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J’ai vécu une semaine en mode scandinave

Un récit à lire habillé en jogging, à la lueur d’une chandelle.

Par
Mélissa Desjardins
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URBANIA et Scandinave Spa s’unissent pour vous faire découvrir les bienfaits de la culture du silence et de l’art de vivre.

Je suis une personne légèrement stressée. Et par légèrement, je veux dire que mon passe-temps principal, c’est de bouillonner de l’intérieur en combattant l’envie de m’arracher l’entièreté des cheveux de la tête et de me faire enterrer vivante pour enfin pouvoir me reposer, hi hi.

La bonne nouvelle, c’est que malgré ma passion pour le rongement d’ongles, j’ai fini par réussir à trouver des trucs qui m’aident à canaliser mon énergie et à être chill. Méditation, yoga, exercices de respiration, tisanes, huiles essentielles, name it. Je suis constamment en quête d’un nouveau truc de bobo qui saura calmer la petite boule d’énergie anxieuse que je suis, dans le but ultime de devenir l’humain le plus zen de la planète.

Et cette semaine, j’ai décidé de franchir une autre étape dans ma quête de paix intérieure en m’inspirant de nos voisins scandinaves, qui auraient apparemment trouvé la solution pour une vie sans stress : le hygge.

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J’ai donc plongé tête première dans ce mode de vie digne des plus grands boards Pinterest qui ont l’air de sentir la cannelle et les draps propres.

J’ai aussi décidé d’en profiter pour faire une petite cure de désintox technologique et de me séparer de mon téléphone pendant toute la semaine.

Parce que pourquoi pas transformer cette immersion en cauchemar.

*Musique de cirque*

C’est quoi, le hygge ?

D’origine norvégienne, le mot hygge est un art de vivre associé au bien-être, à l’intimité et au confort. Il s’agit en fait d’une atmosphère ou d’un feeling qui résulte d’une série d’éléments facilitant le coziness. Bref, c’est une expérience de sérénité pure, vécue avec des gens qu’on aime, et pendant laquelle on se sent en parfaite sécurité, comme si on faisait une sieste dans l’utérus de sa mère.

J’ai donc décidé d’appliquer les notions principales du hygge à ma vie de tous les jours, ce qui implique : la détente, l’appréciation du moment présent, le confort, le self-care, l’ambiance chaleureuse, le grand air, la famille et les ami.e.s.

Easy.

*Grande respiration, gorgée de tisane et bouchée de biscuit en forme de cheval*

JOUR 1

Bon. J’ai décidé de commencer mon aventure (lol) en adaptant mon environnement à mon nouveau mode de vie. Je ne sais pas pourquoi, mais on dirait que c’était inconcevable pour mon cerveau de relaxer sans avoir fait mon ménage du printemps. La bonne nouvelle, c’est que j’ai le privilège d’habiter (et de travailler) dans une aire ouverte super cozy qui sent la forêt, ce qui est somme toute pas mal hygge pour un appart situé sur une rue qui s’apparente à un site d’enfouissement.

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Après avoir frénétiquement nettoyé chaque centimètre de mon antre et allumé l’entièreté de ma collection de chandelles trop chères, je pouvais enfin vivre ma best life.

Sauf que là, j’ai paniqué (hi hi, déjà), parce que pendant un instant, je me suis demandé si j’avais le droit de boire du café dans mon nouveau mode de vie. Après une petite recherche, j’ai découvert que non seulement j’avais le feu vert, mais qu’en plus, les Scandinaves se trouvent à être les plus grands consommateurs et consommatrices de café au monde. FIOU. Je me suis donc enfilé deux petits pompe-cœur avant de me vêtir de mes plus beaux habits de type pyjama de jour.

J’ai décidé de travailler de mon lit, parce que c’est l’espace qui me semblait le plus douillet et relaxant. (En vrai, la rédaction de cet article, c’est la meilleure excuse pour passer ma semaine couchée sur le dos en mangeant du gravlax avec deux concombres sur les yeux et appeler ça travailler.)

