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Quand j’ambiance vos corvées domestiques

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Parfois, je fais la liste des diverses tâches domestiques dont j’ai la charge (toutes, donc). Qui sont assez communes à beaucoup de mères de famille. On le sait, le travail à la maison occupe encore majoritairement les femmes (et même cet article de Madame Figaro le dit, c’est dire). On est toutes dans le même bateau. Même si perso je prends toute la charge mentale pour moi seule (et que j’ai un petit cerveau, ça engrange pas mal de catastrophes, mais ce n’est pas le sujet). Je sais que même en couple, on est loin d’un partage équitable des corvées diverses et variées qui rythment, à la maison, nos journées de daronnes.

Comme je pense à vous, je vous propose une petite playlist de chansons dont je propose de corriger titres et paroles à l’attention de vos oreilles averties de déesses du ménage. Attention, chronique à lire en chantant dans sa tête ou dans votre open space si vous n’aimez pas vos collègues.

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1/ « J’ai encore lavé la poubelle » : une ode à l’hygiène et aux bonnes odeurs (même si, soyons honnête, un bac à poubelles, ça pue toujours, quoi qu’on fasse, on dirait que le plastique avale les odeurs et rote à chaque fois qu’on l’ouvre). « Je l’ai sentie si fort que mes narines s’en souviennent… »

2/ « Saleté du salon » : vous aussi, vous faites les poussières, passez l’aspi et ensuite vous retrouvez d’énormes moutons mélangés à des morceaux de biscuits ou d’autocollants Pat Patrouille déchirés une fois que vous vous reposez sur votre canapé ? « C’est la, c’est la, c’est la saleté du salon –tadadamtadadam- saleté du salon ! ». Horreur, malheur, oui, en effet.

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3/ « Je lave à mourir » : à force de frotter, brosser, rincer, désinfecter, on en est devenues folles, du ménage. Même dans nos rêves, on éponge, on astique, on dépoussière. « Moi je ne lavais rien et voilà qu’aujourd’hui, je suis la plus grande lessiveuse de la ville, je lave à mourir. »

4/ « Mon linge ma bataille » : je ne sais pas pour vous, mais plus je lave du linge, plus j’en ai à laver, et à sécher, et à plier, et à ranger. C’est une histoire sans fin, notre tonneau des Danaïdes, sauf que ça ne se vide pas : ça se remplit toujours. « Oh oh oh, le blanc les couleurs, ça m’fait pas peur, c’est mon linge ma bataille, faut que toujours ça m’aille, oh oh oh, j’vais tout trier, pour les nettoyer, ces vêtements adorés, faut pas tout mélanger. »

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5/ « Un coup de main de toi » : De son conjoint, de son enfant, de sa famille, oui, on en a besoin, du coup de main qui viendrait alléger cette foutue liste de corvées. Mais j’ai l’impression que ça ne vient jamais, me trompe-je ? « Avoir un seul coup de main de toi, ça f’sait longtemps que j’espérais, un balai dans ta main, des courses pour ce soir à effectuer, que tu le fasses sans rien demander, et sans te supplier ».

6/ « Elle a les mains abîmées » : ah oui, la vaisselle, ce truc de l’enfer, avec les produits ménagers. Et le rangement des jouets qui nique ta manucure. « Elle a les mains abîmées, elle a les ongles tout rongés, elle a encore pleuré hier, elle a les yeux fatigués, elle devrait s’reposer ».

7/ « Voilà les diables » : nos enfants, bien sûr, ces démons mignons pour qui on trime du matin au soir, de leur naissance jusqu’à ce qu’ils décident de ne plus nous taxer de l’argent. On nettoie leurs cacas, leur nez, leurs vêtements, on cuisine, on cajole, on soigne, et tout ça pour qu’ils reviennent de l’école en mangeant des biscuits sur le canapé en foutant des miettes partout et en gardant leurs baskets sales. « Voilà les diables, ne s’arrêtent pas », non, jamais, bordel, JA-MAIS.

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8/ « Febreze in the air » : rapport à notre poubelle qui sent toujours la litière, le tabac froid, le pot de yaourt, ou la chambre de l’ado qui pense que se doucher c’est pour les FAIBLES, ou le placard à chaussures où même les mites refusent d’entrer. Sans parler de l’antichambre des Enfers : les WC. « Feel the Febreze in the air, allez allez allez, allez le spray en l’air, allez allez allez », bien entendu.

9/ « Lavabo » : D’abord, pardon, mais pourquoi l’endroit où l’on se lave est aussi vite crado ? Je parle bien sûr de la salle de bains, qui me plonge régulièrement dans un abîme de perplexité quand je l’observe. D’où vient cette poussière qui se stocke sur les tuyaux du lavabo (difficile à retirer, en plus, à cause de l’humidité) ? Et pourquoi donc personne dans le foyer ne nettoie ses traces de dentifrice qui souillent la blancheur immaculée du lavabo, oui, pourquoi ? « C’est un joli endroit que le lavabo, il est beau ! Le lavabo ! On s’y lave les mains, deux cents fois par jour, faut aussi le faire briller pour les invités, tiens bon l’éponge, tiens bon le savon, hissez haut ! Le lavabo ! »

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10/ « Maldon (balayer, astiquer) » : pas la peine de changer les paroles de cette chanson inoubliable de Zouk Machine. Mais bon, passons dans un autre paradigme : non, finis de rester prisonnière, de tout astiquer et frotter tout en donnant de l’amour, partageons nos corvées avec les messieurs, et toujours avec « la musique dans la peau », surtout, hein.