.jpg)
Guide d’autodéfense du Français en PVT au Canada
URBANIA et la Banque Nationale du Canada* s’associent pour propulser les nouveaux arrivants français vers une meilleure compréhension de leurs finances.
* La Banque Nationale du Canada n’est pas une banque agréée en France.
Vous avez remporté la loterie du Programme Vacances Travail canadien ? Félicitations ! Vous vous joindrez bientôt à des milliers de compatriotes qui ont vécu cette même belle aventure, avec ses gros kiffs et ses petites galères.
« Pourquoi vous dites tout le temps “du coup” ? »
« Est-ce que tu connais Bénédicte Dupont ? Elle vient de France aussi. »
« Pourquoi vous avez abandonné la Nouvelle-France aux Anglais ? »
C’est garanti, les gens du pays vous poseront quelques questions auxquelles vous n’aurez pas de réponse…
Alors, comme c’est un peu intimidant au début, on vous a préparé un mini guide pour faire face aux questions les plus typiques qu’entend chaque nouvel arrivant. En un rien de temps, ça va rouler comme sur des roulettes, ou plutôt glisser comme sur des patins.
« Pour cet appartement minuscule et peuplé de rats, je vous demande 2 000 $/mois, payables d’avance pour toute l’année. Ça marche? »
Il est possible que vous tombiez sur un proprio qui voit dans vos yeux craintifs une bonne occasion de vous faire une entourloupe. Et c’est vrai qu’en tant que Français fraîchement débarqué, vous n’avez pas forcément la bonne notion du prix des loyers canadiens. Voici trois conseils.
Prenez le temps d’atterrir dans un logement temporaire et d’être sur place pour partir à la chasse aux appartements. Vous pourrez ainsi choisir un quartier qui vous convient et avoir un meilleur aperçu des prix dans votre ville.
Ne croyez pas ce qu’on vous dit sur parole ! Par exemple, au Québec, un propriétaire ne peut exiger le paiement de plus d’un mois de loyer d’avance. Il n’y a pas non plus de dépôt de garantie dans cette province.
Si le cœur vous en dit, trouvez-vous une belle colocation de type auberge espagnole. C’est l’occasion parfaite de vous créer des contacts sur place. Mais surtout, vous en garderez des souvenirs pour la vie !
« Comment ça se passe, le rêve américain ? »
C’est peut-être votre famille ou vos amis restés en France qui vous poseront cette question. S’il est vrai que ce pays offre de super belles occasions, ce n’est pas une raison pour arriver complètement à l’arrache en espérant « lancer à partir de rien votre propre business qui va conquérir l’Amérique » ! On a déjà essayé de conquérir l’Amérique et ça ne s’est pas super bien passé.
Prévoyez un coussin financier suffisant pour une arrivée sans encombre au Canada, et pour ne manquer de rien en attendant de trouver un premier emploi satisfaisant.
Vous ressentez peut-être une angoisse de performance, étant donné que tout le monde vante les mérites du marché du travail canadien. Quoi qu’il arrive, il n’y a pas de honte à prendre un emploi moins qualifié que votre ancien job français. Prenez le temps de profiter un peu des paysages et de prendre de l’expérience. C’est souvent comme ça qu’on tombe sur les meilleures occasions.
« Puis-je voir votre carte d’assurance maladie? »
Oups ! Un pépin de santé, ça peut arriver n’importe quand. Mais si on a oublié de penser à la question de l’assurance maladie en préparant son immigration, ça peut être très stressant. Renseignez-vous à l’avance ! Et si vous êtes admissible, ne traînez pas avant d’aller présenter vos documents pour obtenir votre carte d’assurance maladie.
Selon votre statut et selon la province où vous vous établissez, il peut y avoir un délai avant que vous puissiez demander cette carte. Dans ce cas-là, prévoyez évidemment une assurance voyage en attendant. Si vous n’avez pas de carte d’assurance maladie, on vous demandera de payer votre facture en arrivant. Attention ! Cette facture peut faire aussi mal que votre crise d’appendicite! C’est pourquoi, quand vous vous tortillerez de douleur dans la salle d’attente d’un docteur canadien, vous serez bien content d’avoir prévu le coup.
« T’as-tu fait tes déclarations d’impôts ? »
Eh oui ! Même en PVT, il faut déclarer ses revenus au Canada. (II n’y a pas que « vacances » dans le nom, il y a aussi « travail » !) En plus, le Québec est la seule province où ce n’est pas une, mais DEUX déclarations qu’il faut faire : une fédérale et une provinciale. Pour un nouvel arrivant, rien que d’y penser, ça fait suer du front.
Vous avez deux solutions très simples. Soit vous trouvez un comptable de confiance pour s’en occuper à votre place (recommandé par vos amis, par exemple). Soit vous vous débrouillez « tout seul », à l’aide d’un logiciel approuvé par l’Agence du revenu du Canada.
Ne rechignez pas trop à l’idée de produire vos déclarations. Ici, la plupart du temps, les impôts sont prélevés directement sur le salaire. Il arrive qu’après avoir déclaré leurs revenus, les jeunes PVTistes aient droit à un remboursement de ce qu’il leur a été prélevé en trop. Ce pourrait être une belle surprise sur votre compte en banque au début de l’été !
« Même montant ? »
C’est une phrase typiquement canadienne, mais qui peut vous sembler complètement extraterrestre au début. On vous la pose au moment de passer à la caisse, dans certaines conditions, si vous payez par carte.
Dans un bar, un restaurant, chez le coiffeur, etc. : c’est une façon de vous demander poliment si vous voulez payer du pourboire. On vous l’a sûrement déjà dit, ici, le « tip » est une norme sociale importante. Votre réponse devrait être d’à peu près 15 % du montant (n’hésitez pas à télécharger une app sur votre téléphone si le calcul mental n’est pas votre force).
C’est plus rare, mais on peut vous poser la même question quand vous payez vos courses au supermarché (ou « à l’épicerie », plutôt.) Non, vous n’avez pas manqué le mémo qui disait qu’il faut aussi tiper les caissiers. Ce qu’on vous propose ici, c’est de retirer de l’argent en même temps que vous payez vos courgettes. C’est pratique ! Ici, pour éviter de passer à la banque, on peut retirer du liquide en faisant ses courses. Dites simplement : « Vous pouvez rajouter 40 $, s’il vous plaît ? » et hop ! ça s’ajoute au montant de votre facture, et on vous rend la monnaie avec deux billets de 20 $. La légende était donc vraie : ils sont sympas, ces Canadiens !
Maintenant que vous avez réponse à tout dans n’importe quelle situation, vous êtes prêt à voler de vos propres ailes. Bon séjour !
*****
Une dernière chose! Pour faciliter vos démarches et l’accès à vos fonds, ouvrez dès que possible un compte bancaire canadien. Pour ça, la Banque Nationale du Canada peut vous aider. Elle a même des offres spéciales pour les nouveaux arrivants! Les produits et services dont nous faisons la promotion sont offerts au Canada.