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Entre ces Français.es et l’Est du Québec, c’est l’amour fou

Ils vivent leur meilleure vie à 5000 kilomètres de leur pays natal.

Par
Daisy Le Corre
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Qui dit Canada dit souvent Montréal, Québec (City), Ottawa, Toronto et… c’est tout ! Et c’est dommage. D’autant que la Belle Province ( = le Québec) regorge de petits coins admirables et de spots incroyables pour s’évader, surtout à l’Est. Si on vous dit Charlevoix, Saguenay-Lac-St-Jean, la Gaspésie, les Îles de la Madeleine, Tadoussac, etc : vous nous suivez ? C’est parti.

URBANIA et Destination Québec cité s’unissent pour vous faire voir du pays et vous en mettre plein les yeux.

Ils font partie de celles et ceux qui, un jour, ont décidé de larguer les amarres. Parfois sur un coup de tête et souvent sur un coup de cœur, ils ont élu domicile dans la Belle Province, là où la nature règne en maître et où les paysages grandioses semblent arrêter le temps : l’Est du Québec. Attention : il est possible qu’après avoir lu ce qui suit, vous décidiez de tout plaquer pour faire comme eux.elles. Et pourquoi pas…

Avant de partir à la conquête de l’Est, un arrêt s’impose dans la ville de Québec, réelle porte d’entrée sur les monts et merveilles que la Belle Province abrite en son sein depuis la nuit des temps (au moins).

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Avant d’aller se promener sur les plaines d’Abraham, d’avoir un coup de coeur pour le quartier du Petit Champlain ou de tenter la promenade en bois le long du Fairmont Le Château Frontenac et du Vieux-Québec, il faut absolument passer par La Bûche pour s’en mettre plein la panse (et il vaut mieux réserver à l’avance). On vous conseille aussi de vous payer une traite à… La Traite, une cuisine inspirée du terroir des Premières Nations alliant tradition et modernité. Un délice.

On pourrait aussi citer Nina Pizza Napolitaine ou Le Clocher Penché (et son fameux “pain de fesse”), sans oublier la microbrasserie Noctem pour une bonne bière fraîche, et plus encore.

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Une fois repus, un petit tour sur l’île d’Orléans est toujours une bonne idée ! Notamment pour admirer les fameuses belles maisons québécoises à l’ancienne… Des splendeurs patrimoniales.

Ensuite ? Avant de filer vers Charlevoix, direction la Chute Montmorency, un incontournable sur la route de Charlevoix : du haut de ses 83 m, elle dépasse de 30 mètres les célèbres chutes du Niagara… C’est l’idéal avant d’en prendre (encore) plein les yeux dans la Baie Saint-Paul. Suivez le guide !

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Lyly, originaire du Sud de la France, vit dans la région de Charlevoix depuis 2019. « Mon mari rêvait de venir au Québec depuis plusieurs années. En 2017, on a franchi le cap, nous sommes venus en vacances, traversant Montréal jusqu’à Tadoussac, et nous sommes tombés amoureux de la région charlevoisienne… ».

De retour en France, ils se sont lancés dans la course à l’immigration, convaincus que leur vie était au Québec et pas ailleurs. « Trois semaines plus tard, mon mari a trouvé un job de transporteur dans Charlevoix via Pôle Emploi international. Toutes les étoiles étaient alignées pour qu’on commence un nouveau chapitre ici ».

@lyly.francaise.au.quebec

Dis moi que tu manques de cardio sans me dire que tu manques de cardio 😅. Après 300 marches et les 2 échelles pour arriver en haut du phare, j’ai plus de poumon, vous excuserez le souffle de bête 😅. Le panorama lui est époustouflant 🤩. #charlevoix #québec #canada #panorama #fyp #francaisauquebec

♬ son original – Les aventures de Lyly 🇫🇷🇨🇦

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« Au départ, on avait plutôt prévu de nous installer autour de Montréal. Mais impossible de résister à la beauté de la route qui descend vers la Baie-Saint-Paul : on a trouvé ça magnifique, on en a pris plein les yeux. On y a même trouvé un petit air de ressemblance avec Grimaud, une petite commune dans le Var… », raconte celle qui ne regrette pas d’avoir déménagé sa vie à l’Est du Québec.

