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Voici votre défaut selon votre type de leadership

Et comment y remédier.

Par
Sonia Kwemi
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Si je vous dis : homme inspirant, fidèle à ses valeurs et à son peuple, articulé, très discipliné, végétarien et vétéran de guerre décoré… Vous pensez certainement à un leader inspirant des temps modernes, n’est-ce pas ? Si je vous dis que je parle d’Adolf Hitler, vous trouverez certainement ça moins sexy, voire très flippant.

C’est en pensant à des caractéristiques de personnes que j’admire (pas Hitler, je vous rassure) que j’ai réalisé à quel point nous pouvons avoir des angles morts, particulièrement lorsqu’on parle de leadership.

Parce que partout où vous passerez, peu importe l’organisation pour laquelle vous travaillerez, on vous demandera sans doute d’exercer une certaine forme de leadership. Et on en parle si positivement (et souvent) qu’on peut finir par croire qu’il existe une forme de leadership universellement positive, mais c’est faux. D’ailleurs, à travers le type de leadership que vous exercez, il y a toujours des zones de vigilance à surveiller.

Le coercitif

Le leadership coercitif est extrêmement utile en situation de crise, lors d’un grand changement ou quand vos employé.e.s ont réellement besoin de vous. Au plus fort d’une pandémie ou d’un séisme par exemple, ce style de leadership est de mise.

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L’inconvénient avec ce leader, c’est qu’il n’a pas tendance à poser beaucoup de questions ou à être très inclusif. Si vous travaillez dans une caserne de pompiers en situation de feu, good. Dans une équipe de création artistique ? Pas certaine.

L’autoritaire

Le deuxième style, l’autoritaire, est très intéressant parce qu’il mobilise l’équipe autour d’une vision commune, d’un point d’ancrage. Par contre, comme son nom l’indique, le leader autoritaire ne laisse pas de latitude aux membres de l’équipe pour choisir de quelle façon agir dans une situation précise ou comment atteindre un objectif.

La première étape est donc de bien se connaître et de savoir quel style de leadership nous exerçons naturellement.

Réconfortant lorsqu’on ne maîtrise pas son travail ou qu’on est insécure, ce type peut être extrêmement démobilisant lorsqu’exercé à moyen et long terme. Au sein d’une organisation, ça se matérialise souvent par un gestionnaire qui donne des listes de tâches à faire à ses employé.e.s après avoir parlé d’un projet.

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Le rassembleur

Le style rassembleur est généralement très apprécié, car il valorise l’harmonie et des liens émotionnels forts entre les membres d’une équipe.

Dans une philosophie comme celle-là, où les gens sont toujours mis à l’avant-plan, il peut être difficile de travailler dans des situations d’urgence, d’empressement ou même sur certains projets avec des délais très serrés. Les décisions doivent être prises rapidement et la confrontation ne fait pas partie de l’arsenal de ce type de leader.

Dans une organisation, ce style peut se matérialiser par un gestionnaire que l’on qualifie de « pas de colonne » ou ayant « peur » de prendre des décisions. Le style rassembleur est souvent confondu avec le leader démocratique, qui souhaite justement en arriver à un consensus par le biais de discussions justes entre tou.te.s.

Le précurseur

Le style précurseur est de loin celui que j’affectionne le plus. Il soutient son équipe en visant l’excellence par le biais de l’autonomie. Ce type de leadership est idéal pour les employé.e.s autonomes, les expert.e.s ou les fonctions qui « en mènent large ».

Il est également judicieux de s’entourer de personnes qui ont un style complémentaire au nôtre.

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Qu’en est-il lorsque les équipes sont moins matures, plus juniors ou moins en contrôle ? Le leader précurseur a généralement du mal à s’adapter à ces situations. Au lieu de gagner en efficacité, c’est le contraire qui se passe, et cela peut mener à la démobilisation de son équipe. Dans ce cas, on lui reproche généralement son trop grand laisser-aller, qui est en fait un excès de confiance.

Le coach

Le dernier style, le coach, est devenu presque universel parce qu’il donne l’opportunité aux membres de l’équipe de miser sur leur développement personnel.

Toutefois, tout comme le leadership rassembleur et précurseur, en période de crise, ce n’est pas le style idéal à adopter.

Et les défauts de nos qualités dans tout ça ?

Peu importe votre style naturel, sachez que votre leadership n’est pas fixe et qu’il va (doit) évoluer en fonction de votre rôle et des contextes. Ce qui est bien dans une situation peut ne pas être adapté à une autre, et c’est ce qui rend le tout assez complexe, mais aussi intéressant.

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La première étape est donc de bien se connaître et de savoir quel style de leadership nous exerçons naturellement. Ensuite, il faut déterminer quel style est le plus adapté à quelle situation.

Il est également judicieux de s’entourer de personnes qui ont un style complémentaire au nôtre. En effet, il serait utopique de penser que nous sommes la meilleure personne pour gérer TOUTES les situations. En ayant des coéquipiers et coéquipières plus à l’aise dans des situations où on l’est moins, cela permet de maximiser notre impact.

Finalement, misez sur des axes de développement réalistes afin d’améliorer votre leadership de façon globale.

Alors, quel style de leadership vous ressemble le plus ?