Logo

URBANUIT : 5 choses que j’ai apprises grâce à Pussypedia, le Wikipedia de la «chatte»

Hymen, épée et mucus.

Par
Rose-Aimée Automne T. Morin
Publicité

J’aime beaucoup apprendre. Surtout quand ça concerne l’intimité, la mienne comme celle des autres (mais quand même plus celle des autres). C’est donc par pur envie d’apprentissage que je me suis abonnée à #Samedisexo, l’infolettre hebdomadaire de la fantastique autrice Myriam Daguzan-Bernier. Et c’est grâce à cette newsletter que j’ai découvert Pussypedia, un Wikipédia de la chatte*.

J’ai passé des heures à fouiller de fond en comble l’encyclopédie gratuite et j’y ai découvert des faits aussi étonnants qu’importants. Des choses que j’ignorais et qu’on devrait pourtant savoir, peu importe ce qu’on a entre les jambes. Je tiens donc à vous partager quelques informations nouvelles pour moi. Vous me remercierez plus tard.

Publicité

1- Le mot vagin veut dire fourreau, comme dans étui à épée

Vagin a pour origine le mot latin vagina, qui veut dire fourreau. En ce sens, il ne serait qu’un réceptacle voué aux hommes et c’est pourquoi les créatrices de Pussypedia refusent d’utiliser ce terme. Elles lui préfèrent de loin « pussy » (que je traduirai ici par « chatte »*), un terme qui englobe selon elles: « le vagin, la vulve, le clitoris, l’utérus, la vessie, le rectum, l’anus et qui sait peut-être des testicules. » (C’est ici que je vous rappelle que les personnes intersexuées peuvent présenter un sexe qui n’est pas typiquement associé à un genre ou un autre.)

Pussy serait donc un terme plus inclusif, puisqu’il laisse place à une multitude d’organes, selon les instigatrices de la plateforme. D’ailleurs, qui sont-elles? D’abord, il y a Zoe Mendelson. Une journaliste et chercheuse qu’on a pu lire entre autres dans Fast Company, WIRED et Slate. Avec elle, l’artiste visuelle Maria Conejo aux illustrations et la sociologue Jaquelyn Jahn au fact-checking. Parce qu’attention : Pussypedia est un site collaboratif dont le contenu a été créé par plus de 200 contributeurs et contributrices, dispersé.e.s sur trois continents. Or tout ce qu’on peut y lire a été rigoureusement vérifié.

Publicité

2- Il existe des préservatifs pour les doigts

J’ignorais que si je faisais l’amour avec une personne qui a elle aussi une chatte, je m’exposerais sensiblement aux mêmes risques de transmission d’ITS que si j’avais une relation sexuelle avec une personne dotée d’un pénis… Heureusement, pour éviter de contracter gonorrhée, chlamydia, herpès et autres, il existe plusieurs outils. L’un d’eux m’était parfaitement inconnu : le petit préservatif pour doigt.

En gros, plutôt qu’opter pour un gant complet, il est possible de se procurer des doigtiers en latex.

Publicité

Je me demande si les personnes qui en portent se plaignent qu’elles ne sentent rien pendant la pénétration, elles…

Parlant de latex, grâce à Pussypedia, j’ai aussi appris que pour préserver son efficacité, on ne devrait idéalement pas trainer un condom dans une sacoche ou un porte-feuille pendant plus d’un mois. Vaut mieux garder ça dans un endroit frais et sec. (Oups.)

3- L’ovulation peut entraîner 30 fois plus de mucus dans nos culottes

J’ai récemment appris à un ami que plusieurs personnes finissent leur journée avec des écoulements dans leurs sous-vêtements. Il a été surpris. Je comprends, c’est un secret assez bien gardé, comme en témoigne la réaction de cette audience devant l’EXCELLENTE blague d’Amy Schumer.

(C’est à 4 :22…)

Publicité

Bref, je savais que mon corps émettait des pertes au gré de mon cycle menstruel, mais j’ignorais pas mal tout de leur signification. C’est chose du passé! Je peux maintenant distinguer les trois raisons qui incitent à la création de mucus (la glaire cervicale, l’excitation et l’infection), et même remarquer la différence entre les substances produites. Je suis sur le point de me lancer en médecine.

4- L’hymen n’est pas une grosse paroi

Dans ma tête, lors d’une première pénétration, il y avait de fortes chances que l’hymen soit déchiré, qu’on saigne et que notre existence change à jamais. Pour moi, l’hymen était un grand mur un peu élastique, comme le revêtement plastique qu’on met sur nos vieilles fenêtres, l’hiver.

J’étais à côté de la plaque.

Je viens d’apprendre que l’hymen est plutôt un anneau de tissu souple qui prend la forme d’une demi-lune ou d’un beigne. Il a un large trou en son centre et peut prendre une multitude de formes. À l’image des flocons de neige, chacun est unique, selon Pussypedia. On peut avoir de multiples relations sexuelle sans « l’abimer » et dans les faits, on ne le perd jamais. Aussi, il ne sert à rien du tout.

Publicité

Autre fait intéressant : dans de rares cas, l’hymen peut effectivement couvrir complètement l’ouverture vaginale. La personne qui le porte aura alors des crampes menstruelles normales, mais son sang ne coulera jamais… (C’est donc officiellement plus hermétique que mes joints de fenêtre.)

5- Mon intérieur a l’air de ça

Je ne me suis jamais vu le dedans. C’est normal, je pense. Je me demande quand même pourquoi j’ai attendu mes 31 ans pour découvrir la magnifique complexité de mes organes. Peut-être parce qu’il n’existait simplement pas encore de sites interactifs en 3D quand j’avais des cours de biologie… Blâmons ma triste époque.

Source: Pussypedia

Publicité

Tout ça pour dire que Pussypedia offre un modèle 3D qui nous permet d’explorer un corps sous toutes ses coutures. C’est fascinant, rien de moins. Mon système reproducteur ressemble un peu à un cornet trois boules… Je l’aime encore plus depuis que je sais ça.

Pas vous?