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La destination plein air qui a changé ma vie : le désert de sel d’Uyuni en Bolivie

Encore plus beau que des photos du National Geographic.

Par
Jean-Pierre Bastien
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Vous savez quand vous regardez des photos de votre prochaine destination voyage et que vous trouvez ça super beau ?

Ensuite, vous arrivez sur place et… c’est vraiment beau. Pareil comme sur les photos.

J’en ai visité beaucoup, des endroits comme ça. La vue du Cristo Redentor à Rio, la grande muraille de Chine, le parc Forillon.

Super beau. J’ai pris de belles photos.

Puis, il y a eu le désert de sel d’Uyuni, en Bolivie.

J’avais déjà vu beaucoup de photos avant d’y aller. Des ami.e.s qui font toutes sortes de jeux de perspective, des images de National Geographic plus grandes que nature, et je suis presque certain que Planet Earth ou David Attenborough est passé par là à un moment donné.

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Le désert de sel, je le connaissais déjà bien avant que le sel craque sous mon pied pour la première fois.

Pourtant, j’avais rien vu.

Je me souviendrai toujours du moment où, dans la jeep blanche qui filait plein ouest sur un chemin de terre depuis La Paz, on a pris un tournant en arrivant en haut d’une colline parsemée de buissons épineux. On roulait presque sur la lune depuis un moment, dans un paysage de roche grisâtre et de végétation tout droit sorti d’un film de Tim Burton.

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Je m’étais pas préparé à ce qui m’attendait quand le panorama s’est soudainement élargi au sommet de la côte rocailleuse.

Vous voyez dans le film Mommy de Xavier Dolan, quand Antoine Olivier Pilon prend le cadre carré et l’élargit pour en faire une vue panoramique. Ça donne comme un sentiment de libération, de catharsis, pratiquement.

C’est ce qui s’est produit quand j’ai vu le désert d’Uyuni, immense, pittoresque, blanc immaculé à perte de vue.

Même si je l’avais vu 1000 fois, c’était pas comme sur les photos.

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Le cliché dirait que c’était d’une beauté exceptionnelle, mais ça ne lui rendrait pas justice. Ça ressemblait à rien que j’ai vu auparavant. Même pas dans les meilleurs documentaires de la BBC. Pourtant c’est juste une immense étendue de sel tout blanc.

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Mais bordel. 10 500 kilomètres carrés de sel, surplombés d’un ciel bleu en permanence et ceinturés de volcans, dont l’imposant Tunupa qui domine le paysage. On passe de la lune à la planète Mars en une fraction de seconde.

C’est simple, quand mes yeux se sont posés sur ce tableau, j’étais plus la même personne. Bon, c’est sûr que quand on se trouve à 3600 mètres d’altitude, le cerveau manque un peu d’oxygène et on se sent un peu chelou. Mais pour avoir vécu à La Paz pendant un bout de temps, je vous jure que c’était pas la même chose.

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Pendant presque deux semaines, j’ai traversé ce désert en jeep blanche au moins une dizaine de fois (les avantages d’être un journaliste en reportage, faut croire). Et chaque fois que je m’arrêtais au milieu du désert pour manger, marcher ou juste lancer des avions en styromousse, je ressentais la même légèreté qu’au début.

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Le désert d’Uyuni, c’est un univers parallèle qui a changé ma façon de voir la beauté naturelle qu’on peut voir autour de nous dès qu’on met le pied dehors.

Oui, on veut tout prendre en photo, on veut partager cette beauté avec nos centaines de followers, on veut montrer qu’on était là !

Mais un paysage, c’est plus qu’un paysage. C’est un état d’esprit, un contact privilégié avec le monde qui nous entoure, un rapport à la nature qu’on ne retrouve qu’à cet endroit à ce moment précis.

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Et c’est surtout quelque chose qui se vit. On aura beau essayer de transmettre cette euphorie enivrante qu’on ressent quand on se retrouve devant quelque chose « plus grand que nature », la seule personne qui peut le vivre, c’est vous.

Je vous entends dire que ces réflexions étaient juste une excuse pour vous montrer plein de belles photos. Vous avez 100 % raison.

Je voulais vous montrer ces photos pour vous convaincre que la beauté que vous voyez là-dedans, c’est pas grand-chose en comparaison avec ce que nature peut nous offrir… quand on prend le temps de regarder et de se laisser porter par le moment.

Prenez donc le temps d’en profiter la prochaine fois que vous sortez dehors.

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