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Pourquoi vous auriez dû être à la soirée d’Empow’Her

Parce qu’il était question de l’autonomie économique des femmes. Mais pas que…

Par
Mathieu Gilbert
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À la veille du rassemblement du 8 mars pour les droits des femmes à Paris (qu’on a couvert ici), j’ai eu la chance d’être invité à la table ronde d’Empow’Her. Au programme : une présentation succincte par 5 expertes des enjeux autour de l’autonomisation économique des femmes et un atelier participatif et collaboratif qui a rassemblé intervenantes et participant·e·s pour formuler des propositions qui seront ensuite relayées sous la forme d’une tribune (qu’on le relaiera bientôt sur URBANIA).

Si cette soirée m’a rendu encore plus féministe que je ne l’étais déjà, elle m’a aussi marqué à plusieurs niveaux. Bref, laissez-moi vous expliquer pourquoi vous auriez dû être là.

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5 INTERVENANTES : 5 COUPs DE COEUR

Tout d’abord, parce que j’ai eu la chance d’écouter et de m’entretenir avec des femmes inspirantes qui ont toutes décidé de consacrer leurs vies pour faire avancer la cause du droit des femmes. C’est leur mission de vie. Sandrine Elmi Hersi de Politiqu’elles, Ouardia Sadoudi de Féminisme Populaire, Sophie Soubiran, avocate membre de la Force juridique de la Fondation des Femmes, Morgane Dion, avocate experte de l’égalité qui défend l’avancement professionnel et financier des femmes, et Joséphine Py,directrice Empow’Her France. Toutes, chacune dans leur genre, m’ont passionné et fasciné, par leur conviction et leur force à ne jamais (plus) courber le dos face à la domination masculine. Respect.

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DES QUOTAS POUR L’ÉGALITÉ FEMMEs-HOMMEs

Durant la soirée, j’ai réalisé qu’il était primordial pour nos sociétés de mettre en place des quotas pour améliorer l’égalité femmes-hommes. C’est une question de droits. Ouardia Sadoudi prenait cet exemple simple : « Lorsque l’on a menacé les clubs de foot amateurs de sanctions économiques s’ils n’acceptaient pas de filles, bizarrement, ils ont trouvé des places pour faire des équipes féminines. ». Les quotas sont donc, selon nos spécialistes, l’espoir d’une amélioration du fonctionnement démocratique, l’apport d’un management féminin, et même d’un meilleur rendement économique. GO !

LE TABOU DE L’INÉGALITÉ SALARIALE EN FRANCE

Morgane Dion m’a, quant à elle, fait découvrir une aberration de notre système – dont je n’avais, jusqu’alors, jamais entendu parler. « 36 métiers les mieux rémunérés sont majoritairement occupés par des hommes alors que 23 métiers les moins bien rémunérés, sont majoritairement occupés par des femmes ». Pire : lorsque qu’un métier dit largement masculin se féminise, alors on observe une baisse conséquente du salaire – c’est le cas notamment du secteur de la biologie, par exemple. Pour Morgane Dion, ce phénomène part d’un constat complètement erroné : « Si une femme fait un métier, c’est que ça ne doit pas être très compliqué, donc on peut baisser les salaires ». Pincez-moi.

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UNE SOIRÉE GIRL POWER

Plus largement, vous auriez dû venir à cette soirée, parce que vous auriez vu, comme moi, des femmes de divers horizons et d’âges variés, assises à une même table et sur la même longueur d’ondes. Elles étaient là pour un même but commun : trouver des solutions pour améliorer la condition des femmes dans nos sociétés. Elles parlaient le même langage et se comprenaient même sans se parler. Je me suis senti tout petit, plus d’une fois et tant mieux.

Enfin et parce que les élections présidentielles approchent à grands pas, cette table ronde était plus importante que jamais : grâce aux propositions trouvées lors de ces concertations, les choses pourront peut-être évoluer et donner des idées au/à la futur.e président.e de la République. Qui sait…