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Pourquoi est-on obsédé par la richesse des célébrités ?

Leur fortune nous intéresse tellement qu’en parler est devenu un business en soi !

Par
Billy Eff
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Après des photos coquines d’eux, il semble que leur argent soit la deuxième chose qui nous intéresse le plus à propos des célébrités. Tapez le nom de votre star préférée sur Google, et « net worth » sera fort probablement l’une des premières suggestions d’autocomplétion.

Si vous voulez en savoir plus sur les vedettes, il existe toutes sortes de sites dédiés, de magazines et de journaux à potins qui vous révèlent en détail la vie intime des grand.e.s d’Hollywood – souvent avant même que ces célébrités ne soient prêtes à révéler quoi que ce soit !

Alors, ce n’est plus assez de tout savoir sur ce que les célébrités portent, ce qu’elles mangent et avec qui elles sortent ? Pourquoi est-ce qu’on doit aussi savoir combien d’argent elles ont ?

WTF, une valeur nette ?

Très simplement, votre valeur nette, c’est ce que vous avez, moins ce que vous devez. Dans le meilleur des cas (de moins en moins atteignable), la valeur de vos avoirs devrait dépasser celle de vos dettes.

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Admettons que vous ayez une voiture (payée !) d’une valeur de 5 000 $, 3 000 $ dans un CELI, et 2 000 $ de prêts étudiants à rembourser. Vous avez donc une valeur nette de 6 000 $ (5 000 + 3 000 – 2000). Congrats!

Par contre, si vous vous êtes acheté une maison durant la pandémie et qu’elle vous a coûté un demi-million, avec une hypothèque de 350 000 $, vous avez maintenant une valeur nette de 156 000 $ (500 000 – 350 000 + 6000).

Comment est-ce que les sites calculent ça ?

Pour vous et moi, ce serait relativement rapide à calculer, surtout si on a accès à nos propres chiffres. Mais, comme vous vous en doutez bien, les célébrités (qui sont essentiellement des compagnies sous forme humaine) ont des gens qui s’occupent de ça. Et souvent, ces gens sont formés pour s’assurer de faire paraître leur richesse moins grande qu’elle ne l’est vraiment, question de payer moins d’impôt.

Les sites comme Celebrity Net Worth incluent souvent toutes sortes d’autres informations sur les célébrités, comme leur taille, combien d’enfants ils ont et avec combien de partenaires.

Et c’est là que, malheureusement, je dois vous dire la vérité.

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Sure, un site comme Celebrity Net Worth peut vous révéler que, par exemple, Pete Davidson a une valeur nette de 8 millions de dollars. Beaucoup d’argent, certes, mais des peanuts comparativement aux 6,6 milliards de Kanye West. En fait, la vérité est que ces sites ne peuvent pas vous donner un vrai chiffre.

Et la plupart de ces célébrités ne pourraient même pas vous le dire non plus. Ces sites vous donnent plutôt une estimation approximative, en se basant sur des salaires et des contrats rendus publics, des biens et des acquisitions immobilières.

Malgré ce que l’on pourrait penser, Microsoft ne compose qu’une petite partie du portefeuille de Bill Gates.

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D’autres fois, ce sont des attaché.e.s de presse qui communiqueront ces chiffres eux-mêmes, dans l’espoir d’attirer plus de publicité pour leurs client.e.s. Pensez par exemple au clan Kardashian-Jenner, qui a littéralement invité l’équipe du magazine Forbes chez lui pour ouvrir ses dossiers financiers. Ou encore à Trump, qui a tellement répété dans les médias qu’il était riche que ça a fini par fonctionner.

Comme l’explique Malcolm Harris du New York Times, « les gens riches ne savent pas combien d’argent ils ont, et la “valeur nette” inclut des estimations de toutes sortes d’actifs non liquides, allant de voitures et de maisons à des fractions d’entreprises. »

Riches, mais pas riches pareil !

Les sites comme Celebrity Net Worth incluent souvent toutes sortes d’autres informations sur les célébrités, comme leur taille, combien d’enfants ils ont et avec combien de partenaires. Mais ils n’iront pas jusque dans les détails qui sont importants quand on pense aux classes de riches, surtout quand on tombe dans le monde des ultra-riches.

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Prenez deux milliardaires de la tech, Elon Musk et Bill Gates. Ils sont tous les deux dans le top 5 des gens les plus riches de la planète depuis plusieurs années. Toutefois, leurs situations financières sont très différentes.

Malgré ce que l’on pourrait penser, Microsoft ne compose qu’une petite partie du portefeuille de Bill Gates. En fait, même la compagnie de chemins de fer Canadien National pèse plus dans la balance de Gates que l’entreprise qu’il a fondée et qui a fait de lui à une époque l’homme le plus riche au monde ! Si Microsoft devait faire faillite demain, ça ne ferait pas une énorme différence dans ses finances. Et ça se voit dans son mode de vie : sa richesse est réelle et tangible.

Elon Musk, de son côté, a une fortune bien différente. Une vaste majorité de ses actifs vient de ses propres entreprises, comme Tesla, SpaceX et The Boring Company. Ou encore, plus récemment, SolarCity, une entreprise qui s’avère être détenue par son cousin. Sa richesse est donc plutôt spéculative, et entièrement reliée à lui-même. Donc, suffit d’un mauvais tweet pour que ça ait de réelles répercussions sur sa valeur nette.

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Et, comme nous l’a récemment appris Grimes, avec qui il entretient ce qui sera bientôt la première relation à distance interplanétaire, « bro ne vit pas comme un milliardaire. Bro vit parfois sous le seuil de la pauvreté ». Il vaut la peine de noter qu’une grande partie de l’argent de Musk est directement réinvestie dans ses différentes entreprises, parce que coloniser Mars est un projet coûteux.

Pourquoi est-ce qu’on veut savoir ça ?

On a tous et toutes nos propres raisons d’être curieux à propos des finances de nos vedettes préférées. En tant qu’humains, on aime se comparer, se projeter. La vaste majorité de la population n’aura jamais accès à de tels montants d’argent ou à la vie de jet-set qui vient avec. C’est donc un plaisir primitif que l’on vient stimuler, avec une touche de voyeurisme. Nos célébrités, on les adore, et de savoir tous ces détails intimes sur elles ne fait qu’ajouter à notre sentiment de réellement les connaître, à notre impression qu’elles font vraiment partie de nos vies.

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Mais, surtout, on veut rêver (et les juger sur leurs choix financiers douteux) !