« On aime la campagne mais pas au point non plus de faire 4h de route pour faire nos courses, donc Charlevoix était le compromis idéal. On ne manque de rien sur place et la ville de Québec n’est qu’à 1h30 de chez nous ».

D’après elle, pour se ressourcer ou changer d’air, la région de Charlevoix s’avère être une excellente option. « Les gens qui viennent ici en road-trip ou en vacances y trouvent leur compte niveau repos et resourcing. Rien que pour le dépaysement, ça vaut le coup… Sans parler de la faune : il n’est pas rare d’apercevoir des bélugas ou des dauphins quand on prend le traversier. C’est juste magique ! », lance Lyly qui ne manque pas de bon plans.

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Ses bons plans pour un road-trip mémorable

Où dormir ?

La ferme 5 étoiles au Saguenay, à 15 minutes de Tadoussac sur un site unique qui borde le majestueux fjord du Saguenay. Plusieurs animaux cohabitent sur place : des loups, des bisons, des cerfs, des orignaux, etc. Les hébergements sont variés : chalet, chambre standard, yourte, prêt-à-camper, camping, etc. À tester !

Où et quoi manger ?

-Chez Tony et Charlo : Il y a du karaoké le jeudi soir, et des soirées quiz un mercredi soir par mois. Et parfois même, des musiciens ! Le week-end, c’est brunch avec option mimosa à volonté…

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-À tester sur place : le fameux (et intrigant) vin de tomate ! Et oui, c’est dans Charlevoix et avec des tomates locales que sont produits les vins Omerto

Quoi faire ?

-Aller voir le spectacle « Le vol de l’oiseau mécanique » qui sera présenté, pour la première fois, à partir de l’été 2023 au Massif de Charlevoix via la remontée mécanique. Un voyage mémorable entre ciel, terre et mer.

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Thomas Roussel, 34 ans, est originaire du Sud Ouest de la France, et il s’est installé au Saguenay à Chicoutimi. Là-bas, il travaille à l’Imago Village sur les Monts-Valin en tant que chef cuisinier dans la yourte du restaurant et bar festif Yourte – Bistro du Nord.

« J’ai découvert le Québec en tant que touriste il y a 5 ans, j’étais resté 6 mois à faire des road-trip et du woofing. Mais c’était trop court ! De retour en France, je pensais juste à revenir au Québec… », raconte l’heureux élu qui a finalement décroché le graal aussi appelé PVT (permis vacances travail).

« Pour trouver un travail, j’ai posté des petites annonces dans différents groupes Facebook du Saguenay et ça a marché. J’ai trouvé un premier emploi dans une pizzeria à Chicoutimi qui me proposait aussi un logement, c’était parfait. J’y suis resté 3 mois avant de trouver l’emploi que j’occupais encore actuellement », raconte le trentenaire, ravi de son poste de cuisinier à la Yourte – Bistro du Nord. « Ça marche aussi bien l’été que l’hiver, c’est un endroit de passage réputé pour les amateurs de ski-doo, entre autres ! ».

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L’été, c’est au Bistro La Boca, à Metabetchouan, qu’il s’affaire derrière les fourneaux. « En tant que cuisinier, j’avoue que ça a été un régal de découvrir la panoplie d’épices boréales disponibles ici… Les champignons aussi, ils sont très différents de ce que je connaissais en France. Ça m’amuse beaucoup niveau culinaire », raconte celui qui préfère la solitude aux bruits des grandes villes. « J’aime le calme et la nature. J’adore me retrouver avec moi-même au milieu de la forêt. Je n’aime pas la ville, j’ai besoin de nature et de grands espaces, c’est pour ça que l’Est québécois me convient parfaitement. J’invite toutes les âmes solitaires à faire comme moi ! »

Ses bons plans pour un road-trip mémorable

Quoi faire ?

-Voir la Rivière-Éternité, au cœur du Fjord du Saguenay, c’est la porte d’entrée du Parc national du Saguenay. Les paysages sont à couper le souffle… C’est émouvant.

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-Au Cap Jaseux : il y a des dômes suspendus dans les arbres, c’est l’idéal pour dormir la tête dans les étoiles.

Où manger ?

-À l’Imago où je suis chef cuisinier ! C’est un régal, en toute objectivité.

