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Ode au cyclotourisme
Je ne suis pas de ces personnes qui ont le temps libre facile.
Je travaille énormément dans un paquet de domaines et pendant mes quelques moments de temps libre, bien que j’arrive à résister à mes envies de répondre à des mails, je dois m’investir dans quelque chose. Si je ne le fais pas, je me sens coupable. C’est un problème. Mes jours fériés sont remplis d’anxiété de performance.
Que ce soit du ménage, de l’écriture ou l’organisation d’un événement, je ne considère pas que j’ai la capacité de ne « rien faire »… Du moins, pas avec la paix d’esprit minimale qui est censée venir avec le concept d’un congé. C’est en réaction à cette incapacité à être relax qu’est arrivé dans ma vie le cyclotourisme.
C’est quoi, du cyclotourisme ?
Le cyclotourisme, c’est tout simplement voyager en vélo. C’est partir seul.e, en duo, en groupe ou en couple sur un vélo tandem pour se rendre quelque part souvent relativement loin. D’un point de vue personnel, c’est une façon que j’ai trouvée de voir de beaux paysages relaxants en accomplissant quelque chose au quotidien.
C’est un sport que je pratique chaque année, parfois à l’international, mais que j’affectionne particulièrement au Québec. Ça consiste à choisir une destination, ou même simplement une direction, et à pédaler autant qu’on le peut en une journée pour ensuite dormir de son meilleur sommeil de gros buzz d’endorphine. On peut le faire en mode camping avec une petite tente qu’on installe relativement n’importe où.
En plus, c’est une occasion pour assouvir ma passion pour les motels cheap. C’est plus cher, mais on dort encore mieux et ça fait rencontrer des gens intéressants. (Note à moi-même, il y aurait un article à écrire sur la faune des motels de villages.)
La base
Ça ressemble à quoi, une journée de cyclotourisme ? Ça dépend des gens, mais essentiellement, c’est une expérience remplie de beau sport extérieur où on respecte ses limites.
C’est la première règle, en fait : ne pas se faire mal.
La deuxième serait d’essayer de ne pas trop se perdre. Une journée traditionnelle de cyclotourisme comporte idéalement entre 80 et 120 km parcourus et divisés sur une période de 4 à 6 heures. Cela peut évidemment varier en fonction du vent, de la température et de sa motivation.
C’est aussi beaucoup de très beaux paysages qu’on voit défiler juste à la bonne vitesse pour les apprécier.
En ce qui a trait à l’équipement, on commence par la base : trouver un casque et le porter.
On trouve un sac à dos pas trop grand qui ne nous blessera pas le dos, une bonne gourde d’au moins un litre et un vélo en lequel on a confiance. Je ne suis pas de ces puristes qui pensent que ça ne vaut pas la peine de partir si on n’a pas une machine à 10 000 boules. Mon vélo est laid, m’a coûté 1000 balles il y a 10 ans et me permet encore de faire des kilomètres. Le mieux pour choisir votre vélo est de parler avec un.e professionnel.le.
Je recommande aussi de préalablement s’entraîner sans finir fou ou folle. Pas obligé de faire 80 à 120 km par jour avant le grand départ. Le simple fait de se rendre au travail en vélo ou de faire de courtes balades de temps en temps peut efficacement déverrouiller le corps.
On peut également en profiter pour faire une paix relative avec les changements de température et ça, c’est important. Il est primordial de réaliser que la pluie, ce n’est pas la fin du monde. C’est pénible les cinq premières minutes et ensuite, on accepte que ce soit ça qui se passe. Cette information est utile à savoir avant d’abandonner une journée de six heures sous l’averse.
Choisir judicieusement son chemin
Pour commencer, je vous conseille de choisir un chemin que vous pourriez physiquement parcourir en neuf jours, mais prévoyez-en une quinzaine pour pouvoir prendre des pauses.
Finalement, réservez-vous un peu de temps pour apprécier votre destination. Vous avez travaillé fort pour vous y rendre.
Mais… pourquoi faire ça plutôt qu’aller au soleil ?
C’est sûr que ce sont deux activités bien différentes et je ne suis pas là pour vous « vacances-splainer ». Si vous aimez mieux aller vous prélasser au soleil sur une plage, c’est votre choix. Moi, le bénéfice que je tire du cyclotourisme pendant mes vacances, c’est que la vie devient… INCROYABLEMENT SIMPLE.
Je sais que je ne suis pas le seul à avoir du mal à déconnecter. La vie est stressante par moments. Spécialement quand on écoute un peu trop les infos.
Cependant, passer ses journées à avoir comme seule responsabilité de trouver un endroit où dormir et à réfléchir, contempler, prendre du soleil et se remettre en forme, je trouve ça personnellement très relaxant.