Oui, il y a eu de bonnes nouvelles environnementales en 2022

L’année 2022 a été synonyme d’écoanxiété pour plusieurs d’entre nous. Parler des désastres environnementaux, c’est parfois nécessaire pour souligner les problèmes et critiquer l’inaction gouvernementale. Or, l’environnement n’a pas subi que du tort cette année; prenons un moment pour célébrer quelques victoires.

1. Premièrement, on en jase plus que jamais, de l’environnement. Déjà, c’est un pas dans la bonne direction que le végétarisme ou le transport en commun ne soient plus considérés comme marginaux. Les médias traditionnels laissent de plus en plus de place aux nouvelles environnementales et toute la génération Z (ou presque) se sent concernée par la crise climatique, jusqu’à lâcher les études pour militer ou à lancer de la soupe sur des tableaux célèbres. Bref, avoir la cause des changements climatiques à coeur, c’est rendu hot, sans mauvais jeu de mots.

2. Les récifs coralliens d’Hawaï se sont dotés d’une police d’assurance de 2 millions de dollars au mois de novembre. Ce montant remboursera les coûts de « réparation » des coraux liés aux tempêtes sous-marines.

3. C’est la fin de l’importation de produits issus de la déforestation en Europe : le Parlement européen a voté en décembre en faveur d’une loi qui les interdirait. On parle de produits comme la viande bovine, le cacao, le café, l’huile de palme ou le soja.

4. Le gaspillage alimentaire en Corée du Sud est à peu près nul. Depuis 2005, la loi interdit l’enfouissement de déchets alimentaires, toute perte est donc recyclée en compost. En 1996, le pays recyclait seulement 2,6 % des déchets de nourriture : à ce jour, c’est presque 100 %.

5. Une superficie d’écosystème équivalente à la taille de la Grèce s’est restaurée cette année. À travers 18 pays, c’est 14 millions d’hectares de sol qui se régénèrent, et ça permet à de nombreuses espèces de se départir de leur statut d’animal menacé.

6. On a trouvé un moyen d’éradiquer les contaminants chimiques PFAS, aussi appelés polluants éternels. Ces substances sont contenues partout, dans l’atmosphère, dans notre nourriture et dans notre corps, causant des dommages irréversibles à notre santé. Heureusement, des chercheurs et chercheuses ont trouvé un moyen technologique de les détruire. Plus encore, la multinationale 3M vient d’annoncer qu’elle cessera leur production d’ici la fin de 2025.

7. L’Europe a élargi les zones d’interdiction de chalutage profond, considérée largement comme la « pire technique de pêche ». Les écosystèmes au fond de l’océan seront ainsi mieux protégés. Le chalutage est désormais interdit dans deux zones marines protégées au large des côtes du Royaume-Uni et de la Suède.

8. La justice climatique s’est frayé un chemin dans les discussions de la COP27. Même si la 27e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques a été perçue comme un échec par beaucoup, elle a abordé la question de la dette des pays riches envers les pays pauvres sur le plan environnemental. Elle s’est conclue avec la création d’un fonds pour compenser financièrement les pertes et préjudices subis par les pays pauvres. Preuve qu’il y a quand même du positif qui émerge des COP, finalement.