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Oui, le burnout parental existe
Au cours des dernières années, vous avez peut-être entendu parler du burnout parental. Oui, la parentalité vient avec son lot d’épuisement. Mais, à quel moment cet état devient-il pathologique ? Et, surtout, seriez-vous en mesure de reconnaître les signes ?
Avant de répondre à cette question, il est important de préciser que le burnout parental ne figure pas dans le DSM-V, la bible officielle des diagnostics psychologiques. Il n’en demeure pas moins que des équipes de recherche s’y int éressent de plus en plus pour mieux comprendre et distinguer cette problématique au sein de la population.
Qu’est-ce que c’est ?
La conciliation travail-famille s’avère particulièrement difficile, ces derniers temps ? Rassurez-vous. C’est tout à fait normal, en tant que parent, de ressentir de la fatigue.
Toutefois, lorsque vous vous sentez à bout et que vous êtes épuisé émotionnellement et physiquement par votre rôle de parent au point d’éprouver le besoin de vous distancer de vos enfants, c’est le moment de s’inquiéter.
Vous qui aimiez tant faire un tour de vélo avec votre grande ou préparer des cookies avec votre benjamin, vous ne trouvez désormais plus aucun plaisir à partager du temps ou faire des activités avec eux. Parfois, même leur seule présence vous irrite. Trop souvent, vous dites des paroles ou vous posez des gestes envers vos enfants que vous finissez par regretter. Mais cette culpabilité que vous ressentez en lien avec votre rôle de parent, vous n’osez pas l’aborder, ni avec vos amis et encore moins avec vos proches. Là, vous arrivez dans le territoire de ce qu’on nomme le burnout parental.
Les symptômes du burnout parental
Voici une liste de symptômes à surveiller si vous croyez être à risque de souffrir d’un burnout parental. Toutefois, ne négligez jamais d’entrer en contact avec un professionnel de santé si vous croyez être affecté.e par un ou plusieurs de ces symptômes.
- L’épuisement dans le rôle de parent : Vous ressentez une fatigue qui va au-delà du plan physique, soit une fatigue sur les plans émotionnel et cognitif.
- La saturation et la perte de plaisir dans le rôle de parent : Vous vous sentez sans cesse dépassé et n’arrivez plus à trouver du plaisir en tant que parent.
- La distanciation affective avec les enfants : Vous vous désengagez de votre relation avec vos enfants, montrez moins d’intérêt envers eux et leur consacrez moins d’attention ou même de démonstrations d’amour et d’affection.
- Le contraste : Vous réalisez que vous n’êtes plus le parent que vous étiez auparavant et ressentez de la honte et de la culpabilité face à ce constat.
Si tous les parents sont à risque d’éventuellement souffrir de burnout parental, certaines situations particulières peuvent toutefois contribuer à son développement.
C’est le cas des parents d’enfants malades ou neuroatypiques (ex: haut potentiel, troubles d’apprentissage, etc.). Les parents qui ont du mal à s’organiser, les mamans/papas solo ou qui manquent de soutien dans leur couple et dans leur entourage, perfectionnistes ou encore qui ont des antécédents de problèmes de santé mentale sont également plus à risque. L’épuisement parental se produit lorsque le parent n’a plus suffisamment les ressources nécessaires pour compenser les effets de ce stress.
Prévenir le burnout parental
Par chance. plusieurs facteurs de protection, c’est-à-dire qui diminuent le risque de développer un burnout parental, existent. En voici quelques-uns:
Mobiliser son réseau
Ce dicton peut sembler surestimé tellement il est utilisé à toutes les sauces, mais il demeure vrai : il faut un village pour élever un enfant. Les plus chanceux ont peut-être accès à un entourage très présent et investi alors que pour d’autres, construire ce réseau demande plus de créativité, comme en interpellant le voisinage ou les organismes communautaires.
Avoir une bonne satisfaction conjugale
Le niveau d’entente avec votre partenaire, la confiance qui règne entre vous, vos activités et/ou intérêts communs et la façon dont vous vous exprimez votre affection sont tous des atouts en ce qui a trait à votre santé mentale, mais contribuent aussi à solidifier votre relation à titre de parent. Il est important d’investir aussi sa vie de couple pour ressentir que vous êtes dans une équipe.
Compter sur de bonnes compétences émotionnelles
La parentalité, ça nous confronte à différentes situations de stress. Se sentir envahit par ses émotions dans ces moments peut vous donner l’impression que vous n’avez pas ce qu’il faut comme parent pour les affronter. En revanche, en développant des stratégies, par exemple, des exercices de respiration ou en vous confiant à un thérapeute, vous permettra de mieux maîtriser ces mêmes émotions qui peuvent parfois nous dépasser.
Accepter ses limites
Vous souhaitez tout ce qu’il y a de meilleur pour vos enfants. Toutefois, il est également utile d’apprendre que vous ne pouvez pas tout faire, et ce, même avec les meilleures intentions. De plus, le fait d’accepter vos limites vous incitera à mobiliser votre réseau pour combler ce que vous ne pouvez pas faire, et à ainsi mieux gérer votre énergie et vous éviter de la fatigue.