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Les droits des personnes LGBTQI+ reculent aux 4 coins du monde
Nous sommes en 2023 et les droits des personnes LGBTQI+ sont loin d’être acquis, pire : dans de nombreux pays, ils reculent. Ça mérite bien un petit tour du monde un peu déprimant.
Hongrie : Vive la délation
Les législateurs hongrois ont adopté en avril 2023 une loi permettant aux citoyens de signaler aux autorités les couples de même sexe qui élèvent des enfants, un comportement qui serait contraire au « rôle constitutionnellement reconnu du mariage et de la famille ». Amen. La Hongrie de Victor Orban mène une véritable croisade anti-LGBT. Récemment, une librairie a été condamnée à une amande de 32 000 euros pour avoir mis en vente deux livres abordant l’homosexualité. C’est ce qu’indique la BBC dans un article publié le 14 juillet dernier. Pour rappel, en 2021, une loi votée en 2021 interdit toute “promotion” de l’homosexualité et de la transidentité auprès des mineurs.
Slovaquie : retour vers le passé
En Slovaquie, une proposition de loi est en discussion au parlement et devrait être adoptée prochainement. Son but ? Rendre impossible la reconnaissance juridique du genre dans certains cas. Depuis plus de 40 ans, les personnes transgenres pouvaient faire reconnaître juridiquement leur genre dans le pays. Mais en 2023, le Parlement slovaque en a décidé autrement. Et vive le Moyen-Âge.
USA : Une illuminée peut remercier Trump
Aux États-Unis, la Cour Suprême a choisi de donner raison à une graphiste évangéliste, propriétaire de l’entreprise 303 Creative, qui refuse de créer des sites pour les mariages entre personnes de même sexe. C’est la première fois que le cap des discriminations dans la sphère commerciale est franchi. La faute à qui ? Aux juges nommés par Donald Trump lorsqu’il occupait encore la Maison Blanche. Suite à cette décision de justice, des propriétaires de salons de coiffure ont annoncé vouloir refuser d’avoir comme clients des membres de la communauté LGBTQ+.
Ouganda : Une loi criminelle
En mai 2023, le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué une loi criminalisant les comportements homosexuels, et prévoyant éventuellement la peine de mort pour les personnes reconnues coupables d’« homosexualité aggravée ». Un jeune homme de 20 ans a ainsi été inculpé le 18 août dernier après avoir eu des “rapports sexuels illégaux” et placé en détention provisoire. Tout va bien dans le meilleur des mondes.
Turquie : Istanbul, ville fière
Depuis 2015, les Marches des fiertés sont systématiquement interdites en Turquie. Malgré tout, à Istanbul, ce 25 juin 2023, la Marche des fiertés LGBTQ+ a encore une fois bravé l’interdiction de défiler en évitant la police. Et cela un mois après des élections marquées par une virulente campagne homophobe du camp présidentiel. Rainbow Warriors.
France/Canada : Chasse aux drags
Au Canada et en France, la présence des drag-queens dans les bibliothèques (pour lire des contes), ou dans toutes autres activités à destination des enfants, échauffe les esprits les plus étriqués. Pourquoi ? Parce qu’ils n’aiment pas les robes à paillettes ni les messages d’ouverture et de tolérance. C’est trop pour eux.
Italie : Pas de reconnaissance pour les mères lesbiennes
En Italie, le parquet de Padoue a contesté les actes de naissance d’une trentaine d’enfants de couples lesbiens, considérant que seules les mères ayant accouché pouvaient être reconnues… Ceci dit, en France aussi, les mères qui n’ont pas accouché doivent encore adopter leurs propres enfants.
Russie : Transphobie d’État
En Russie, les députés et Vladimir Poutine viennent d’approuver une loi interdisant le changement de sexe de façon chirurgicale ou à l’état civil. « (…) Nous créons une barrière pour empêcher la pénétration d’une idéologie occidentale anti-familiale », a affirmé l’un des auteurs du projet. Toujours aussi fun la Douma d’État.
Alors, on fait quoi maintenant ? On continue à exister, et à lutter. Parce que nos existences sont politiques. Et que toutes les vies comptent.
La lutte continue sur URBANIA, tous les jours.