Que faire quand on a abandonné ses bonnes résolutions du nouvel an ?

Six semaines. Ça ne fait que six semaines que l’année est commencée et vous vous sentez nuls d’avoir abandonné vos bonnes résolutions. Mais ne vous flagellez pas trop : dites-vous que, statistiquement, 80 % des résolutions ont déjà été larguées à cette date-ci. Pire : la grande majorité d’entre elles ne tiennent même pas jusqu’au 19 janvier ! Vous êtes dans la majorité !

Bon, maintenant, on fait quoi ?

La première chose, c’est d’accepter d’avoir foiré. Ensuite, de reconnaître qu’on a le choix. On peut s’en vouloir à l’infini d’avoir abandonné nos bonnes intentions après seulement 10 % de l’année d’écoulée… ou se concentrer sur le 90 % devant nous. Prenons plutôt cette option !

C’est tout à fait normal que des résolutions ne tiennent pas parce qu‘on a décidé arbitrairement de se les imposer le 1er janvier à minuit et une seconde. Psychologiquement, cette ligne de départ imaginaire ne fait aucun sens, à part « parce que ».

Je ne me souviens pas avoir gagné un débat contre quiconque en utilisant l’argument « parce que ». Dans ces circonstances, c’est logique qu’on peine à se convaincre soi-même avec un « parce que ».

Lorsqu’on identifie le pourquoi, c’est bon de reculer d’un pas pour ne pas le mélanger avec le comment. On va souvent penser que la résolution d’être moins souvent sur mon télépéhone est explicite. Mais ce n’est pas un objectif; c’est le moyen.

Le véritable but ici pourrait être de perdre moins de temps à procrastiner ou encore à réduire mon temps d’écran. De facto, ça devient plus sensé d’être moins souvent sur son cell si on garde notre pourquoi en tête !

Nous n’avons que 24 heures dans une journée, deux bras et deux jambes quand on est chanceux ou chanceuse. Il ne reste plus tant de temps que ça après le métro, boulot, dodo.

Tout ne peut pas se faire dans une seule année. Mettez plutôt l’accent sur un objectif que vous pourrez décliner en plusieurs résolutions. Par exemple, arrêter de dépenser sur des trucs inutiles pourrait engendrer comme résolutions de retirer votre carte bleue de la mémoire de votre téléphone, d’enlever vos sites préférés de vos favoris et de réduire votre consommation d’achats en ligne à telle ou telle fréquence.

Vous mettez les chances de votre côté en misant sur un seul but… et puis au moins, vous n’aurez plus l’impression que vos ressources se libèrent grâce à un génie sorti tout droit d’une lampe magique !

Quand y on pense un instant, on prend souvent des résolutions à l’approche des vacances de Noël. Alors qu’on voit les congés s’approcher et la belle vie emmitouflée, on a tendance à mettre des lunettes roses concernant l’année à venir.

Lorsque je parle de se donner un moment de préparation, c’est plutôt pour mettre sur papier les moyens que nous avons à notre disposition. En fonction de vos résolutions, ça tourne généralement autour de l’argent et du temps.

C’est pour cette raison que la résolution « je vais aller à la salle de sport quatre fois par semaine même si je n’y suis jamais allé.e de mon existence » s’effondre rapidement. Nous n’avons pas pensé à l’investissement en temps que cette décision engendre.

Pour quelqu’un qui a décidé de prioriser le gymnase économique, cette année, laissez-moi vous dire que ça en bouffe, de mon temps ! Autant que moi qui bouffe des patates après mon entraînement parce que j’ai trop faim.

Se lancer dans une nouvelle résolution sans y réfléchir deux coups d’avance fait en sorte que tout reste abstrait dans notre tête. Nous n’avons pas de barème de succès ou d’échec. Comment savoir si nous faisons fausse route si nous n’avons pas d’itinéraire?

Si le temps ou l’argent ne nous permettent pas d’en faire autant qu’on aimerait, ce n’est pas la fin du monde. Nous pouvons toujours en faire un petit peu moins que désiré, mais bien le faire. Ensuite, mettre des nombres là-dedans.

Ainsi, « cuisiner une nouvelle recette une fois par semaine » motivera davantage que « cuisiner plus souvent à la maison ». En fonction de votre routine, vous pouvez aussi dédier une plage horaire précise à votre nouveau projet.

Si vous êtes capable de fonctionner ainsi, vous avez tout mon respect. J’en suis personnellement incapable !

Déjà qu’on se force à faire quelque chose qui ne nous vient pas naturellement, nous devons mettre toutes les chances de notre côté et retirer les obstacles.

Après tout, nous tentons de créer une habitude et personne n’a envie de se faire suer au quotidien à cause de cela. Sinon, ce sera la meilleure technique pour que cette habitude devienne du passé.

Réarrangez donc votre espace afin de mettre en évidence tout ce dont vous avez besoin rapidement. Personne ne va passer le balai plus souvent s’il est caché dans le balcon, surtout pas en hiver. Ramenez-moi ça à l’intérieur avec un accès rapide !

La dernière étape est d’en parler à un.e proche. Vous pouvez aussi en parler à un.e ennemi.e, mais je suggère fortement quelqu’un qui vous aime. Ainsi, notre promesse envers soi devient aussi une promesse envers une autre personne qui veut notre bien. Cette personne prendra de nos nouvelles et nous gardera au pas !

Voilà donc, pour vos prochains objectifs :

– Identifiez les vraies raisons sous-jacentes à vos résolutions

– Trouvez une façon réaliste de les mettre en marche

– Mesurez votre progrès au travers de l’année

Bonne chance (mais vous n’en aurez pas besoin, après tous mes conseils !)