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Fin du monde, chèvres adoptives et latex : on vous résume tout ce que vous avez manqué cette semaine.

Par
Malia Kounkou
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Pendant que les Américains avaient le nez pointé vers le ciel à applaudir vivement la disparition du Soleil, la Terre, elle, n’a pas cessé de tourner… Et alors que le gouvernement Attal s’attaque à l’assurance chômage, les nouvelles insolites n’ont pas chômé, elles.

Pour vous remettre dans le bain, voici cinq actus inusitées auxquelles le Soleil a volé la vedette.

Apocalypse (not) now

À la surprise générale d’absolument personne, la fin du monde n’a pas eu lieu durant l’éclipse.

Ce n’est pourtant pas par faute de l’avoir craint, puisque depuis que la disparition temporaire du Soleil a été annoncée, les théories du complot annonçant la fin de l’humanité ont battu leur plein sur les réseaux sociaux. Si les créateurs de contenu ne prédisaient pas des coupures de courant, c’était plutôt des coupures de réseaux, le tout accompagné d’exhortations à renflouer ses provisions alimentaires et à se terrer dans le bunker le plus proche.

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Dans le camp plus religieux, le retour imminent du Christ était déjà annoncé, l’éclipse lunaire étant un clair signe de début d’apocalypse basé sur une prophétie tirée de l’Ancien Testament – « Le Soleil sera changé en ténèbres, et la Lune en sang, avant que le jour grand et terrible de l’Éternel vienne. » (Joël 2:31)

« Dieu envoie à l’Amérique des signes forts pour nous dire de nous repentir », prévenait vendredi la députée américaine ultraconservatrice Marjorie Taylor Greene.

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Sauf que l’éclipse décrite dans ce verset n’est pas solaire, comme celle du 8 avril, mais bien lunaire – comme cette hystérie collective. De plus, ce vent de panique est décrié au sein même du camp chrétien, le média Christianity Today y voyant une nouvelle preuve de nombrilisme made in America.

« Les prophètes apocalyptiques [d’Internet] ne parviennent jamais à expliquer pourquoi leurs calculs bibliques, mondiaux et cosmiques tournent souvent autour de l’Amérique. Ils négligent en outre le fait qu’une éclipse a lieu quelque part sur Terre tous les 18 mois environ – et que ces événements solaires sont associés à une catastrophe imminente depuis des milliers d’années, sans que ça n’ait de conséquences », peut-on y lire.

Plus vite que la musique

Conseil d’ami aux amateurs des Fred Again et Mozart de ce monde en quête d’une destination exotique pour visionner leur prochaine éclipse : si vous choisissez la Tchétchénie, assurez-vous de supprimer l’intégralité de votre bibliothèque musicale juste avant d’atterrir.

En effet, selon le Moscow Times, toute chanson dont le tempo ne se situerait pas entre 80 et 116 BPM est désormais interdite au sein de la république russe du Caucase.

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Par cette mesure, le ministère de la Culture, dirigé par Musa Dadayev, souhaite remettre la musique tchétchène au cœur des préoccupations musicales du peuple. La faute revient (fort probablement) à la musique à l’ère de TikTok qui tend vers une accélération du rythme, ce qui semble alerter certains artistes locaux qui en ont fait part au ministère responsable.

Résultat : les musiciens tchétchènes avec un catalogue plutôt techno auront donc jusqu’au 1er juin pour ajuster leur métronome, sans quoi, ils pourraient dire adieu aux concerts – ainsi qu’à leurs carrières.

Cauchemar en cuir

Alors que certains se préparaient à observer le spectacle le plus insolite que les astres puissent offrir, l’Angleterre, elle, a été le théâtre d’un phénomène pour le moins macabre : celui d’un homme vêtu d’une combinaison de latex noir de la tête aux pieds, déambulant dans les rues de la petite ville rurale de Suffolk et semant volontairement la terreur sur son passage.

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Le plus fou dans tout cela? Ce phénomène n’est pas nouveau. « Dès qu’il fait noir, je me sens de plus en plus mal à l’aise, même en marchant jusqu’à la voiture… ou quand je rentre seule tard le soir », témoigne une habitante effrayée du secteur à la BBC.

En effet, depuis environ 2018, le pays est frappé par l’inquiétant phénomène des gimps (un mot de l’argot britannique désignant un amateur de domination particulièrement fan des « body en cuir ou en caoutchouc avec un masque »). Vous visualisez donc le tableau.

