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Quoi faire quand l’anxiété vous paralyse au travail ?

Si vous avez l'impression que tout va trop vite, voici quelques outils pour vous aider.

Par
Gabrielle Thibault-Delorme
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L’anxiété, je connais. Elle revient périodiquement, comme un vilain feu sauvage. Elle surgit généralement davantage dans ma vie personnelle que professionnelle, cependant. J’ai la chance d’être généralement très efficace sous la pression. Dans une autre vie ou dans un univers parallèle, je dois être urgentiste ou quelque chose comme ça. À plusieurs moments, il m’est arrivé d’être confrontée à des situations stressantes et ça a souvent été mes plus belles victoires professionnelles.

Est-ce que ça fait de moi quelqu’un de mal placée pour vous aider à dealer avec le stress du travail ? Je ne crois pas, car même si je réagis bien aux situations stressantes, j’ai quand même vécu quelques moments où l’anxiété me paralysait. Et de ces expériences, j’en retiens des leçons et outils qui pourraient vous servir. En voici trois :

Si vous êtes affecté, c’est qu’il y a une blessure

Je suis certaine que si le stress nous atteint, c’est qu’il doit viser dans le mille. Par exemple, de mon côté, je n’ai pas de stress de performance. J’étais ce qu’on appelle une « tête », à l’école. Par contre, la tête subissait tous les jours les railleries de ses camarades. Donc mon anxiété ne dépend pas de la tâche, mais du soutien (ou non) de mes pairs. Si je me sens jugée, je suis figée. C’est aussi simple que ça.

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De votre côté, pensez-y ! Qu’est-ce qui vous effraie si vous n’excellez pas ? Est-ce la perte de votre revenu ? La crainte du changement ? Avez-vous peur de décevoir ? Toutes ces peurs et ces craintes ont une origine. Se connaître, c’est apprendre à composer avec.

Par exemple, si mon travail me stresse, il est temps de contacter des mentors, d’anciens collègues ou parfois même un collègue actuel qui peut me donner l’heure juste par rapport à ma performance.

Si vous êtes stressé pour vos finances, vous constituer un coussin pourrait vous enlever beaucoup de stress par rapport au travail. Si vous avez peur de décevoir, entourez-vous d’amis. Si c’est la crainte du changement, exposez-vous, peu à peu, à des situations qui exigent une adaptation.

Priorisez, priorisez, priorisez…

Avant de vous effondrer devant la tâche à accomplir, prenez le temps de réfléchir à tout ce qui peut attendre à demain.

Je ne prône pas la procrastination, mais plutôt la priorisation. Contrairement à ce que vous dit votre patron, tout n’est pas dû pour hier. Et si c’est ce qu’il vous dit, posez-lui la question : « Dans ce qui est dû maintenant, qu’est-ce qui est le plus urgent ? » Le reste peut passer au second plan.

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S’il est impossible de remettre certaines tâches au lendemain, il est possible de les remettre à quelqu’un d’autre. Bien des patrons et des employés se retrouvent surmenés parce qu’ils ne savent pas déléguer. Ne rejoignez pas leurs rangs. Libérez-vous de ces tâches.

Prenez cinq minutes

Si vous sentez les émotions vous envahir, éloignez-vous. Prenez une pause. Si vous avez peur que ce soit mal perçu, allez aux toilettes, sortez fumer ou vapoter, allez remplir votre bouteille d’eau : n’importe quoi, pourvu que vous vous recentriez. Vous serez mieux disposés à votre retour.

Mais ce n’est pas seulement ça que je veux dire quand je vous suggère de prendre cinq minutes. Prenez-en aussi… pour commencer.

Cette tâche que vous redoutez, attrapez votre minuteur, donnez-vous cinq minutes et lancez-vous. Soit vous la terminerez, soit vous l’aurez au moins entamée, ce qui est déjà mieux que rien.

Le premier pas est souvent le pire, après tout.

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