Manon Lévêque, 32 ans, est arrivée au Québec en 2016, à Montréal. « Je suis venue sur un coup de tête, j’avais cette forte intuition que je devais venir passer du temps ici », explique la jeune femme, qui en a profité pour faire un stage sur les ondes de CIBL, une radio communautaire. Elle y est restée 6 mois avant d’entamer une formation en relation d’aide. Après Montréal, elle a mis le cap sur Sherbrooke, et ce n’est qu’en 2019 qu’elle a découvert la Gaspésie, presque par hasard.

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« Comme tout le monde, mes parents voulaient faire un road-trip en Gaspésie, je les ai suivis parce que je voulais vraiment découvrir la Baie des Chaleurs, et j’ai eu un gros coup de cœur pour les paysages et l’environnement à couper le souffle », raconte simplement la Normande qui a grandi dans la baie du Mont-Saint-Michel et qui semble désormais avoir trouvé son petit coin de paradis à Carleton-sur-Mer.

« La proximité avec l’eau est un besoin primaire et vital pour moi, je ne pourrais pas faire sans. J’ai toujours pensé qu’un jour, quand je serai vieille, je viendrai vivre au bord de l’eau… Finalement je n’ai pas attendu si longtemps pour que ça devienne réalité ! », confie celle qui a l’impression de vivre un rêve au quotidien. « On a autant la mer que la montagne, c’est magique à vivre… Une fois qu’on a goûté à ça, c’est presque impossible de faire marche arrière. Je ne pense pas que je serais capable de retourner vivre en ville ».

Son coup de cœur ? Le mont Saint-Joseph, un lieu touristique qui, à une époque, était d’abord un important lieu de rassemblement autochtone. « Il y a quelque chose de sacré là-bas. Ça vaut vraiment le coup de monter tout en haut, pour tout ce que ça représente, mais aussi pour la vue imprenable sur la baie et sur Carleton », estime la Québécoise d’adoption.

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« En arrivant, c’était important pour moi de me rapprocher des communautés autochtones Micmacs, je voulais être proche de leurs cultures. Aller à la rencontre des personnes et des territoires, c’était très important en m’installant en Gaspésie. La nature et la communauté sont mes deux coups de cœur principaux ici », confie celle qui a l’impression d’avoir trouvé une deuxième famille. « Il y a un ancrage très fort à l’environnement et à la communauté, les liens qui se tissent sont vraiment importants. Je me sens super bien entourée ici, beaucoup plus que je ne l’étais dans certaines grandes villes françaises où j’ai pu habiter. »

Aujourd’hui à son compte, elle termine tout juste sa dernière session d’études au Cégep de la Gaspésie et des Îles (campus de Carleton-sur-Mer), et travaille en tant qu’accompagnatrice par les arts et soins énergétiques. Et il faut dire que son environnement s’y prête bien… C’est l’endroit rêvé pour décompresser et se reconnecter à la nature. « J’organise des retraites ou des ateliers de danse et d’écriture. Aller danser sur la plage, ça n’a pas de prix ! On profite réellement de l’environnement qui nous est offert. Il y a beaucoup d’artistes et de créateurs ici, ça bouge culturellement. Il y a aussi beaucoup d’événements liés au bien-être qui se développent. C’est plus actif qu’on ne l’imagine ! »

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Ses bons plans pour un road-trip mémorable

Quoi faire, quoi voir ?

–Le parc national de Miguasha, et en particulier le site fossilifère de Miguasha : il a été reconnu comme site du patrimoine mondial de l’Unesco en 1999. C’est un incontournable. Sans parler du Musée d’histoire naturelle du parc naturel de Miguasha.

Où dormir ?

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-Dans des “écocabines” dans la Baie des Chaleurs : ça sort du quotidien et de l’ordinaire (même si ce n’est pas donné). Ou dans des géodômes avec une vue imprenable sur le barachois de Carleton-sur-Mer… À vous de voir. Si vous avez le pied marin, faites plutôt dodo dans des yourtes flottantes (sur le barachois).

On mange où et quoi ?

-Pour les palais salés, rendez-vous à Seabiosis (« symbiose de la mer ») pour goûter la Gaspésie et en particulier les algues gaspésiennes, de vrais légumes de mer écoresponsables et de proximité. C’est bon pour la santé et l’environnement.

