui lui sont consacrés sont d’ailleurs devenus cultes, en particulier cette scène où elle insulte Donald Trump le jour où elle reçoit enfin sa nationalité américaine. Magique.

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M’entends-tu ?

Cette série québécoise met en scène un trio de filles qui évoluent dans un Montréal pauvre, violent et délaissé. Pour autant, M’entends-tu n’est pas un mélodrame. On est en colère, on pleure mais on rit aussi. On parle ouvertement de sujets comme le travail du sexe ou les maladies mentales. Et c’est surtout une grande ode à l’amitié. Ada, Carolanne et Fabiola se soutiennent quoiqu’il arrive et se comprennent mieux que personne. « On a juste nous trois », dira Ada à sa psy. C’est exactement ça. J’ai beaucoup pleuré en regardant cette série, pas vraiment parce que c’était triste, mais parce que c’est tellement beau de voir autant de sororité à l’écran. Ça fait du bien.

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Rita

J’ai découvert Rita, cette série danoise qui narre la vie d’une institutrice passionnée à Copenhague, en fouillant dans le catalogue de Netflix. Rita n’a peur de rien, dit tout ce qu’elle pense et se bat pour protéger ses élèves. Elle se fout du jugement des autres, n’assure pas toujours dans son rôle de mère, couche avec le directeur de l’école. Cette héroïne mélancolique est encore une enfant et a beaucoup de choses à régler avec son passé. On l’aime et on la déteste en même temps. La comédie dramatique dépeint à la perfection une génération pour qui le politiquement correct est une aberration et qui ne jure que par la provocation. Je n’oublierai jamais les couloirs de cette école danoise que j’ai l’impression d’avoir moi-même fréquentée.

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Pen15

Quand on regarde Pen15, on est souvent hyper mal à l’aise et c’est le but recherché. Les actrices Maya Erskine et Anna Konkle ont voulu faire une série pour traduire les joies, les peines mais aussi et surtout le mal-être qu’elles ont pu ressentir durant toute leur adolescence. Alors qui mieux qu’elles-mêmes pour incarner leurs versions ados ? Les deux amies ont donc décidé de se remettre dans la peau de filles de 13 ans dans les années 90. Appareils dentaires, coupes de cheveux approximatives, pantacourts, gloss… tout y est. Mais en dessous de l’aspect comique que véhicule le thème de la puberté, la série est très profonde et nous montre comment les traumatismes familiaux, entre autres, peuvent marquer nos vies à jamais. Une série moins légère qu’on pourrait le croire au premier abord.

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Atlanta

Bon ok, celle-là n’est pas super récente mais j’ai tellement hâte que la nouvelle saison sorte qu’il faut en reparler. Donald Glover, Lakeith Stanfield, Zazie Beetz… Le casting devrait suffire pour vous donner envie de regarder cette série qui révolutionne l’image du rap. Sans oublier la bande-son qui est juste exceptionnelle. Earn vit à Atlanta et quitte la prestigieuse université de Princeton pour devenir le manager de son cousin rappeur, alias Paper Boi. Mais la série montre un monde loin du show-biz et de la fame. La réalité les rattrape beaucoup trop vite : problème d’argent, dispute de couple, racisme. La saison 2 de cette série réalisée par Donald Glover himself est particulièrement angoissante et oppressante. On a l’impression que le temps s’arrête et que les personnages font du sur place. Une représentation subtile du mal-être d’une génération toute entière. Vous allez kiffer.

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