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“Bah alors les djeuns, c’est quoi ces tronches d’enterrement là ?!” lance toujours tonton Didier aux repas de famille. Et pour une fois, il pourrait avoir raison le bougre. D’après une étude publiée le 30 avril 2025 dans la revue scientifique Nature et réalisée en 2023 par des chercheurs des universités Harvard et Baylor, les jeunes d’aujourd’hui seraient moins heureux que ce qu’ils ne devraient être.
Depuis tah l’époque comme disent d’ailleurs les jeunes, les scientifiques s’accordent pour dire que le bonheur au cours d’une vie a une forme de U : en gros, on est super heureux quand on est jeune, mais plus on prend de l’âge, plus on est au bout du rolls, du moins jusqu’à retrouver l’envie de vivre une fois vieux (coïncidence avec la retraite ? Je ne crois pas). Mais d’après l’étude de Nature, menée dans 22 pays auprès de 200 000 personnes, l’épanouissement chez les jeunes de 18 à 29 ans serait de moins en moins élevé.
Santé mentale, mauvaise image de soi, difficultés relationnelles, sens de la vie… Toutes ces problématiques participeraient à aplanir le U de l’épanouissement comme un terrain dans les Sims. En même temps, il faut dire que les jeunes d’aujourd’hui cumulent avec une scolarité sous Covid, de l’écoanxiété liée au fait qu’on va tous caner sous peu, une ambiance politique plutôt pas tip-top ces derniers temps et un portefeuille aussi vide que des bureaux un 15 août. Ça fait quand même assez peu d’arguments pour lancer une Pena Baïona de joie sur les Champs-Élysées.
La distension des liens sociaux serait aussi un facteur expliquant cette baisse globale du niveau d’épanouissement chez la jeunesse : d’autres études montrent en effet que les jeunes passent moins de temps avec leurs amis qu’auparavant, alors que les relations sociales aident à être content d’être heureux. Le fautif serait, assez peu étonnement, notre temps d’écran. Le baromètre Ipsos/MACIF 2024 révèle d’ailleurs que plus de 4 jeunes sur 10, âgés de 16 à 30 ans, passent plus de six heures par jour sur leur téléphone. On a vu mieux niveau relations humaines.