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Virginie Giteau, 48 ans, est venue s’installer au Québec avec son mari il y a une dizaine d’années, à Montréal d’abord. « En tant que parents, avec nos enfants, ça nous paraissait plus simple pour les écoles et les activités. Et l’été, on avait l’habitude d’aller en vacances en Gaspésie. À l’époque, c’était encore assez désertique la Gaspésie… Mais on avait déjà eu un gros coup de cœur pour les paysages et les habitants », se souvient Virginie.

Finalement, c’est leur fils qui a donné un coup d’accélérateur au destin. « Il a choisi d’étudier au Cégep de Gaspé alors on a fini par le suivre ! Un peu par hasard, on a fini par trouver la maison de nos rêves à Forillon en 2021… », raconte la Bretonne qui télétravaille dans une maison d’édition québécoise. « Mon entreprise est à Québec, j’y vais 2 ou 3 fois par an, ça suffit ! Ça me donne du temps pour profiter de notre environnement et de nos voisins. Les gens sont tellement chaleureux ici, il y a une vraie entraide. On se considère voisins alors qu’on habite à 1,5 km ou 3 kms de distance ! (rires) ».

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Pour rien au monde, elle ne troquerait la douceur de vie gaspésienne pour quoi que ce soit d’autre. « La notion du temps est complètement différente, tout est au ralenti, ça fait vraiment du bien. On peut faire des randonnées et des balades pendant des heures sans jamais croiser personne : ça fait un bien fou, c’est une vraie bouffée d’oxygène. Il y a la mer, des falaises, et des montagnes qui tombent dans l’eau, c’est magique ».

D’après Virginie, rien de mieux que son coin de paradis pour se ressourcer, et reprendre de l’énergie. « C’est le règne du silence et des oiseaux, c’est super énergisant. Et puis la faune est incroyable ! Il y a des baleines qui passent devant notre maison en permanence. On les voit sauter et souffler sous nos yeux », lance l’amoureuse des sentiers battus et des embruns gaspésiens. « En Gaspésie, on a vraiment l’impression qu’on vit chez les animaux : ils ne sont pas sur notre territoire, c’est nous qui sommes chez eux. Ça nous remet à notre place gentiment. La nature reprend enfin ses droits. »

Son petit plaisir estival ? « L’été, à 16h tapantes, je ferme mon ordinateur et je descends me baigner ! Je fais ça de début juillet à mi septembre environ. C’est un gros bonus : pouvoir profiter de la plage chaque soir avec, en prime, des phoques qui me regardent faire trempette (rires) Ça n’a pas de prix ! »

Outre les phoques, d’autres petits habitants font partie du quotidien de Virginie. « On a un petit renard qui est né en face de chez nous et qui a élu domicile sur notre terrain, on le voit souvent. Tout comme les orignaux qu’on voit parfois sortir de la forêt, juste derrière chez nous. Sans parler des castors qui font leur cabane sous nos yeux, ils ne sont pas farouches car ils ne sont pas chassés donc c’est magique ».

Et quand on lui demande si elle prévoit, un jour, d’aller voir ailleurs, sa réponse ne se fait pas attendre : « Ah non, je ne bouge plus ! Ni pour la France ni pour ailleurs. J’ai trouvé mon paradis, je vais finir mes jours ici. J’aimerais être déjà à la retraite pour profiter encore plus de cet endroit merveilleux dans lequel j’ai la chance de vivre. »

Ses bons plans pour un road-trip mémorable

Parc de Forillon avec le Cap Bon Ami : c’est magnifique, la vue est incroyable : à 360 degrés sur toute la péninsule. Il faut juste réussir à grimper tout en haut…

Le café de l’Anse : on mange bien à prix raisonnable, les gens sont adorables et il y a une superbe vue sur la baie à l’Anse-au-griffon. Ouvert 7/7 l’été et aussi l’hiver parfois.

Griffon aventure : location de cabanes, comme des minis maisons, au milieu de la forêt avec accès à une plage privée. Ce n’est pas encore très connu. Ils ont aussi des yourtes et des cabines dans le parc Forillon pour l’hiver. Rustique mais chouette.

Et pour découvrir d’autres merveilles du Québec, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de Destination Québec cité où vous trouverez de nombreuses idées pour votre voyage dans l’Est de la Belle Province : https://www.quebec-cite.com/fr