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Pourquoi devient-on maussade après les Fêtes ?
Vous regardez par la fenêtre, il est à peine 17h et il fait noir comme nuit. Une tristesse sans nom vous enveloppe, vous qui étiez dans un si bon mood il y a encore quelques jours. On vient de revenir de vacances, alors pourquoi êtes-vous toujours aussi fatigué.e ? Comment est-ce que toute cette joie et cette magie de Noël ont bien pu se transformer en blues de l’après-Fête ?
Premièrement, vous n’êtes absolument pas seul.e là-dedans. Deuxièmement, le problème, ce n’est pas vous ou votre vie, mais bien une question de perspective : il s’agit de savoir comment apaiser ce sentiment. On va mettre tout ça au clair !
Le calme après la tempête
Essayez un peu de vous souvenir de votre mois de décembre. Probablement qu’il était booké bien à l’avance !
Après tout, la saison des Fêtes est celle où l’on a tendance à se faire le plus de plans. On tente de remplir ce mois, qui ne contient pas plus de jours que les autres, avec tous les plans échoués de l’année. Déjeuner après apéro dînatoire après brunch après fête au bureau : on finit par passer assez peu de temps à la maison ou à relaxer.
Toute cette socialisation peut être exigeante, mais à moins que les choses se passent vraiment mal, ça vous a probablement fait du bien. En tant qu’humains, on est conçus pour se fréquenter, partager de bons moments et de bons repas avec les gens qui nous entourent. C’est pas mal la base de la pyramide de Maslow. MAIS, en plus, on est en vacances. On peut s’abandonner à nos envies sans trop avoir à stresser en pensant à la réunion du lundi.
On revoit des gens qu’on voit trop peu, on rencontre de nouvelles personnes, on festoie : bref, on brise sa solitude. On sécrète des niveaux plus élevés de sérotonine et là, pouf : janvier et ses responsabilités arrivent comme un cheveu sur la soupe. C’est donc assez compréhensible qu’on ait un petit down à ce moment.
Family feuds
Les Fêtes, c’est fait pour passer du temps avec les gens qu’on aime et notre famille. Mais parfois, ce sont deux groupes bien distincts, ou du moins, on a un peu de mal à bien définir comment on se sent par rapport à notre famille.
Peut-être que de vieilles querelles ont été ravivées à la table à manger entre vous et votre oncle insupportable. Que votre soeur est arrivée trop soûle et a versé une demi-bouteille de vin sur la dinde. C’est les Fêtes, tout peut arriver.
Tout ce temps passé en famille peut nous laisser un goût amer en bouche si les choses ne se sont pas passées comme on voulait. On peut ressasser des arguments qu’on a eus avec notre entourage, regretter la manière dont on s’est fait parler ou les choses qu’on nous a reprochées. Peu importe ce qui est arrivé, ça reste dans le fond de notre cerveau, et il est assez cruel pour nous rappeler tous ces moments lorsqu’on en a le moins besoin.
Et rappelez-vous, c’est tout à fait ok de n’avoir ni maison ni enfants à votre âge, peu importe ce que dit votre mère ou votre cousin.
La dépression saisonnière bat son plein
Ce n’est pas juste vous : en plus de tous ces changements psychoémotionnels, la météo n’est vraiment pas de notre côté. L’hiver est habituellement plus froid, mordant et cruel que jamais, les rayons de soleil se font rares, tout pour nous rendre fous et folles.
Si la dépression saisonnière peut commencer dès l’aube de l’automne, elle atteint son plein potentiel en janvier, une fois que l’hiver s’est bien installé.
Fait paradoxal : bien que les expert.e.s notent que ceux et celles qui souffrent de dépression saisonnière sont souvent déjà maussades avant les Fêtes, cette période de l’année est celle où les gens vont le moins à l’hôpital et ont moins recours aux ressources qui sont là pour les aider. Dès le 2 janvier, toutefois, c’est la reprise dans tout le système de santé mentale.
Il est facile de blâmer instinctivement la dépression saisonnière, mais le blues de l’après-Fêtes affecte aussi des gens qui ne souffrent pas de ce genre de dépression. Selon l’Alliance nationale pour la maladie mentale, 64 % des répondant.e.s à un sondage ont indiqué ressentir le blues de janvier. Ceux-ci rapportaient notamment des sentiments de solitude, de tristesse, de fatigue et de tension.
Votre corps a besoin d’un break
Après un mois d’agapes et de célébrations bien arrosées, votre corps est en état d’alerte. Tout ce gras, ce sucre et cet alcool ont un effet (heureusement proportionnel à votre modération) sur votre santé physique, mais aussi mentale.
Mais ça, vous le saviez déjà. Peut-être même que ça vous a fait songer à rejoindre la horde de personnes qui se disent que « cette année, c’est la bonne » et qu’elles commenceront enfin à aller à la salle de gym de manière régulière. Et si vous faites partie de la majorité des gens de cette horde pour qui il s’avère que cette année n’est pas la bonne, ça peut vous tourmenter au plus haut point. Parce que briser nos résolutions, ça commence mal l’année et ça peut nous rendre tristes. C’est normal !
Dans le fond, si on devient souvent plus maussade en janvier, c’est parce que c’est le moment parfait pour être triste : toutes les conditions sont réunies. Entre le manque d’événements chaleureux avec les gens qu’on aime, le deuil et les regrets de l’année qui vient de se terminer et la météo brutale, ça peut être compliqué de trouver de quoi être heureux ou heureuse.
Ah, et ajoutez à tout ça tout le travail que vous devez faire pour rattraper le fait que vous avez pris un peu de temps de vacances !
Des pistes de solution
S’il y a une bonne chose avec ce blues d’après-Fêtes, c’est que c’est assez sérieux pour faire de la prévention et vous donner de bons conseils. En tête de la liste : bouger. Ça remet les idées en place et ça aide à vous garder en santé. De plus, la satisfaction que vous en retirerez après atténuera certainement les sentiments maussades que vous ressentez. On propose aussi d’aller en vacances, mais ça, ce n’est pas possible pour tout le monde !
Le plus important, c’est de modérer ses attentes pour janvier à l’avance, afin de ne pas être déçu.e. C’est un mois bien particulier, qui vient avec son lot de tristesse et de problèmes, mais ça serait bien bête de laisser notre premier mois de l’année donner le ton aux onze autres. Il s’agit simplement de changer sa perspective !