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La destination plein air qui a changé ma vie : le Pérou 

Oui il y a le Machu Picchu, mais pas que.

Par
Élise Fiola
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Il y a cinq ans, j’ai découvert l’une des destinations les plus impressionnantes en termes de paysages, d’activités extérieures et de biodiversité. Cette expérience a changé la perception que j’avais du voyage : c’était la première fois – et la seule à ce jour – où j’ai quitté un pays en me disant : « C’est sûr que j’y retourne un jour. » Il y a tellement de choses qu’il me reste à découvrir.

J’ai eu la chance de faire plusieurs voyages, mais celui-ci se situe probablement tout au haut de la liste de mes plus beaux souvenirs. En janvier 2017, ma mère, ma sœur et moi avons pris l’avion vers l’Amérique du Sud. Notre destination : le Pérou, là où vivait une bonne amie de la famille.

Du haut de mes 18 ans, je n’avais jamais vraiment considéré le Pérou comme une destination de choix pour le plein air. Je rêvais plutôt de traverser la Nouvelle-Zélande en Westfalia ou encore d’explorer les hikes de l’Islande, mais le Pérou s’est avéré être un véritable coffre aux trésors sans fond rempli de scènes majestueuses et d’expériences mémorables.

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La nature en spectacle

Quand on pense au Pérou, le premier attrait touristique qui nous vient à l’esprit est le Machu Picchu. Moi qui espère un jour avoir le privilège de voir les sept merveilles du monde en personne, j’ai, à contrecœur, manqué mon rendez-vous avec la montagne sacrée en raison de la saison des pluies, qui rend l’accès à cette cité inca encore plus difficile. Ce petit désagrément m’a toutefois permis de découvrir le Pérou autrement en explorant ses régions désertiques, balnéaires et historiques, qui sont trop souvent dans l’ombre.

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À l’oasis de Huacachina, on est embarqué dans un 4×4 sachant que l’on allait faire du sandboard, mais n’ayant pas vraiment plus d’informations sur l’activité. Déjà, la route pour se rendre aux pistes naturelles était pas mal intense. Dévaler les dunes du désert en buggy, je vous jure que c’est plus à pic que ça en a l’air ! Couché sur une petite planche de bois cirée, tête première, on a dévalé les immenses dunes. Une sensation de vitesse que je n’ai jamais égalée à ce jour. Notre sortie improvisée s’est terminée sous un soleil couchant rouge orangé qui s’engouffrait dans le sable et un ciel rose qui surplombait le relief granulé.

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Dans la réserve de Paracas et aux îles Ballestas au large de Pisco, j’ai été spectatrice de moments de douceur offerts par la nature et le monde animal. Loin du classique lama, j’ai été témoin du quotidien de nombreuses espèces dans leur habitat naturel. Des scènes de toute beauté qui resteront à jamais gravées dans ma mémoire : une pluie de manchots plongeurs, une mosaïque d’oiseaux – dont des flamants roses –, le repos des loups marins qui se font bronzer la couenne.

Que ce soit à Pachacamac au Temple du Soleil, ​dans le Parque De Las Brujas De Cachiche, ou au Chandelier de Paracas, la nature rencontre l’imaginaire à travers des contes et légendes légués par la tradition orale. Tout de suite, face à ces éléments qui s’incarnent en pleine nature, on prend un pas de recul sur la réalité, l’histoire et la place de la spiritualité au sein de ce qui nous entoure.

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Un pays aux multiples contradictions

Ayant déjà voyagé en Amérique du Sud, j’étais consciente des réalités difficiles qui touchent une grande partie de ces communautés. En voyageant au Pérou, on y constate inévitablement des inégalités marquantes qui pèsent sur les plus vulnérables. L’extrême richesse côtoie la pauvreté.

À Lima, capitale gastronomique, on peut déguster les ceviches les plus raffinés alors que d’autres ont à peine de quoi se nourrir. Le plus impressionnant parc de fontaines qui m’ait été donné de voir se situe en plein cœur de cette ville désertique.

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C’est entre autres en profitant de ces richesses qu’on a l’occasion de se remettre en question et de revisiter la manière dont on voyage en tant que touriste. En me frottant à différentes réalités et en échangeant avec des locaux, j’ai découvert le Pérou comme une de mes destinations coups de cœur, tant pour sa nature que sa culture.

Je ne ferai sûrement jamais un Antonio Raimondi de moi-même (cet explorateur qui a marché le territoire pour étudier la grande biodiversité du pays), mais je traverserai assurément de nouveau ces frontières dans un futur plus ou moins rapproché. J’irais fouler les montagnes arc-en-ciel de Cuzco, longer le lac Titicaca, admirer les sommets enneigés de la Cordillera Blanca et, évidemment, visiter l’incontournable Machu Picchu, à qui je ne ferai pas faux bond à la prochaine occasion.