Mais l’élément de frayeur général ne réside pas tant dans le fétiche, que dans la manière dont ces fameux gimps agissent en public :

ils se roulent dans la terre en grognant, restent immobiles en fixant les passants quand ils ne les poursuivent pas ou surgissent des buissons pour les effrayer.

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La terreur ambiante est telle qu’une traque policière a été organisée, avec hélicoptères et chiens, pour mettre la main sur ces étranges fauteurs de trouble paralysant la communauté. En 2023, ces tactiques mènent à une victoire : Joshua Hunt, un jardinier de 32 ans, est arrêté et condamné pour harcèlement après que des vêtements noirs de latex incriminants aient été retrouvés chez lui.

Désormais, il lui est donc interdit de se masquer (sauf pour des raisons médicales), de porter une combinaison une pièce noire en public et de ramper ou se rouler au sol avec ladite combinaison.

Sauf que, plot-twist : d’autres hommes masqués ont été signalés dans la région depuis la condamnation de Joshua Hunt, dont une apparition remontant à la semaine dernière. Si certains pensent que ce sont des admirateurs du condamné, d’autres encore suspectent Joshua Hunt d’avoir lui-même été un admirateur du Somerset Gimp, un homme tout de latex vêtu aperçu cette fois-ci en 2019, affublé d’un masque doté de croix rouges sur les yeux et de points de suture sur la bouche.

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« Je sais qu’il a été reconnu coupable, mais je pense que Joshua Hunt est un imitateur », soutient dans le journal Metro l’une des victimes, les différences morphologiques lui paraissant flagrantes. « Le vrai Somerset Gimp pourrait encore être en liberté. »

Chèvres cherchent familles d’accueil

Si le rêve de votre vie est d’adopter une chèvre de compagnie, réjouissez-vous ! Non seulement la petite île sicilienne d’Alicudi en offre, mais elle vous supplie aussi à genoux de le faire.

Comprenez leur désarroi : sur un petit territoire d’une centaine d’habitants à peine, ils côtoient environ 600 chèvres en liberté. Et malgré tous les efforts déployés au fil des années pour freiner cette incontrôlable croissance, les voici désormais dominés par ces animaux qui détruisent végétation et habitations.

Un programme nommé « adopte une chèvre » a même été inauguré pour inciter des résidents de l’extérieur à prendre jusqu’à 15 chèvres – moyennant la somme très modique de 16 euros.

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L’urgence est telle que Riccardo Gullo, le maire d’Alicudi, a même déclaré à CNN « ne pas se soucier de savoir si vous connaissez quoi que ce soit en matière d’élevage de chèvres, du moment que vous disposiez d’un bateau pour les faire quitter l’île. »

Rien de tout ceci ne se serait produit sans l’imprudence d’un fermier qui, vingt ans plus tôt, a libéré ses chèvres en sous-estimant le potentiel aphrodisiaque que cette liberté nouvelle ferait naître en elles. Résultat : elles se sont reproduites beaucoup plus rapidement que la normale, au point où l’île entière est désormais envahie.

Mais même dans cette détresse, une lumière végane semble demeurer allumée chez Riccardo Gullo. « Idéalement, nous aimerions voir les gens essayer de domestiquer les animaux plutôt que de les manger », espère-t-il.

Les félins font la loi

Samedi dernier, pendant que vous passiez votre week-end à tenter de profiter du retour du soleil, le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a officiellement nommé les 17 chats errants « actifs immobilisés et vivants » du Palais national de Mexico.

Traduction : ces chats ont désormais le droit, et même l’obligation légale, d’être logés, nourris et affectionnés par quiconque, et ce, jusqu’à leur dernier souffle.

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Il faut dire qu’il n’était pas rare, durant des points de presse donnés par le gouvernement mexicain, d’apercevoir des chats trotter devant la caméra comme dans un écran de réunion Zoom pandémique. Il était encore plus commun de les voir déambuler librement dans le Palais national de Mexico, être nourris ou flattés pas les touristes et journalistes, ou se faire bronzer paresseusement dans la sérénité la plus totale.

« Les chats sont désormais un symbole du Palais national. Tout comme nous envisageons ce monde, je n’envisageais pas le Palais national sans la présence de ces chats », déclare Adriana Castillo Román, directrice générale du Conservatoire du Palais national et du Patrimoine culturel.