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26e festival Chéries-Chéris : 5 films à voir absolument

Découvrez notre sélection.

Par
Owen Barrow
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Aujourd’hui débute la 26e édition du festival Chéries Chéris, festival LGBTQ & +++ de Paris. Jusqu’au 6 juillet, vous pourrez prolonger ce doux mois des fiertés en choisissant parmi la magnifique sélection de courts-métrages, fictions et documentaires. Incapables de faire un choix ? On vous comprend. C’est pour cela qu’on vous en propose cinq qui pourraient dessiner un beau panorama parmi la sélection du festival. Panorama, bien sûr, non exhaustif et absolument subjectif !

Moffie, Oliver Hermanus, Afrique du Sud

Category is… Compétition fictions. Long métrage d’une beauté absolue, c’est visuellement sublime. On embarque assez directement dans l’univers blanc, ségrégationniste et raciste de l’armée sud-africaine des années 80 pour se retrouver finalement confrontés à la tendresse folle de Nicholas, un des soldats envoyés sur le front. On alterne constamment entre violence et douceur, une dichotomie avec laquelle nous sommes contraints de composer tout le long du film. Pris d’attirance pour un autre, Nicholas jongle perpétuellement entre désir et survie dans un environnement viriliste et homophobe. Tout en subtilité, c’est mon coup de cœur de l’édition 2021 du festival.

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The watermelon woman, Cheryl Dunye, États-Unis

Pour la première fois cette année, le festival propose une catégorie Renaissance Noire, un programme de films de patrimoine qui, dès les années 80 et 90, posent les bases de nos réflexions. « Salut, je m’appelle Cheryl et je suis réalisatrice. Non, je ne suis pas vraiment réalisatrice (…) mais j’y travaille. Le problème c’est que je ne sais pas quel va être le sujet de mon film. Je sais qu’il faut que je parle des femmes noires parce que personne n’a jamais raconté leurs histoires. » Cheryl lance alors son enquête et cherche à comprendre qui est cette « watermelon sugar », une actrice noire toujours créditée sous un tel pseudonyme. On semble osciller entre fiction et documentaire. On y aborde la question des relations entre femmes noires et blanches, mais aussi le problème de la fétichisation des couleurs. C’est drôle, c’est pop et c’est un classique du patrimoine cinématographique lesbien.

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La fabrique du consentement : regards lesbo queer, Mathilde Capone, Canada

Panorama Documentaires. C’est quoi le consentement ? Et c’est quoi le consentement au sein des communautés lesbo queers ? Le format expérimental sert le sujet et propose une réflexion collective et individuelle sur cette notion de consentement. Peut-on être queer et lesbienne à la fois ? Pourquoi est-il plus difficile pour les femmes trans de parler de consentement ? Le consentement peut-il effacer les inégalités sociales dans un rapport sexuel ? Les interrogé.e.s se questionnent et posent leur regard sur ces notions. La diversité des profils, bien que supposés appartenir aux mêmes communautés, rend la réflexion riche et pertinente.

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Le prédateur, Marco Berger, Argentine

Compétition fictions. Ce film a tous les codes du thriller, remarquablement captivant. On met du temps à comprendre où l’on veut nous emmener, mais on le sent aller et venir et on lâche prise rapidement, embarqués par le doux regard d’Ezequiel et sa rencontre avec Mono. On se ne sait plus qui du prédateur ou de la victime suivre, les lignes bougent, les rôles changent et c’est bouleversant.

Les sentiers de l’oubli, Nicol Ruiz Benavides, Chili

Compétition fictions. « C’est fou, ressentir ça seulement à mon âge » Une histoire d’amour juste et délicate, complètement suspendue. À 70 ans, Claudina semble arrêter le temps lors de sa rencontre avec Elsa, sa voisine. C’est doux, juste, très touchant : on accompagne Claudina dans sa quête vers l’intime le temps d’un rêve, on se heurte au conservatisme d’un Chili traditionnel et on en ressort plus libre.

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Un autre film sélectionné à nous recommander ? On en discute après la séance…