Mon histoire d’amour avec la Californie

Je ne pense pas que j’ai découvert la Californie pour les bonnes raisons au départ. Tel un jeune écervelé avec l’esprit bien ancré dans cette vieille vision du romantisme que nous proposaient les films d’ados de l’époque, je suis parti en Californie afin de rejoindre… une femme.

Elle l’apprend peut-être aujourd’hui si elle me lit, mais je dois avouer qu’en 2013, je trouvais ça cute de traverser les États-Unis pour un date qui n’a finalement jamais eu lieu.

J’ai tout de même trouvé l’amour durant ce voyage. Je suis tombé amoureux de ce coin de pays extraordinaire et voici pourquoi.

Pour bien expérimenter la Californie, je crois sincèrement qu’on doit laisser de côté l’idée de faire le trajet en avion et plutôt miser sur la découverte de cet État par la route.

Il y a quelque chose de beau à mériter sa Californie. Pour y arriver, on doit traverser des chaînes de montagnes à couper le souffle, le désert du Nevada – qu’il faut voir une fois dans sa vie – et finalement, on termine sa route face à l’océan Pacifique. Avec le vent frais et salin et le panorama époustouflant, il est impossible de regretter de ne pas avoir fait le voyage en avion.

San Francisco est l’une des villes les plus extraordinaires à visiter à pied !

D’une certaine façon, tout est accessible puisque peu importe la direction qu’on prend, le chemin en vaudra le détour. Outre le Golden Gate Bridge que tout le monde connaît et qui reste une sacrée bonne marche, il y a aussi le parc du Golden Gate, qui est une petite forêt dans la ville avec de trèèèèès grands arbres.

Je suis tombé sur cet endroit par hasard et c’est un peu la beauté de la ville : vous allez assurément découvrir des lieux dont vous n’avez jamais entendu parler en vous promenant.

C’est aussi comme ça que j’ai fait la découverte du Lake Merced Park : une oasis dotée d’un lac immense juste à côté de l’océan. Pourquoi faire un lac quand on a l’océan juste à côté? Je l’ignore, mais ça démontre que San Francisco se donne en matière de déco de plein air.

Quitte à ne pas trouver l’amour, je me suis trouvé des amis en Californie et je me suis retrouvé dans le parc de Yosemite en n’ayant aucune idée dans quoi je m’embarquais. Je ne me prépare pas beaucoup en général. C’est quelque chose qui fait mon charme, mais qui va probablement me tuer un jour.

Yosemite est un parc national qui est traversé par la chaîne de montagnes Sierra Nevada. Des crime bine de grosses montagnes.

À notre arrivée, on commence par se faire briefer par les gardes forestiers qui nous expliquent qu’ici, on est chez les grizzlis. On a de tout petits garde-manger qui semblent à l’épreuve d’une bombe et on nous précise qu’il ne faut pas laisser de nourriture dans les voitures parce qu’entre un ours et nos portes de voiture, c’est l’ours qui gagne.

Bref, on ne s’est pas fait attaquer et on a passé quatre jours à faire l’ascension de différentes montagnes. Je pense honnêtement que mon amour pour le plein air est passé de « beaucoup » à « passionnément » durant mon séjour. PRESQUE RIEN ne peut battre le sentiment de satisfaction qu’on ressent après avoir escaladé une montagne de 3000 m pour ensuite se jeter dans le lac qu’on retrouve à son sommet.

Je dis bien « presque », parce que le lendemain matin, nous avons trouvé une chute de plus de 200 mètres de haut dans laquelle nous avons pu prendre une douche (tout de même un luxe en camping), mais aussi profiter d’un paysage indescriptible.

Après l’épopée montagneuse de Yosemite, j’étais un brin courbaturé. J’ai donc décidé de passer du temps sur la plage.

J’ai dû dire adieu à mes nouveaux amis, qui avaient comme objectif principal d’aller clubber. Moi, j’étais plutôt en mode « regarder l’infinité de l’océan et apprécier ce qui se passe dans ma vie ».

Je recommande toujours de donner une chance aux petites municipalités dont personne ne parle. Elles ont la plupart du temps des choses surprenantes à offrir.

C’est avec cette mentalité que je me suis ramassé dans la ville de Monterey, une petite localité au centre d’un immense lagon idéal pour la baignade en mer. J’ai pu y passer plusieurs jours à faire exactement ce dont j’avais envie : contempler l’existence sur fond de bruits de vagues.

Bref, je suis parti de chez moi inspiré par les comédies romantiques avec l’espoir de trouver l’amour, et je me suis retrouvé à aimer absolument tout ce qui m’entourait. Je pense que c’est un bien meilleur deal.