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Euro 2020 : la gueule de bois pour la France

Bon, on fait quoi maintenant ?

Par
Ouissem
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  • – Ouissem, tu nous écriras un petit papier sur l’Euro ?
  • – Oui, bien sûr ! Après le match de l’équipe de France !

Ça, c’est ce que j’avais répondu avant la rencontre France-Suisse. Comme beaucoup, je m’attendais à ce que les Bleus se qualifient contre Confédération helvétique. Je ne m’attendais pas non plus à un match facile – j’avais pronostiqué un score de 2-1 avec des amis – mais je pensais sincèrement que les joueurs de Didier Deschamps iraient en quart. D’ailleurs, le titre de l’article que j’avais prévu c’était : “La compétition débute enfin”. Mais bon, le football a le don de toujours nous surprendre.

Malmenée par une Italie outsider du tournoi, la Suisse a su surprendre à deux reprises les champions du monde en titre, favoris numéro 1 de cet Euro 2020. L’ouverture du score de la Nati ? C’était contrariant, mais prévisible (je vous rappelle que j’avais pronostiqué un 2-1). Le pénalty arrêté par Lloris et le doublé de Benzema dans la foulée ? C’était moins prévisible, mais bien la preuve que la France est une machine à marquer quand elle joue sur ses qualités. Soit une bonne organisation avec des attaques variées, que ce soit en contre (le but du 1-1) ou dans les petits périmètres (le but du 2-1).

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A 2-1, le match était normalement plié (puis ça m’arrangeait : c’était mon pronostic au cas où vous l’auriez oublié). Les Bleus avaient pris l’ascendant psychologique et il suffisait de garder notre bonne rigueur défensive ainsi que notre organisation pour tenir le coup jusqu’à la fin du match. Puis Pogba y est allé de son chef-d’oeuvre : un magnifique tir en lucarne suivi de 5 célébrations différentes. Du Pogba quoi, sans conteste le joueur de l’équipe de France qui a su se démarquer lors de cet Euro 2020.

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Mener 3-1 à la 75e minute, normalement le match était plus que plié. Sauf qu’il nous a manqué un élément majeur lundi soir à Bucarest : la chatte à Dédé. Didier Deschamps a voulu sécuriser le score et a en quelque sorte désorganisé son équipe avec la sortie d’Antoine Griezmann et l’entrée de Moussa Sissoko. La suite, on la connaît : les Suisses réduisent le score puis égalisent dans les arrêts de jeu pour le plus grand bonheur de ce supporter qui a tombé le maillot.

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En prolongation, la France, désorganisée et sans Antoine Griezmann ni Karim Benzema, n’y arrive pas. Kylian Mbappé enchaîne les tirs non cadrés et ça a le don d’énerver un ami qui m’envoie ce message : « Dehors Kylian, allez ça suffit. Avec le boulard qu’il a, il va vouloir tirer le dernier penalty et il va le rater. » Malheureusement, sa prophétie s’est réalisée quelques minutes plus tard. Didier Deschamps n’a pas eu la lucidité – ou l’envie – de faire rentrer Wissam Ben Yedder juste avant la séances des tirs aux buts, lui qui est pourtant un spécialiste du genre (10 pénalty marqués cette saison avec Monaco).

Du coup, ce matin, c’était un peu comme un lendemain de cuite. On a du mal à réaliser ce qui s’est passé la veille. On se repasse le fil de la soirée, les erreurs qui ont été commises, ce qu’on aurait dû faire à la place. Puis, on prend conscience que nous venons peut-être d’assister à la fin d’un cycle avec Didier Deschamps qui a pris la tête des Bleus il y a presque 10 ans. Une coupe du monde arrive en 2022, cela laisse 1 an et demi pour la préparer sereinement… Peut-être avec Zinédine Zidane en tant que sélectionneur ? La gueule de bois n’empêche pas de rêver.

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Quoi qu’il en soit, l’Euro 2020 continue malgré tout. Et ça s’annonce intéressant avec deux beaux matchs à venir cette semaine : Angleterre-Allemagne ce mardi soir et Belgique-Italie vendredi soir. On aurait pu avoir un magnifique France-Espagne en quart, mais bon, on va arrêter de remuer le couteau dans la plaie et commencer à décuver. Ce sport est cruel et c’est pour cette raison qu’il est si passionnant. On termine cet article avec un classique de Rihanna qui résume le sentiment de nombreux Français, dont le mien.

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