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Il y a 35 ans cette semaine, le monde du cinéma changeait à tout jamais. Un héros à grandeur humaine prenait d’assaut le grand écran et redonnait au film d’action un visage auquel on pouvait enfin s’identifier après les années Schwarzenegger/Stallone. Le valeureux John McClane, un policier rebelle avec un début de calvitie et un mariage battant de l’aile, mettait les pieds au Nakatomi Plaza (et dans nos vies) pour la première fois.
Peu de gens le savent, mais Die Hard et le personnage phare de Bruce Willis sont adaptés du roman Nothing Lasts Forever de Roderick Thorp, dans lequel le personnage principal, Joe Leland, est un papa qui vient chercher sa jeune fille adulte pour Noël!
Même s’il a existé avant McClane, Joe Leland n’est que son ombre dans la culture populaire. Le sympathique et débrouillard détective a vécu beaucoup plus d’aventures et réglé infiniment plus de problèmes que ce dernier au fil des décennies. Aujourd’hui, l’heure des bilans a sonné. À vol d’oiseau, tous les Die Hard ne sont que des séries d’explosions sans queue ni tête, mais dans quel ordre de qualité peut-on classer ces chefs-d’œuvre de violence cinématographique?
Voici ma (sur)analyse de la question :
5. A Good Day To Die Hard (2013)
Bon, celui-là est simple à classer. C’est le seul chapitre de Die Hard qui est ouvertement mauvais. Ça ne fait aucun sens que le fils de John McClane travaille en Russie et que nos deux bonzes se retrouvent au beau milieu d’une intrigue géopolitique débile, à botter des culs russes sans aucun intérêt ou profondeur. On est très loin des films musclés et concis de John McTiernan. Et ça a pas mal tué la carrière du réalisateur John Moore.
4. Live Free Or Die Hard (2007)
Celui-là ne fait pas l’unanimité, mais j’y trouve personnellement un charme indéniable. Le problème, c’est que John McClane y perd de l’importance au profit de scènes d’action plus tirées par les cheveux que jamais et d’une intrigue bâclée autour d’un attentat de cyberterrorisme. C’est tellement ridicule que ça a bien vieilli, mais l’impact du 11 septembre et le besoin de patriotisme de type rah-rah-rah se font malheureusement beaucoup trop sentir.
3. Die Hard With a Vengeance (1995)
On tombe ici dans les films de John McTiernan qui sont tous à leur façon des pièces d’anthologie. La suite non officielle du Die Hard original avec le frère vengeur de Hans Gruber met en scène une chasse à l’autruche dans les rues de New York menée par un maître chanteur qui fait accomplir toutes sortes de tâches dangereuses à Bruce Willis et Samuel L. Jackson.
2. Die Hard (1988)
Comparer Die Hard et Die Hard 2, c’est un peu comme comparer les tacos (mexicains) avec de la pizza. Les deux sont absolument divins et n’importe quelle préférence est une question de goût. Die Hard est un film d’action presque parfait : la tension, l’isolation et le désespoir du personnage principal, l’injustice de sa situation, tout ça crée un lien sincère avec un personnage plus qu’aimable, interprété par un immortel du grand écran.
C’est pas tellement ce que Die Hard ne fait pas qui le classe en deuxième place, mais plutôt ce que Die Hard 2 réussit à accomplir.
1. Die Hard 2 (1990)
Tout comme son prédécesseur, ce film est incroyable. C’est même l’un de meilleurs, sinon le meilleur film d’action que j’aie vu de ma vie.
John McTiernan a réussi à reproduire ce même sentiment d’isolation et d’injustice, mais dans un aéroport bondé de voyageurs. Le spectre des possibles est beaucoup plus grand, donc beaucoup plus imprévisible. Quand t’es pris dans un tour, tu peux soit grimper ou descendre. Quand un général paramilitaire qui fait du kung-fu tout nu en se regardant dans le miroir prend un aéroport en otage, ça peut partir en couilles de toutes les façons.
Quoi qu’il en soit, je ne vous conseillerais pas de regarder l’un sans l’autre. Ils font un excellent programme double.