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Rapport d’Amnesty : la France est-elle toujours le pays des droits humains ?

Liberté, égalité, fraternité ? Mouaiiiiiis.

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1 an d’enquêtes, 155 pays analysés : pour Agnès Callamard, directrice générale d’Amnesty, les atteintes aux droits humains ont été “d’une ampleur considérable” en 2023.

GAZA, CONGO, SOUDAN… LES CONFLITS MEURTRIERS ONT MARQUÉ L’ACTUALITÉ, MAIS LA FRANCE EST AUSSI DANS LE VISEUR DE L’ONG.

France, pays des libertés bafouées ?

“Le racisme systémique et la discrimination religieuse, notamment à l’égard des femmes et des jeunes filles musulmanes, ont persisté. La pratique du profilage ethnique s’est poursuivie, en toute impunité.”

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Ce sont ces deux phrases qui ouvrent le bal lorsque Amnesty évoque la France. L’ONG s’attarde sur les discriminations vécues, mais aussi sur les libertés de réunion et d’association qui ont été mises à mal en 2023, tout comme les droits des personnes réfugiées.

Discriminations

Soulignant que le Conseil d’État a reconnu l’existence des contrôles d’identité discriminatoires à l’égard des “gens noirs ou arabes”, Amnesty constate qu’aucune mesure n’a été proposée pour y mettre fin.

L’organisme souligne que le gouvernement ne reconnaît pas l’existence du racisme institutionnel et systèmique. Au contraire, il semble le nourrir en cette année marquée par la mort de Nahel, tué par la police.

Alors que le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a déclaré que “personne ne devrait imposer à une femme ce qu’elle doit porter ou non”, la France a interdit le port du voile à sa délégation lors des JO 2024.

“En France, les musulmanes étaient tout particulièrement visées par certaines restrictions en matière de sport et d’enseignement.”

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Revenant sur la polémique de l’abaya lancée par Gabriel Attal à la rentrée, Amnesty évoque une violation des “droits à l’éducation et à la non-discrimination” pour des dizaines de jeunes filles refusées dans leur établissement suite à une circulaire assez floue.

MESURES ABUSIVES

Dans son rapport, Amnesty compare la France à la Serbie et à la Turquie, trois pays où les policiers ont “souvent eu recours à une force abusive”, ainsi qu’à des “pratiques de maintien de l’ordre discriminatoires”.

“La France a invoqué la législation antiterroriste pour interdire des manifestations pacifiques et a procédé à des arrestations arbitraires.”

Concernant la liberté d’expression et d’association, Amnesty dénonce des “mesures abusives prises” par des États comme la Bosnie, la Turquie, la Hongrie et… la France.

“LA FRANCE A CETTE ANNÉE ENCORE CHERCHÉ À DISSOUDRE PLUSIEURS ONG EN DEHORS DE TOUTE PROCÉDURE RÉGULIÈRE.”

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Pour rappel, 34 associations ont été visées sous la présidence d’Emmanuel Macron, dont les Soulèvements de la Terre qui ont vu leur dissolution annulée par le Conseil d’État.

Des lois controversées

Alors que les JO 2024 approchent, Amnesty s’inquiète de la nouvelle loi autorisant l’usage par les forces de l’ordre de “technologies de vidéosurveillance de masse assistée par intelligence artificielle”.

Pour l’ONG, les technologies intrusives de surveillance lors des Jeux Olympiques “pourraient inaugurer un avenir dystopique”.

Amnesty pointe du doigt le vote de la “loi immigration” qui aurait introduit des “restrictions discriminatoires en matière d’immigration, de nationalité et d’asile”.

“LA FRANCE A PRIS TOUTE L’ANNÉE DES MESURES D’ÉLOIGNEMENT ET DE DÉTENTION CONTRE DES RESSORTISSANT·E·S DE PAYS VERS LESQUELS UN RENVOI FORCÉ CONTREVIENDRAIT AU PRINCIPE DE NON-REFOULEMENT.”

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Du positif, malgré tout ?

Oui. Amnesty a consacré 5 pages à la France dans son rapport annuel.

Ça reste moins que la Russie, qui a eu droit à 6 pages. Youpi ?

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