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J’ai utilisé ChatGPT comme assistant personnel pendant une semaine
On va être honnête : je suis fan de ChatGPT. Je lui pose constamment des questions. Quand j’étais petite, j’étais une enfant « pourquoi » et laissez-moi vous dire que l’intelligence artificielle me permet de reconnecter fortement avec cette partie de moi-même.
Tout ça pour dire que cette semaine, j’ai eu une idée de génie pour passer plus de temps encore avec mon nouveau BFF : l’engager (gratuitement, on s’entend) comme assistant personnel. Toute la semaine, je lui ai donc posé des questions sur mon horaire, demandé des idées de contenu et je lui ai même fait rédiger quelques mails.
Mardi
8 mai oblige : ma semaine commençait le mardi. J’ai commencé ma journée en préparant ma traditionnelle to-do list, mais j’ai demandé à ChatGPT (GP pour les intimes) de me recommander l’ordre dans lequel faire les tâches pour être la plus efficace possible.
Je lui ai ensuite commandé des idées d’articles pour la semaine – work smarter, not harder, comme on dit – et au lieu de brainstormer moi-même, je l’ai « nourri » de quelques sujets sur lesquels j’avais travaillé dernièrement pour qu’il m’en propose des semblables.
Il m’en a donné 10 en 30 secondes, ce qui est beaucoup PLUS rapide que ce que j’aurais pu cogiter en 20 minutes.
Les idées étaient assez génériques, mais j’ai réussi à en tirer un sujet d’article sur lequel j’ai travaillé durant la journée.
J’en ai finalement profité pour lui demander s’il se considérait comme un bon assistant personnel. Évidemment, il a été prudent (GP ne change pas) : « Je peux vous aider à répondre à des questions, à vous donner des informations, à générer du contenu et à fournir des conseils généraux. Cependant, il est important de noter que je ne suis pas capable de remplacer un véritable assistant personnel humain qui peut offrir une assistance personnalisée, une compréhension émotionnelle et prendre en compte des facteurs contextuels complexes », m’a-t-il confié.
Mercredi
En fin de matinée, j’ai demandé à ChatGPT des pistes de réflexion pour un texte. Je lui ai fait réécrire les idées deux fois juste pour être certaine qu’il me donnait du bon jus. Évidemment, j’ai dû compléter une bonne partie des recherches plus poussées moi-même, mais je dois dire que ses premières bases n’étaient pas mauvaises du tout.
J’ai aussi installé un logiciel sur Gmail pour que ChatGPT écrive mes mails à ma place. L’idée, c’est de lui donner les infos de base pour qu’il écrive le reste du message. Mais le côté négatif, c’est justement ça : devoir pré-rédiger le courriel. L’autre truc, c’est que ChatGPT a son propre ton qui n’est pas le mien.
Disons qu’il manque un peu d’humanité malgré ses « J’espère que tu vas bien ! » saupoudrés ici et là dans le texte.
Je ne pense pas répéter l’expérience dans les jours à venir de peur de perdre des clients (ou des ami.e.s).
Jeudi
Aujourd’hui, GP m’a déçue. J’ai essayé d’installer son plugin pour Slack, mais j’ai dû me mettre sur une liste d’attente. Disons que je ne pense pas avoir de nouvelles sur ce dossier bientôt.
J’ai ensuite tenté de lui faire relire mon article sur les meilleurs objets à acheter au printemps pour qu’il puisse évaluer s’il y avait des fautes. Contrairement à Antidote, qui me permet de valider les corrections avant de les apporter au texte, il m’a juste remis une version corrigée de l’article… avec 2-3 erreurs bizarres dedans. Bof.
Je lui ai ensuite demandé de me donner des manières d’améliorer le texte, voir ce qu’il en pensait. Parmi les suggestions vagues qu’il m’a remises, notons « Utiliser un ton plus formel » (j’aurais peut-être dû lui dire que c’était pour URBANIA), « Utiliser les sous-titres » alors qu’il y en avait déjà et « Relire attentivement ». Disons que cette journée m’enchante moins que les précédentes.
Mais est-ce qu’en fait, le problème ne viendrait pas plutôt de la manière dont j’utilise l’outil ?
Est-ce que je devrais poser des questions plus précises ? Mmmh. Je vais y repenser.
Vendredi
Ça y est, c’est fait : j’ai payé pour ChatGPT Plus, aka ChatGPT-4 (la version gratuite n’offre que le 3). À 22 euros par mois, j’espère que ça va en valoir la peine. Déjà, plus d’attente quand le site est saturé : j’ai priorité sur tout le monde pour poser mes questions. L’autre truc c’est qu’apparemment, la marge d’erreur est moins grande. Le ChatGPT next level peut aussi lire des images et traiter des textes plus longs. Pour le moment, rien de fou pour moi.
Et puis là, un ami m’envoie un message : « C’est cool, tu peux lui demander d’écrire un texte dans ton style si tu lui fournis des exemples ». Euh, quoi? J’essaye. Encore une fois, je suis déçue. « En fin de compte, mon expérience avec ChatGPT m’a fait réaliser que bien qu’il soit un outil incroyablement utile pour générer des idées de contenu et répondre à des questions générales, il n’est pas un substitut complet pour un assistant personnel humain », m’écrit-il dans son meilleur ton de dissertation de cégépien. Ça, GP, on le savait, tu me l’as dit mardi.
La rédaction, ChatGPT, c’est pas vraiment son fort. Sonner comme un humain non plus.
Au final, le truc que j’ai préféré, cette semaine, c’est de l’utiliser plutôt comme un Google 2.0 : je lui ai posé des questions sur le traitement de ma conjonctivite, je lui ai demandé quand les premières lunettes ont été inventées et il a cherché pour moi des statistiques sur l’utilisation de TikTok chez les 18-40 ans ainsi que plusieurs questions de tout acabit — certaines professionnelles, d’autres non.
Mais pour mon travail de rédactrice, disons que l’IA ne peut pas encore travailler à ma place. Pour chercher des trucs en ligne plus vite que moi, par contre, il est pas pire pantoute. Je ne pense donc pas annuler mon abonnement premium tout de suite. Je vais attendre un peu, voir.