Le petit guide des élections législatives

Ça y est, on a élu le président, maintenant place aux députés. Qui occupera les bancs de l’Assemblée nationale cet été ? On le saura d’ici peu. En attendant, on vous explique tout sur les élections législatives. Les dates, les candidats, la campagne, etc.

Avant de faire son choix, il faudrait tout d’abord s’assurer de pouvoir voter. Pour pouvoir glisser son bulletin dans l’urne, il faut être inscrit sur les listes électorales. Afin de vous éviter un déplacement inutile à votre bureau de vote, n’oubliez pas de vérifier si vous êtes déjà inscrit sur les listes sur le site du service public. Malheureusement, il est trop tard pour vous inscrire pour ces élections.

On n’a jamais vu autant de temps qui sépare le second tour de la présidentielle et les législatives. Le premier tour est prévu le dimanche 12 juin, tandis que le second tour aura lieu le dimanche suivant, le 19 juin.

Les Français pourront voter dans pas moins de 577 circonscriptions réparties sur l’ensemble du territoire national, dont onze qui représentent les Français de l’étranger. Il faut donc élire 289 députés pour prétendre avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Pas moins de 6 293 candidats se sont déclarés officiellement pour ces élections, soit environ 11 prétendants par circonscription. La liste officielle des candidatures, territoire par territoire, est disponible sur le site du ministère de l’Intérieur. « Lors des précédentes élections législatives de 2017, 7 882 étaient en lice pour le premier tour. En 2012, il étaient 6 611 », précisent les services de l’État.

C’est là que ça devient un peu technique. Comme la présidentielle, l’élection législative est un mode de scrutin uninominal à deux tours. Sauf que contrairement à l’élection du chef de l’Etat, il peut y avoir 2, 3 ou 4 candidats au second tour. En effet, toutes celles et ceux qui récoltent au premier tour les votes de 12,5% des inscrits peuvent se qualifier le deuxième round. On parle alors de duel, de triangulaire voire de quadrangulaire : la personne élue au Parlement est alors celle qui récolte le plus de voix. Et pour être élu dès le premier tour, il faut obtenir la majorité des suffrages exprimés et… représenter au moins 25% des inscrits. D’où l’importance de l’abstention lors de ce scrutin. En 2017, 57% des Français se sont abstenus, un record.

Si la campagne a débuté dès le lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron, il n’en reste pas moins que c’est seulement depuis ce lundi 23 mai que les temps de parole et d’antenne des différentes forces politiques sont décomptés par le CSA (qui s’appelle aujourd’hui l’Arcom). La campagne officielle, elle, commence le 30 mai et se termine le 10 juin à minuit avec la diffusion des spots de campagne à la télévision et à la radio de 20 partis ou groupements politiques.

Le code électoral prévoit que les partis politiques représentés par un groupe à l’Assemblée disposent, tous ensemble, d’un total de deux heures d’émission pour le premier tour (une heure pour le second). Les partis politiques non représentés au Parlement peuvent avoir avoir accès aux émissions de campagne électorale dès lors qu’ils présentent 75 candidats. Ils peuvent alors bénéficier de sept minutes d’émission pour la campagne du premier tour.