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Nos coups de coeur musicaux 2022

Une liste non exhaustive des sons qui ont fait vibrer la rédaction d'URBANIA.

Par
Billy Eff
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Avec des centaines de milliers d’albums parus cette année, pas facile de s’y retrouver. Entre TikTok qui a fait découvrir de la vieille musique à des jeunes (et de la musique de jeunes à des vieux), la reprise presque normale des spectacles et des albums créés en confinement qui ont enfin vu le jour, on n’a pas manqué de bonne musique et de façons de la découvrir !

Comme dans les bureaux d’URBANIA, tout le monde a ses écouteurs dans les oreilles en permanence, je suis allé demander à mes collègues quels albums les ont aidé.e.s à traverser cette année. Et ils ne m’ont pas déçu ! De l’afrobeat au heavy metal, en passant par de la K-Pop et des chansons instrumentales au piano, on vous a concocté une liste éclectique de nos découvertes et douceurs de 2022.

Megadeth – The Sick, the Dying… and the Dead

« Le dernier album de Megadeth n’est, musicalement, peut-être pas l’album de l’année. C’est le son typique Megadeth, à un point tel où ça sonne comme si quelqu’un avait essayé de parodier Dave Mustaine en écrivant les meilleures chansons possible, mais câliffe que ça torche. Cet album m’a réconcilié avec ma nature.

Je ne me suis pas reconnu dans les métrosexuels ou les lumbersexuels, mais je suis clairement Mustainesexuel. En 2023, je planifie me faire pousser un pad roux, me mettre à la cocaïne et faire des commentaires malaisants dans les médias pour avoir de l’attention. » – Ben Lelièvre

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KMRU – Limen

« L’exercice de choisir son album de l’année ressemble curieusement à choisir son mets préféré. “J’en mangerais tous les jours sans jamais me tanner” est-il un adage possible dans la consommation musicale?

Si une offrande en 2022 m’a réellement fait un effet qui se rapproche d’une romance à long terme, c’est bien Limen de KMRU & Aho Ssan. L’un est Kenyan, le second est Français. Les deux musiciens expérimentaux conjuguent leurs efforts sur trois pièces de drone noise magnifiquement érigées.

Le premier titre, Resurgence, est un chef-d’œuvre de douze minutes immenses aux motifs chaotiques frappés de bourrasques mélodieuses. L’ensemble s’écoute comme une tempête de chair de poule. Un album de la vie qui explose, une dernière fois, au moment précis où tout s’éteint. L’expérience est proche de celle qu’un fix impose, alors c’est sans surprise que l’on souhaite la revivre encore et encore. » – Jean Bourbeau

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Jean-Michel Blais – aubades

« J’ai beaucoup aimé le nouvel album de Jean-Michel Blais. Il s’écoute bien à tout moment de la journée pour un peu de calme et il me donne l’impression que je suis dans un film du genre Amélie Poulain quand je marche ou que je m’en vais travailler. » – Sarah Buzzell

Jacques – LIMPORTANCEDUVIDE
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« Ça fait un bout que je suis Jacques, plus pour ses clips que sa musique, mais son album m’a surpris. Il y a au moins deux ou trois chansons que j’ai écoutées régulièrement depuis sa sortie! » – Manuel Roumier

November Ultra – bedroom walls

« November Ultra a sorti son premier album en avril dernier et c’est délicieux! On y reconnait des influences qui valsent de la pop à l’électro et qui touchent même au lo-fi. Ses onze chansons nous portent avec des textes et des sons aussi doux que mélancoliques. » – Alexandre Cholette

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Velours Velours – Fauve

« Quand on écoute cette musique smooth et joyeuse, on ne peut que se sentir bien. Comme un samedi après-midi ensoleillé à relaxer dans un parc sans horaire ni pression. Juste un baume. » – Esther Chartier

Paramore – This Is Why
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« J’ai été très agréablement surpris de voir que Paramore, le band pseudo emo qu’on avait tous un peu suivi du coin de l’oeil durant les bonnes années des Foufounes Électriques, a réussi à rester actif durant toutes ces années, et surtout, à se réinventer dans un son qui, sans aucune prétention, nous donne envie de nous teindre les cheveux en orange brûlé et de taper du pied. » – Harold Beaulieu

Ginger Root – Nisemono

« Ce que j’aime de cet album, c’est qu’il me transporte à une autre époque avec sa sonorité tout en restant très moderne. Je trouve que c’est un album parfait pour se rendre au travail, parce qu’il est upbeat du début à la fin. » – Karl-Ernest Lessard

