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Les (plus ou moins) vraies histoires de résurrection

Non, c'est pas juste Jésus qui est revenu d'entre les morts.

Par
Benoît Lelièvre
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Dimanche, c’est Pâques ! Trois jours après avoir été crucifié par le gouvernement pour avoir prôné l’amour même quand c’est pas facile, Jésus a décidé que la mort, c’était wack.

On connaît tou.te.s l’histoire et on aimerait tou.te.s que ça puisse nous arriver. Revenir d’entre les morts, soit pour pardonner à ceux et celles qui nous ont offensé.e.s ou simplement pour leur donner la frousse de leur vie.

La résurrection humaine est techniquement impossible et scientifiquement non fondée, mais ça n’a pas empêché plusieurs mythes et légendes urbaines de faire le tour des villages ou des réseaux sociaux (tout dépendamment de l’époque) au fil des siècles. Bien sûr, il y a presque toujours un contexte et des explications derrière ces histoires de retour à la vie. Question de parer vos angoisses de fin du monde pour une journée (ou pas), je vous ai rassemblé quelques histoires où la fin n’était pas véritablement la fin.

Les histoires vraies et vérifiées

La plupart du temps, lorsqu’on parle d’histoires de résurrection entérinées par la science, le terme « résurrection » est employé de façon très libérale. Par exemple, Livescience rapportait dans un article sur le sujet la résurrection des patients du docteur Oliver Sacks en 1973, devenus catatoniques à la suite d’encéphalites. On pensait qu’ils étaient partis pour toujours, mais après avoir reçu une médication utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson, plusieurs patients ont pu réintégrer leur famille et revivre normalement. C’est une sorte de résurrection, mais ce n’en est pas une vraie de vraie.

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L’histoire a d’ailleurs été portée au grand écran dans le film Awakenings en 1990, mettant en vedette Robin Williams.

L’histoire de la jeune Kali Hardig est de nature similaire. Après qu’elle ait attrapé une bactérie fongique mangeuse de cerveau hyper rare aux glissades d’eau, l’équipe médicale chargée de lui sauver la vie l’a plongée dans un coma artificiel et a carrément refroidi son corps pour faire croire à la bactérie qu’elle était morte. Ça a fonctionné. La jeune fille fut la troisième personne à survivre à ce type d’infection à l’aide de cette méthode. Elle est retournée à l’école depuis et vit aujourd’hui sa meilleure vie. On parle ici cependant d’un exercice de mort contrôlée plus que d’une résurrection à proprement parler.

Le temps de remplir la paperasse, le corps était rendu sur la table de l’embaumeur lorsque ce dernier s’est mis à voir le sac se tortiller dans tous les sens.

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C’est pas très satisfaisant tout ça, mais je vous en ai quand même trouvé une à vous faire lever le poil sur les bras. Walter Williams, 78 ans, a été déclaré mort par le coroner du comté de Holmes au Mississippi le 26 février 2014. Son corps a été mis dans un sac mortuaire en direction de la maison de pompes funèbres. Le temps de remplir la paperasse, le corps était rendu sur la table de l’embaumeur lorsque ce dernier s’est mis à voir le sac se tortiller dans tous les sens.

La seule explication plausible selon le coroner était que le pacemaker du monsieur ait redonné vie à son cœur après que ce dernier se soit arrêté. « C’est un miracle », avait-il dit à la presse.

L’explication la plus probable cependant est que le coroner n’est pas toujours un professionnel de la santé dans le système américain : il est élu lors des élections municipales. M. Williams n’était vraisemblablement pas mort.

Les histoires moins vraies

Dans le rayon des histoires de résurrections non vérifiées mais plausibles, il y a celle de Fagilyu Mukhametzyanov, une femme de 49 ans décédée d’une crise de cœur en 2011, à Kazan en Russie. Elle se serait réveillée en pleines funérailles et se serait mise à hurler après s’être rendu compte qu’elle était couchée dans son propre cercueil. L’histoire raconte qu’elle aurait été immédiatement transportée à l’hôpital et y serait redécédée quelques minutes plus tard. Pour de bon, cette fois.

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Des fins finauds ayant assisté à l’enterrement racontent que le choc que la pauvre dame a vécu lui aurait occasionné une deuxième crise de cœur.

Vous commencez à comprendre le principe. Certaines personnes sont techniquement revenues à la vie après avoir été déclarées mortes, mais c’est dû à des erreurs humaines. Souvent, ces personnes décèdent une fois pour toutes quelques instants après. Ce n’est pas le cas de Matthew Wall, sujet « résurectitu » d’une histoire apocryphe qui se serait passée dans la campagne anglaise en 1571.

À l’époque, les gens mouraient très jeunes et les autorités, semblerait-il, tiraient des conclusions très vite ! Le jeune agriculteur allait être enterré un jour pluvieux, et en l’amenant à sa dernière demeure, un porteur de cercueil aurait glissé sur les feuilles mouillées et fait tomber tout le monde. Avant même qu’on reprenne les choses en main, Wall se serait mis à cogner sur son cercueil pour qu’on le laisse sortir. L’histoire raconte qu’il aurait vécu 24 ans de plus et qu’il se serait même marié !

Ng Swee Hock est l’un des 33 cas du syndrome de Lazare rapportés dans le monde depuis 1982.

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L’histoire de résurrection la plus délirante revient toutefois à un Malaysien de 65 ans nommé Ng Swee Hock, qui serait revenu à la vie DEUX HEURES ET DEMIE après avoir été déclaré mort en 2011. Beaucoup de mystère plane autour de cette histoire, mais il est convenu dans la communauté scientifique que M. Swee Hock aurait été réanimé par une condition nommée syndrome de Lazare, qui relance la circulation sanguine après que le cœur ait arrêté de battre. Après que l’homme ait été battu à mort (du moins temporairement) par son frère, une hypothèse veut qu’une accumulation importante d’adrénaline dans le sang ait causé sa réanimation.

Ng Swee Hock est l’un des 33 cas du syndrome de Lazare rapportés dans le monde depuis 1982. Les dernières nouvelles de lui datent de 2012. Il se trouvait encore à l’hôpital, mais répondait bien aux soins et prenait du mieux. On ne saura probablement jamais si son frère en était heureux ou terrifié, ou les deux. La plupart des gens qui vivent un épisode du syndrome de Lazare en meurent peu de temps après, mais jusqu’à un tiers y survivent et retrouvent une vie normale.

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La morale de cette histoire : à moins de souffrir du mystérieux syndrome de Lazare, la résurrection est en quelque sorte une mort en suspens. Au fond, peut-être que Jésus est revenu régler quelques dossiers qui le chicotaient avant de se diriger vers son dernier repos. Conseil d’ami : la résurrection, laissez ça aux pros comme Jésus. Profitez donc de Pâques pour régler vos querelles et profiter de la vie avec l’âme en paix. Ça passe trop vite.