La vie adulte est jonchée de ces petits indicateurs qui marquent notre entrée dans le monde des responsabilités : finir ses études, trouver un emploi, rencontrer une personne avec qui partager sa vie, avoir des enfants, etc.
Autrefois, cette trajectoire était bien souvent linéaire. On se mariait, puis on achetait une maison, et on la peuplait de rejetons. Mais aujourd’hui, non seulement ces étapes sont bien différentes d’un individu à l’autre, mais elles sont aussi complètement entremêlées. De plus, avec l’insécurité financière et la hausse du coût de la vie à laquelle se butent les millénariaux, il leur faut bien plus d’années pour atteindre chacun des stades de la vie adulte.
Cette insécurité force aussi les jeunes à faire des choix déchirants. Notamment à choisir entre la maison et le bébé.
Si ce choix n’est pas absolu (on peut toujours acheter une maison à 58 ans), il reste que pour ceux et celles qui tentent de planifier leur avenir, la question demeure. Quelle étape de la vie d’adulte est-ce préférable de choisir en premier ?
On vous aide à y voir plus clair.
Première question : quel âge avez-vous ?
Contrairement à la croyance populaire, la fertilité ne disparaît pas d’un coup à la trentaine, donc mesdames, vous avez probablement plus de temps devant vous que vous ne le croyez.
Sauf qu’attendre les conditions idéales peut vous faire passer à côté de votre fertilité. Car fin trentaine, début quarantaine, vos chances d’avoir des enfants naturellement diminuent.
Que ce soit pour l’un ou pour l’autre, l’idéal, c’est de vous assurer d’avoir une certaine stabilité financière avant de vous lancer.
Il est donc important de considérer ce facteur si vous hésitez entre la maison et le bébé. Si vous vous trouvez dans une tranche d’âge plus avancée, il serait préférable de vous concentrer, pour l’instant, sur le projet bébé, si c’est ce que vous voulez bien sûr.
Deuxième question : quel est l’état de vos finances ?
Peu importe l’étape que vous choisissez en premier, l’idéal, c’est d’avoir assez de liquidités pour ne pas vous étrangler. Si vous arrivez à peine à faire accepter votre dossier pour un prêt, vous courez le risque de vous surendetter, voire de perdre votre maison au premier coup de vent.
Et si vous n’avez pas assez d’épargne pour accueillir bébé, vous pouvez dire au revoir à vos autres projets pour les premières années, car si vous aviez du mal à épargner avant, il est très peu probable que vous y arriviez avec une bouche de plus à nourrir.
En bref, que ce soit pour l’un ou pour l’autre, l’idéal, c’est de vous assurer d’avoir une certaine stabilité financière avant de vous lancer.
Troisième question : quel est l’état du marché immobilier ?
En ce moment, le prix des maisons grimpe et les taux d’intérêt commencent à monter, en plus de l’inflation et de la menace d’une récession. S’il est possible d’acheter une maison dans n’importe quel type de marché, celui-ci est quand même loin d’être idéal. Un acheteur ou une acheteuse aujourd’hui doit être encore plus solide sur ses pieds qu’il y a un an.
De l’autre côté, un enfant reste une dépense importante, mais la conjoncture économique n’y change pas grand-chose. Il va coûter cher, peu importe. La valeur de votre investissement immobilier, elle, fluctue au gré du marché.
Quatrième question : parvenez-vous à vous loger aisément ?
En pleine crise du logement, il peut être très difficile de se loger dans un endroit à la fois confortable et abordable. Avoir des enfants complexifie encore plus cette recherche de logement. Il vous faut désormais une chambre de plus et vous devrez bien vous entendre avec vos voisin.e.s et votre propriétaire, qui peuvent faire preuve d’une tolérance, disons, variable. C’est donc à considérer dans l’équation.
Dernière question : qu’est-ce que vous voulez ?
Au final, choisir entre le bébé et la maison, c’est une décision personnelle. Vos envies et vos émotions jouent un rôle primordial dans votre réflexion.
La meilleure décision, c’est la vôtre.