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Tim Bernardes – Mil Coisas Invisíveis

« Je suis complètement tombée sous le charme de Tim Bernades et de son très introspectif album. Je ne comprends pas (encore) le portugais, mais je deviens absolument absorbée à l’écoute de sa voix puissante et des rythmes intéressants qu’il propose. C’est aussi lui qui joue presque tous les instruments qui l’accompagnent, ce qui m’impressionne à tout coup! » -Gabrielle Julien

Metro Boomin – Heroes & Villains
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« Énormes beats avec des gros noms qui rentrent au poste. Les versions instrumentales sont incroyables pour se donner un élan de motivation pendant une journée de travail un peu morne. » – François Breton-Champigny

RM – Indigo

« Je ne pensais pas un jour entendre du Erykah Badu sur du rap coréen ni écouter cette chanson du soir au matin, but here we are. Indigo aborde le chaos avec calme et offre matière à introspection lorsqu’on se penche sur ses paroles. Chaque écoute m’apporte un réconfort nouveau et je prédis déjà que l’album vieillira merveilleusement bien. » – Malia Kounkou

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Rosalía – Motomami

« Je n’étais pas nécessairement un grand fan de Rosalia, malgré les éloges de plusieurs de mes amis. Mais après avoir écouté SAOKO, la première track de l’album, j’étais complètement sous le charme. Je trouve que Rosalia a complètement réinventé son style tout en respectant ses racines.

La première fois que vous écouterez cette première chanson à plein volume dans votre voiture, faites attention de ne pas vous emporter pour ensuite réaliser que vous roulez à 130 km/h sur l’autoroute. » – Alex Lamarche

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Mr GISCARD – :):

« Chaque chanson (ou presque) de cet album est un bop! Mr Giscard a l’air super nonchalant et ennuyé dans ses tounes, et c’est ce qui fait son charme. C’est mi-rap, mi-electro, mi-pop… bref, difficile à décrire. Chaque fois que j’ai le contrôle du système de son avec des ami.e.s, on me demande : “Yo, c’est quoi qui joue, c’est FIRE!” » – Cloé Giroux

billy woods – Aethiopes
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« C’est assez rare qu’un musicien dans sa quarantaine arrive à percer, encore plus dans l’univers assez âgiste du rap. Mais pour concevoir un album aussi complet, captivant et percutant que Aethiopes, il fallait un rappeur avec du vécu, le genre qui écrit toujours avec un stylo et du papier.

Gagnant de la notoriété depuis quelques années avec son groupe Armand Hammer, duo qu’il forme avec le rappeur E L U C I D, billy woods a sorti cet album sans tambour ni trompette, et celui-ci a pourtant eu l’effet d’une bombe.

Habituellement reclus et anonyme (ilr cache toujours son visage sur les photos), le rappeur s’ouvre de manière parfois brutale sur cet album. Il évoque entre autres son enfance au Zimbabwe, où son père (un penseur Marxiste) fut exécuté sous le régime dictatorial de Robert Mugabe, sa deuxième enfance tout aussi violente et traumatique après son exil aux États-Unis, et tisse à travers l’album des histoires qui exposent les liens perfides entre racisme et capitalisme. N’ayez crainte, on ne tombe toutefois pas dans le rap conscient.

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Le long-jeu est produit par Preservation à partir de samples de vinyles éthiopiens des années 70 et 80, entrelacés d’extraits de films africains de la même époque, ou encore de captations audio sordides d’un zoo humain. Quant aux collaborations, on retrouve évidemment E L U C I D, mais aussi El-P, Despot, Boldy James et même le Montréalais Gabe ‘Nandez. » – Billy Eff

Roselle – Aurore

« J’ai découvert Roselle (Rosalie Roberge) à travers l’émission de radio Nouveaux Sons, animée par Nicolas Ouellet.

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Dès que j’ai mis le nez (et les oreilles) dans son microalbum Je me posais cette question, puis son album Aurore, j’ai su que c’était en plein mon genre. J’adore cette pop électro avec un petit quelque chose de jazzy proposée par la chanteuse, qui est d’ailleurs la sœur cadette de Les Louanges (Vincent Roberge).

On a souvent décrit l’album de Roselle comme « un mélange de douceur et d’extravagance » et je suis vraiment d’accord avec ça! – » Laïma A. Gérald