Après quelques heures à me casser le cou en silence sur mon dossier d’oreillers de plumes, j’ai décidé de faire un peu de journaling à la chandelle, symbole ultime de la vie scandinave. Malgré la douceur de ce moment, je me suis rapidement rendu compte que j’étais légèrement déprimée. Oups.

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Un feeling facilement explicable, étant donné que je suis TDAH et que mon cerveau manque radicalement de dopamine, problème que j’ai l’habitude de gérer en regardant mon téléphone sans arrêt, telle une maître de la neuropsychologie.

Mon sevrage technologique commence donc à se faire sentir, mais je l’ai rapidement oublié en allant faire une promenade, puis en soupant aux chandelles avec mon copain et mes toutous. Très hygge et adulte. J’ai ensuite succombé à un sommeil bien mérité, pendant lequel j’ai rêvé toute la nuit que je faisais mes impôts. Ça commence bien ou mal ?

JOUR 2

Aujourd’hui, après une journée de travail haute en couleur, j’ai décidé d’être un gros cliché scandinave et d’aller à IKEA. Pour ma défense, je précise que c’est de toute évidence parce que mon nouveau mode de vie m’a donné envie d’organiser mon garde-manger, Kardashian style. Et inconsciemment, mon cerveau voulait sûrement se délecter d’une petite boulette de viande transformée en usine et décorée d’un drapeau de la Suède.

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Une fois sur place, alors que je caressais l’idée de m’acheter une chaise de patio dont je n’avais aucunement besoin, l’alarme incendie du magasin m’a défoncé le tympan, me sortant immédiatement de ma transe. Zéro hygge.

À mon retour du siège social de la dépense inutile, j’ai décidé de trier mes épices, de ranger mes vêtements par couleur et de rempoter mes 60 plantes comme si ma vie en dépendait.

Je me rends compte que ma nouvelle vie sans téléphone est finalement pas si horrible que ça, puisque mes nouvelles occupations principales sont de lire, de faire des siestes en cuillère et de revamper mon appart comme s’il allait être mis en vedette dans la prochaine saison de Selling Sunset.

Et tout ça, au son de mon acouphène nouvellement acquis.

JOUR 3

Être travailleuse autonome, ça a certains avantages, le principal étant que je peux décider d’aller passer un mercredi complet au spa parce que :

– je dois rédiger cet article;

– YOLO.

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C’est donc boisson chaude à la main et lunettes de soleil sur le nez que mon copain et moi avons décidé d’aller passer une journée au Scandinave Spa Mont-Tremblant, à 1h de Montréal. Un road trip de qualité plus tard, on flottait, les yeux fermés, au paradis de l’hydrothérapie et de l’eucalyptus.

Ce moment de pure douceur au cœur de la forêt m’a évidemment fait reconsidérer l’entièreté de mes choix de vie. J’ai donc décidé d’ajouter « déménager à Mont-Tremblant » sur ma to-do list, mon nouvel objectif étant de passer le reste de mon existence dans une source d’eau chaude.

On s’est ensuite gâtés avec une petite sieste de printemps dans une grosse doudoune, au bord de la rivière du Diable (very 666, very hygge), et c’était sans contredit le meilleur moment de ma semaine – juste d’y penser, j’ai la larme à l’œil.

Après un petit apéro au bas de la montagne, on est allés dormir chez mes parents, qui habitent pas loin de ce havre de paix en forêt, parce que je suis une petite fille à maman et qu’il ne faut pas oublier qu’une des règles d’or de la vie scandinave, c’est de passer de beaux moments avec ses personnes préférées. Je suis ensuite tombée dans un joyeux coma résultant d’un mélange de méga relaxation post-spa et de nid familial.

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JOUR 4

Ce matin, j’étais tellement bien dans mon lit que j’ai décidé d’y rester une heure de plus. Vous vous dites probablement « mais enfin, elle ne travaille jamais, cette fille-là ? », ce à quoi je répondrai « c’est pas de vos affaires ».

