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Avec tout ce qui se passe aux Etats-Unis, la broligarchie qui se dessine, Cyril Hanouna qui a ses chances d’être élu en 2027 (non on déconne pas vraiment)… le livre Pourquoi les femmes ont une meilleure vie sexuelle sous le socialisme? est récemment apparu dans mon BookTok. Coïncidence ?
Le livre n’est pas récent (2018), mais son propos vieillit plutôt bien. Pour cette chronique, j’ai décidé de vous en faire un résumé – parce que si les femmes jouissent plus sous le socialisme, qu’est-ce qu’on attend? CITOYENNES, AUX ARMES !
Dans son ouvrage, l’autrice Kristen Ghodseed, qui est également professeure d’anthropologie à l’Université de Pennsylvanie et experte en études russes et est-européennes affirme que : « En absence de régulation, le capitalisme est mauvais pour les femmes. […] Mis en œuvre correctement, [le socialisme] favorise leur indépendance économique, garantit de meilleures conditions de travail et un meilleur équilibre entre travail et vie de famille et, oui, contribue à une sexualité plus épanouie. » Je vous explique.
Les capitalistes, ces vieux frigides?
Dans un système capitalisme pur et dur aux valeurs conservatrices où la femme est dépendante financièrement de son mari, la sexualité devient malheureusement trop souvent une monnaie d’échange. Et ça tombe sous le sens : c’est pas facile de dire non à votre mari quand vous savez qu’il pourra vous rendre la pareille le lendemain quand vous lui demanderez de l’argent pour l’épicerie…
Le secret de la jouissance féminine selon Ghodseed ? Des congés de maternité payés, des garderies abordables, un accès universel à des soins de santé et à l’éducation… Eh ben on dirait qu’on a déjà eu ça, ici, à une époque où on n’avait pas besoin de payer une application privée pour avoir un rendez-vous avec notre médecin et où il y avait des places en garderies subventionnées, mais je m’égare.
À noter qu’il y a aussi dans le socialisme le rejet de la religion qui a eu un impact pas mal incroyable sur la sexualité : la légalisation de l’avortement, la facilitation du divorce ainsi que la décriminalisation de l’homosexualité et de la sodomie.
Qui gagne la guerre du sexe?
Je refuse de croire que plus un homme a d’argent et de pouvoir, plus il est en mesure de faire jouir une femme (regardez toutes les femmes présentes à l’assermentation de Trump : la majorité n’ont clairement jamais eu d’orgasme.
Un sexologue américain a confié à Forbes que les personnes qui gagnent entre 100 000 et 1 million de dollars par an négligent souvent l’aspect « sexualité » de leurs relations, puisqu’elles n’auraient pas beaucoup de temps à y consacrer.
Sous le capitalisme, que vous soyez riche ou pauvre, la majorité de votre temps sera consacré au travail et à votre enrichissement personnel. Que vous soyez un.e entrepreneur.e sur le grind, la mère d’une famille à faible revenu qui cumule 3 jobs ou un.e étudiant.e avec une job au salaire minimum, essayez d’avoir le temps ou même l’énergie de fourrer.
Donc, a-t-on nécessairement du meilleur sexe sous un régime socialiste ? Il y a fort à parier que les Allemandes de l’Est jouissaient plus que celles de l’Ouest, mais les garderies gratuites de l’époque venaient quand même avec quelques désavantages, genre l’impossibilité d’aller voir ta famille de l’autre côté du mur sans te faire gunner.
En fait, la seule certitude est que, peu importe le régime politique, ce sont les femmes lesbiennes qui ont le meilleur sexe (en plus, elles ont tendance à être plus riches. C’est toujours les mêmes qui ont tout !). Selon cette étude, les femmes les plus susceptibles de dire qu’elles ont presque toujours un orgasme lors de relations sexuelles sont les lesbiennes (86%), les bisexuelles (66%) puis les hétérosexuelles (65%).
Est-ce qu’on pourrait donc conclure que les grandes gagnantes sont les lesbiennes socialistes ?