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Macron est le tonton réac qu’on redoute toustes à Noël

On revient sur ses propos racistes, sexistes et homophobes.

Par
Ouissem
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“Le problème des hôpitaux dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou.” La phrase n’est pas de Zemmour ou Le Pen. Selon Le Monde, elle a été dite par Emmanuel Macron. Dans une série d’articles, le quotidien évoque longuement “le président et son double” : un Macron qui serait “impulsif, orgueilleux, narcissique” mais aussi un peu raciste sur les bords.

Si l’Élysée “dément fermement” que le président a tenu ces propos en privé, ses déclarations publiques démontrent le contraire.

D’après le quotidien, la phrase sur les urgences remplies “de Mamadou” a été prononcée à l’automne 2023. Le chef de l’État s’adressait alors à Aurélien Rousseau, ministre de la santé.

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Ce dernier a démissionné quelques semaines plus tard, contestant le projet de loi sur l’immigration qui prévoyait alors la suppression de l’AME qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins (sauf à Mayotte).

Il faut dire que l’immigration est devenue une thématique chère au président. En 2019, il accorde un entretien exclusif à Valeurs actuelles, magazine d’extrême droite condamné pour “provocation à la haine raciale” et “injure publique à caractère raciste”.

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Droit d’asile, islam, laïcité : Emmanuel Macron déroule son opération séduction auprès du lectorat réac’ de l’hebdomadaire qui se cherchait une crédibilité. “Vous êtes très bon quand vous venez sur notre terrain”, a déclaré le directeur de la rédaction au président. “C’est celui que je préfère”, avait alors répondu le chef de l’État.

D’après Le Monde, c’est lors de cet entretien avec “Valeurs” qu’Emmanuel Macron s’est permis d’utiliser le mot “rabzouz” pour désigner les Français originaires du Maghreb, verre de whisky à la main.

Un terme qui n’a pas été retranscrit dans l’interview, mais qui montre le véritable visage du président lorsqu’il se sent à ses aises.

“Au mépris de classe, qui affleure depuis le début de son premier mandat, s’ajoute le mépris de race.” – Dominique Sopo, président de SOS Racisme, à Mediapart.

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C’est aussi autour d’un whisky qu’Emmanuel Macron et son entourage masculiniste lâchent leurs plus beaux propos homophobes. “Petit pédé” et “grande tarlouze” sont envoyés dans le plus grand des calmes par SMS. Des échanges dignes du groupe privé d’un BDE d’école de commerce.

Ce “boys club” a été dénoncé par un ex-conseiller de Gabriel Attal, révélant que l’Élysée avait renommé Matignon “la cage aux folles”.

Sans filtre, le président de la République l’est également en représentation officielle, surtout lorsqu’il s’agit d’anciennes colonies. On se souvient en 2017 du kwassa-kwassa qui pêche peu, mais “amène du Comorien”.

Rebelote en 2024 lors de son déplacement à Mayotte. Que dire à une population traumatisée par le passage du cyclone le plus dévastateur depuis un siècle ? “Si c’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !”

“Face à des Mahorais meurtris, le président est apparu, non pas en porteur de consolation, mais en maître colon arrogant, criant sur une population qu’il était censé soutenir. Nassurdine Haidari, président du Conseil représentatif des associations noires et Chahidati Soilihi, deuxième adjointe à la mairie du 15/16 de Marseille, à Libération.

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Racisme, homophobie, néocolonialisme… Il ne manquait plus que de la misogynie pour compléter la grille du tonton réac’ des dîners de Noël.

C’est réussi avec Marine Tondelier et Lucie Castets, qualifiées de “cocottes” par Emmanuel Macron en petit comité. Rien de très surprenant finalement quand on souvient que Macron estime que Depardieu “rend fière la France”.