Après une petite méditation, aka dodo tout le long du voyage de retour et délicieux café à la lavande acheté dans un resto thématique hygge pour le gag, j’ai commencé à travailler dans mon cocon de douillettes et de chandelles en écoutant une petite playlist folk, au lieu de mon habituel gothico-reggaeton-industriel. J’ai d’ailleurs pris cette note :

Tallest Man On Earth = bon.

Étonnement, j’ai réussi à accomplir avant midi tout ce qu’il y avait sur ma to-do list de la journée, et ce, sans aucune crise existentielle (wouhou). J’ai même pris le temps de dîner en tête à tête avec moi-même pour la quatrième fois cette semaine, au lieu d’écouter un balado ou une série plate pour brièvement m’éteindre le cerveau. Je pense que je suis officiellement hygge LVL50.

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J’avais un lancement de prévu en soirée, auquel j’avais moyennement envie d’assister parce que ma nouvelle passion, c’est mon lit, mais j’ai fini par céder et décider d’y faire acte de présence.

Une heure plus tard, je marchais déjà vers la maison quand je suis tombée sur des ami.e.s devant un bar. Salutations et shooter de vodka pickle plus tard (j’ai pas eu le choix, c’était la proposition la plus scandinave qu’on m’ait jamais faite), j’ai continué mon chemin pour ensuite me faire un petit masque de peau et lire un livre d’adolescent soft érotique mal écrit. Bonne nuit.

JOUR 5

C’est vendredi, yesssssss. Après avoir dormi 10 heures comme un bébé naissant et avoir bu le meilleur café de ma vie, je travaillais dans toute ma zénitude quand je me suis mise à recevoir, comme tout bon humain qui œuvre dans le monde des communications, une série de mails qui m’ont franchement fait chier.

Après avoir envisagé la possibilité d’abandonner ma carrière et de déménager en Islande pour traire des chèvres, j’ai plutôt choisi l’option de rester calme et de prendre une bonne grosse respiration de ma chandelle préférée, comme si les effluves de bois de santal allaient pouvoir me guérir. Pas grave si j’ai eu l’air crackpot, ça a un peu marché.

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La bonne nouvelle, c’est que cet après-midi-là, j’allais avoir la pure paix parce que j’allais me faire masser au Scandinave Spa (ben oui, encore, mais à Montréal cette fois). Après une douce marche jusqu’au Vieux-Port, j’ai encore une fois passé le moment le plus relaxant de ma pauvre vie dans les bains scandinaves et, pour de vrai, je sais pas si c’est parce que je venais d’atteindre le peak de ma semaine hygge, mais je me suis sentie renaître.

Fun fact : c’était la première fois que j’allais au spa toute seule, et j’ai décidé que ça deviendrait mon nouveau truc.

Après avoir reçu un massage d’une telle qualité que j’en ai bavé dans mon masque, je suis retournée chez moi les yeux à moitié fermés, en me disant que c’était la meilleure semaine de ma vie et que je n’avais pas besoin de lancer une fromagerie à Reykjavik, finalement.

J’ai ensuite reçu des ami.e.s pour le souper et, secrètement, j’avais un peu hâte qu’ils s’en aillent pour aller me coucher.

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Conclusion

Bon, c’est sûr que si je compare ma semaine hygge au reste de mon quotidien, la différence sur le plan du bien-être est immense. Cela dit, compte tenu de la culture de la performance dans laquelle on vit, j’ai l’impression qu’il est un peu utopique de s’imaginer qu’on peut s’immerger entièrement dans un mode de vie hygge tous les jours.

Cela dit, j’ai pris conscience à 100 % du fait qu’il est primordial de prendre du temps pour soi et de vivre le moment présent. Je vais assurément continuer d’instaurer des pauses technologiques dans mon quotidien et de prendre le temps de me recueillir de façon hebdomadaire. Ça m’a fait le plus grand bien.

Ah et en passant, aujourd’hui, j’ai appris que hygge se prononçait « hogga », alors que j’ai dit « hig » à quelque chose comme 10 personnes cette semaine, comme une loser, bye-bye.

***

Si, vous aussi, vous voulez déconnecter et prendre un moment juste pour vous, rendez-vous au Scandinave Spa, l’endroit le plus hygge qui soit!

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