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Être nomade numérique, est-ce que c’est fait pour moi ?

Avant de vous lancer, voici quelques informations utiles.

Par
Aurélia Crémoux
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Avec la montée du télétravail, la disponibilité de connexions internet dans le monde entier, la pénurie de main-d’oeuvre qui pousse de plus en plus d’entreprises à faire appel à des talents dans d’autres pays et l’envie de plus de flexibilité et de liberté dans notre horaire, nous sommes de plus en plus nombreux et nombreuses à pratiquer, à temps partiel ou à temps plein, le « nomadisme numérique ». Cette pratique consiste à travailler à distance via son laptop tout en se déplaçant, que ce soit à quelques kilomètres de son lieu habituel de travail ou à l’autre bout du monde.

Être nomade numérique vous intéresse peut-être, mais avant de vous lancer, voici quelques informations qui vous permettront de savoir si ce mode de travail est fait pour vous.

Les avantages du nomadisme numérique

Pour être nomade numérique, il suffit simplement d’avoir un ordinateur portable et une bonne connexion internet. Parmi les nombreux bénéfices de ce mode de travail, on compte :

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Plus de flexibilité

Être nomade numérique, surtout lorsque l’on est travailleur ou travailleuse autonome, ça rime avec flexibilité d’horaire et de lieu. On est davantage libre de choisir où l’on vit et combien de temps on reste à un endroit, et on peut organiser ses journées et ses semaines comme on le souhaite afin de profiter des lieux dans lesquels on se trouve et des rencontres que l’on fait.

Potentiellement moins de travail

Le nomadisme numérique permet également de rester dans un pays où le coût de la vie est moins élevé tout en ayant des contrats à la pige ou un emploi avec un meilleur salaire, et donc d’avoir potentiellement moins besoin de travailler pour subvenir à ses besoins. Ainsi, vous avez plus de temps pour découvrir le territoire sur lequel vous vous trouvez, ce qui peut être un avantage de taille, surtout si vous pratiquez ce mode de vie pour visiter de nouveaux lieux et que votre activité professionnelle est surtout un moyen de financer ce voyage.

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Le « slow travel »

Vous l’aurez compris, cette pratique permet de se déplacer davantage et de découvrir de nouveaux endroits plus longtemps que pendant les quelques semaines de vacances généralement octroyées par les employeurs. Pour de plus en plus de nomades numériques, c’est aussi une opportunité de pratiquer le slow travel, c’est-à-dire de prendre davantage son temps pour voyager et surtout de se déplacer en utilisant des modes de transports plus écologiques que l’avion, tels que le train ou le bus.

Plus de temps avec ses proches

Enfin, un autre avantage important – et celui qui m’a poussée à travailler de manière nomade une partie de l’année –, est de pouvoir passer plus de temps avec sa famille, surtout si on vient d’un autre pays que celui dans lequel on travaille. Ma famille et beaucoup de mes ami.e.s étant de l’autre côté de l’Atlantique, , je trouve absolument merveilleux de pouvoir rester plusieurs semaines là-bas tout en travaillant et en profitant de mes proches plus longtemps.

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Quelques lignes de conduite

Vous en conviendrez, être nomade numérique présente bien des avantages. Mais pour que ce mode de vie fonctionne et vous convienne sur le moyen ou le long terme, il y a plusieurs préceptes à connaître, qui peuvent parfois devenir des contraintes ou des inconvénients pour certain.e.s En voici quelques-uns :

S’imposer de l’autodiscipline

Quand on est nomade numérique, on a la possibilité de travailler dans des destinations de vacances, dans des cafés au bord de la plage ou au bord de la piscine dans une maison louée avec des ami.e.s, entre autres. Il peut être donc très tentant de repousser notre travail à plus tard pour profiter du lieu dans lequel on se trouve… et le regretter plus tard puisque notre boss ou notre client.e comptait sur nous et n’apprécie pas du tout que le travail ne soit pas rendu à temps ou qu’il ne soit pas à la hauteur des attentes.

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Il est donc nécessaire d’être autodiscipliné.e en se fixant des horaires ou des temps de travail pour être aussi efficace qu’au bureau. C’est aussi important de savoir séparer les moments de détente des moments de travail, tout comme vous le feriez si vous étiez dans un cadre de travail « habituel ».

Se créer un cadre et une routine

On a aussi souvent tendance à penser qu’être nomade numérique, c’est travailler de manière organique en fonction de ses envies, comme des « vacances » dans lesquelles on intégrerait quelques heures de travail ici et là.

Il est vrai que cette pratique offre plus de flexibilité, mais si vous souhaitez être nomade numérique à moyen ou long terme, il est important de vous créer un cadre et une routine afin de bien faire votre travail et de vous assurer du maintien d’un équilibre de vie sain, que ce soit en matière d’alimentation, d’activité physique, de relations sociales, etc.

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Certaines personnes feront en sorte de se trouver un lieu où pratiquer leurs activités sportives ou leurs loisirs habituels; d’autres se chercheront un espace dans lequel elles se rendront régulièrement pour travailler pendant des périodes de temps définies; d’autres encore partiront à la recherche de lieux où faire leurs courses pour y trouver leurs ingrédients préférés.

À vous de trouver ce qui est nécessaire pour maintenir votre équilibre.

Être capable de s’adapter facilement aux relations éphémères

L’une des qualités nécessaires au mode de vie de nomade numérique est la capacité d’adaptation. On change de cadre de vie, on doit se trouver de nouvelles habitudes et surtout, former de nouvelles relations.

L’un des éléments clés nécessaires à toute nouvelle aventure est de bien se connaître et de savoir s’écouter pour préserver sa santé mentale.

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Cela peut parfois prendre du temps. Si les personnes qu’on rencontre sont elles-mêmes de passage, pour quelques semaines ou quelques mois, il faut être prêt.e à ce que la relation soit éphémère et être capable de se réadapter par la suite pour rencontrer de nouvelles personnes.

On fait de belles rencontres, qu’on intègre à notre quotidien, et au bout d’un moment, ces personnes partent ailleurs et on doit recommencer. Cela peut être difficile, surtout lorsque l’on a créé des liens forts, mais il faut s’y préparer en sachant que ces personnes vont certainement repartir un jour et qu’on ne les reverra peut-être pas. Cette adaptation fait partie de la vie « sur la route ».

Bien se connaître et s’écouter pour préserver sa santé mentale

Enfin, l’un des éléments clés nécessaires à toute nouvelle aventure, qu’elle se déroule en solo ou à plusieurs, est de bien se connaître et de savoir s’écouter pour préserver sa santé mentale, qui est tout aussi importante dans l’équilibre de vie que la santé physique.

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Quand on change son environnement habituel, on peut parfois mettre du temps à se sentir à l’aise, et parfois, on ne comprend pas d’où provient cet inconfort. Il faut prendre le temps d’écouter son intuition et de comprendre ce qui ne nous convient pas, et il ne faut pas hésiter à changer son cadre, sa routine ou bien tout simplement à partir ailleurs ou à rentrer chez soi au besoin. Et il ne faut pas voir ça comme un échec, mais plutôt comme un apprentissage de la vie nomade.

Bonne route !