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Mélissa, étudiante française à l’Université Laval : « Ici, les professeurs ne sont pas là pour te faire échouer »

Pour éviter de passer pour un énième « maudit Français » et plutôt vous fondre dans le paysage, suivez les conseils de Mélissa.

Par
Victor Lhoest
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URBANIA et l’Université Laval, dans la ville de Québec, s’unissent pour vous donner envie de larguer les amarres et de faire un bout de chemin de l’autre côté de l’Atlantique. Vous nous remercierez plus tard.

Venir étudier au Québec, c’est un peu venir vivre le rêve américain sans la barrière de la langue. En fait, dès qu’on pose le pied sur le campus de l’Université Laval, on comprend que les bâtiments délavés des facs françaises, c’est de l’histoire ancienne !

Mélissa, 24 ans et diplômée Ulaval, l’a remarqué : ici, on prend les élèves au sérieux. Les bâtiments sont imposants. Le campus est vaste, et même le sport est pris à cœur.

Avant de faire le long vol de Paris-Charles de Gaulle vers l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec, pour la jeune étudiante, une bonne préparation était nécessaire. Oubliez la doudoune en plumes d’oie, cliché du Français en manque d’éthique qui débarque en terre québécoise. Mélissa s’est plutôt préparée à vivre une expérience culturelle avec des étudiants de toutes les nationalités en suivant des cours à la façon nord-américaine. Une expérience inspirante qui vous donnera peut-être à vous aussi le goût de prolonger votre séjour d’études !

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EXPÉRIENCE CONFORME AUX ATTENTES

Les démarches administratives terminées et le permis d’études (aussi appelé le Graal…) en poche, Mélissa a choisi de venir à Québec pour un MBA en marketing numérique.

C’est ULaval qui a retenu son attention. Elle confie que son premier critère était évidemment la qualité de l’enseignement. Les agréments de qualité reconnus à l’étranger des formations de la Faculté des sciences de l’administration (FSA) l’ont motivée. « Ensuite, bien sûr, c’est la vie étudiante un peu à l’américaine, avoue Mélissa. Je voyais des photos du campus et tout sur Internet. Je me suis dit “OK, ça va être pas mal comme expérience”. »

Bingo : Mélissa découvre sur le campus l’étendue de ce qu’il est possible d’y faire. Des terrains du PEPS – le centre sportif – à son pavillon de cours, aucune mauvaise surprise. Mélissa est arrivée en août pour une rentrée en septembre. « J’avais hâte de commencer mes cours. Que ce soit moi qui dise ça, c’est assez impressionnant! », lâche-t-elle, amusée.

À LA CARTE

S’inscrire à ULaval, c’est découvrir une nouvelle manière d’étudier. Ici, il est commun de suivre des cours à la carte, d’étaler un premier cycle sur quatre années plutôt que trois ou encore de travailler pendant qu’on est aux études.

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Mélissa insiste sur un point qu’elle a particulièrement aimé : à ULaval, la proximité avec les professeurs favorise un apprentissage sain. « En France, j’étudiais à l’Université Panthéon-Assas. La mentalité, entre professeurs ou élèves, c’était la compétition. Ici, les professeurs te disent dès le premier cours qu’ils ne sont pas là pour te faire échouer. »

Même avec des cours en distanciel, ULaval s’en tire bien. Ici, certains enseignements étaient donnés en hybride (en classe et en ligne) et à distance bien avant 2020, l’an 1 des cours en ligne option pandémie.

ÉVITER DÉCONVENUES ET MAL DU PAYS

Être bien préparé n’épargne pas certaines déconvenues : Mélissa se rappelle le mal du pays, apparu dès les premières semaines de son séjour. « Je me demandais ce que je faisais ici, pourquoi j’avais quitté la France. Et puis j’ai mis une routine en place : je me suis inscrite à la salle de sport, je faisais mes petites courses et je me préparais de bons repas. » Elle partage d’ailleurs ses impressions sur sa chaîne YouTube, nourrie par son vécu de récente expatriée (@daily_meli). Dans son nouveau chez-soi, elle souligne l’importance des amis pour en profiter pleinement.

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Comme à Mélissa, ULaval vous réserve peut-être les rencontres qui vont chambouler votre cercle amical. « J’attendais le bus pour aller au centre commercial. J’ai discuté avec une fille et il s’avère qu’en France, on habitait à 15 minutes l’une de l’autre ! On a échangé nos contacts. C’est elle qui m’a fait découvrir le Québec ! »

QUI DIT ÉTUDES DIT ARGENT

On ne vous laisse pas sans aborder LA question délicate concernant des études au Québec : leur coût ! Mélissa est passée par un prêt étudiant. « Pour faire une maîtrise, les frais de scolarité ne sont pas trop élevés, car si vous êtes Français vous payez les mêmes frais que les Québécois [NDLR, environ 1 600 $ par session]. C’est beaucoup moins cher que le bac [NDLR, au Québec, le bac est l’équivalent de la licence]. »

Selon Mélissa, c’est la vie quotidienne qui coûte cher. C’est sans doute pourquoi le permis d’études permet aussi d’avoir un job étudiant pour arrondir les fins de mois, mais à certaines conditions et à temps partiel uniquement (on vous rappelle gentiment que vous êtes d’abord là pour étudier).

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Tout cela étant dit, accéder à l’université au Québec ne veut pas dire être directement placé bien haut dans le cœur des Québécois. Selon Mélissa, la réputation des Français reste à perfectionner. « C’est vrai que les Français n’ont pas toujours une très bonne réputation sur la scène internationale. Donc si on a un mauvais caractère, qu’on n’est pas ouvert d’esprit, c’est mieux de laisser cette attitude en France! », tranche Mélissa, un poil sarcastique ­– un second degré parfois mal compris sur le continent nord-américain, on vous laissera le constater vous-même après plusieurs quiproquos. C’est une étape quasi obligatoire de votre intégration !

***

Rendez-vous ici pour faire le tour du campus et vous convaincre une dernière fois que vous faites le bon choix. Alors, qu’est-ce que vous attendez pour acheter votre billet d’avion ? Plus le temps de niaiser !

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