.jpg)
Le pickleball : un sport de « retraité.e » qui plaît à tout le monde
Avez-vous entendu parler du pickleball ? C’est, apparemment, le nouveau truc in dans le monde du sport.
Ricaneuse comme je suis, je pensais que c’était une blague la première fois que j’ai entendu le nom de ce sport qui combine le ping-pong, le tennis et le badminton. Or, c’est du sérieux. Plusieurs médias américains et canadiens rapportent que ce serait même l’activité sportive qui connaît la plus forte croissance en Amérique du Nord ces dernières années.
Même Leonardo DiCaprio, Bill et Melinda Gates, les Kardashian et Jamie Foxx se sont laissé.e.s prendre au jeu.
Mais qu’est-ce qui explique l’engouement de ce « sport de retraité.e » au nom qui semble tout droit sorti d’un dessin animé et qui attire pourtant de plus en plus de jeunes ?
J’ai échangé quelques coups de raquette virtuels avec des adeptes pour mieux comprendre ce phénomène.
Plus facile que le tennis, plus physique que le ping-pong
C’est à travers une amie qui s’est inscrite dans un Club de pickleball que Sylvie Leblanc a appris l’existence de ce sport.
Elle s’est donc inscrite à son tour, mais un problème au dos l’a empêchée de se joindre aux autres membres du club la saison dernière. En mai, sa ville a toutefois aménagé six terrains de pickleball devant la popularité grandissante de cette activité et depuis, on peut y retrouver Sylvie tous les dimanches après-midi avec son amie et quelques autres sportives et sportifs amateurs.
« Il y a une convivialité, c’est social, c’est rassembleur, c’est cool, c’est très stratégique aussi », explique Sylvie, qui aime jouer en double. « Comme on est proche, on peut se parler et on s’entend très bien. »
Effectivement, le pickleball se joue sur une surface réduite par rapport à un terrain de tennis avec des raquettes plus petites et légères et une balle qui rebondit moins lorsqu’elle frappe le sol. On n’a donc pas besoin de courir aussi loin ou de déployer autant d’effort physique pour y jouer.
Comme la femme de 49 ans doit encore faire attention à son dos, elle trouve ce sport « moins invasif que le tennis ». « J’ai commencé très lentement, puis peu à peu, j’ai augmenté [la cadence]. Finalement, j’suis pas si mauvaise ! », admet-elle dans un gros éclat de rire.
« C’est pas un sport où tu vas galérer longtemps avant de commencer à prendre du plaisir, ça s’apprend assez rapidement », estime pour sa part le directeur général de la Fédération québécoise de pickleball, Stéphane Brière. L’organisation a été officiellement accréditée il y a tout juste un an. Elle était soutenue par une poignée de bénévoles pendant les dix années précédant son officialisation.
Mais avec une soixantaine de clubs répartis dans la province, une forte croissance de personnes pratiquant le sport ces cinq dernières années et près de 7000 membres à ce jour, « la reconnaissance du gouvernement est devenue nécessaire », rapporte celui qui est en poste depuis seulement quatre mois.
Qu’est-ce qui fait que les gens kiffent ça ?
Mais qu’est-ce qui explique vraiment la popularité du pickleball ? Un mot : le SOCIAL.Toutes les personnes à qui j’ai parlé me confirment que ça compte pour beaucoup dans le plaisir qu’elles retirent du pickleball.
« Même en compétition, il y a une synergie qui s’installe, tout le monde joue contre tout le monde et avec tout le monde. » À en entendre Daphnée Lamarre, une adepte de la raquette de 26 ans, Stéphane semble dire vrai. « On peut s’amuser pendant des heures et après, on termine ça avec une bière. »
La jeune femme a été initiée au pickleball grâce à sa tante, qui a formé une ligue familiale. Même si elle ne se considère pas comme une « super athlète », elle affirme toutefois que ce sport est accessible à tout le monde et qu’il s’apprend rapidement malgré des règles différentes des autres sports de raquette.
Il faut aussi souligner l’accessibilité de ce sport d’un point de vue monétaire.
Décidément, le pickleball s’est fait une place dans ma liste d’activités à essayer cet été. On se voit sur le terrain !