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Des slashers modernes à découvrir pour changer de Scream
Octobre n’est synonyme que d’une chose : « Spooktober ». Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept, il s’agit simplement de se mettre dans un état d’esprit 100% Halloween. Pour cela, quoi de mieux que d’enchaîner les films dits « slashers », ce sous-genre du film d’horreur où un meurtrier (souvent masqué ou défiguré) souhaite tuer chaque membre d’un groupe d’amis ou autre, un par un.
Ce pitch vous semble familier, n’ayez crainte c’est tout à fait normal car on le retrouve dans moult films iconiques de la saga Scream à Halloween en passant par Vendredi 13 et Massacre à la tronçonneuse. Aussi bien que ces classiques soient, cette année, pourquoi ne pas innover à l’approche d’Halloween? Petite sélection de slashers récents à découvrir sans hésitation.
Happy Birthdead, de Christopher Landon (Netflix)
Mix entre plusieurs genres, le slasher (évidemment), la comédie romantique et le film pour adolescents, Happy Birthdead est le film parfait pour ceux qui préfèrent rire un bon coup que de finir recroquevillés de peur sous un plaid.
Le spectateur suit le quotidien très répétitif de Tess, une étudiante un peu superficielle et égoïste qui est assassinée le jour de son anniversaire. Mais son histoire ne s’arrête pas là, la jeune femme se retrouve coincée dans une boucle temporelle et est condamnée à revivre inlassablement l’horreur de sa mort. Evidemment la manière dont Tess meurt varie, histoire d’apporter un peu de piment à l’histoire. Et surtout, l’étudiante se fait des alliés qui vont l’aider à démasquer son meurtrier, ce qui semble être la clé pour sortir de cet enfer sans fin.
Happy Birthdead est donc un film bien ficelé et divertissant qui n’échappera pas aux comparaisons avec la saga Scream à cause de ses touches d’humour. Le ton du film reste donc léger mais cela ne veut pas dire que quelques scènes gores ou des jump scares ne font pas leur apparition de temps en temps. Alors il faut donner sa chance à ce film d’Halloween qui est quand même plus divertissant et sanglant qu’un Tom Hanks coincé au “jour de la marmotte” pour le reste de ces jours (même si ok, on adore Un jour sans fin aussi). Et pour ceux qui en redemandent, il y a une suite : Happy Birthdead 2.
La saga Fear Street, de Leigh Janiak (Netflix)
Netflix a décidé de se mettre aux slashers en adaptant les livres d’horreur pour ados Fear Street, écrits par R.L. Stine, l’auteur de la collection Chair de Poule. Cela résulte en trois films : Fear Street: 1994, Fear Street: 1978 et Fear Street: 1666.
L’intrigue de départ est simple : en 1994, la ville de Shadyside doit faire face à une nouvelle tragédie. Une jeune lycéenne travaillant dans le centre-commercial de la ville y est assassinée par son ami. Pour beaucoup, cet énième meurtre se déroulant dans cette petite ville des Etats-Unis n’est qu’une autre preuve que la ville est maudite depuis qu’une malédiction a été jetée par Sarah Fier, une femme accusée de sorcellerie et brûlée en 1666. Deena et son groupe d’amis se retrouvent entraînés dans cette histoire de malédiction (et évidemment pourchassé par des tueurs) qu’ils vont essayer de comprendre en remontant parfois loin dans le passé. C’est là que les autres films de la saga interviennent : le deuxième retrace une autre tuerie qui a touché Shadyside en 1978 et le dernier nous ramène en 1666 à la rencontre de Sarah Frier.
Même si les trois volets de la saga ont un ton similaire, leur temporalité différente permet de rafraîchir l’ensemble. Celui des années 90 a une ambiance qui n’est pas sans rappeler Scream (oui, toujours Scream) alors que les années 70 ont l’esprit d’un slasher classique se déroulant dans un « summer camp ». Pour le dernier film, vous l’aurez compris on retourne beaucoup plus loin dans le passé.
Portée par des jeunes acteurs brillants, Fear Street est une saga très divertissante qui va réussir à convaincre les nostalgiques. Elle n’est d’ailleurs pas sans rappeler Stranger Things sur certains points. Dernier élément important à mentionner : deux des personnages féminins principaux sont en couple et ne sont pas stéréotypées ou assassinées au bout de dix minutes ! Une (petite) victoire !
Freaky, de Christopher Landon (VOD)
Oui, encore un film de Christopher Landon. À notre décharge, ce n’est pas notre faute si c’est un réalisateur qui excelle dans l’art du slasher et arrive à mélanger les genres de manière si attrayante. Après s’être inspiré d’Un jour sans fin pour Happy Birthdead, il s’attaque ici à un autre classique : Freaky Friday. Et le résultat est hilarant.
Millie Kessler (Kathryn Newton) est une lycéenne de 17 ans un peu timide qui essaie de ne pas trop se faire remarquer. Un soir, elle rencontre un tueur en série célèbre de sa ville, le Boucher (Vince Vaughn). Évidemment ce dernier essaie de la tuer comme tout bon meurtrier qui se respecte mais les choses ne se passent pas comme prévu. La jeune fille et le Boucher échangent de corps sous l’effet d’un poignard mystérieux. Coincée dans l’apparence d’un homme blanc quarantenaire, Millie a 24 heures pour retrouver son corps et évidemment, il est compliqué de se déplacer quand tout le monde croit que l’on est un tueur en série. De son côté, le Boucher dans le corps de Millie a la couverture parfaite pour continuer à massacrer des gens tranquillement.
Si Freaky est un film d’horreur, c’est surtout une comédie très efficace qui ne manque pas de mordant. Il y a quelque chose de profondément drôle (et aussi un peu perturbant) dans le fait de voir Vince Vaughn en train de jouer une jeune femme de 17 ans terrifiée, surtout de le voir interagir avec son crush (donc un lycéen). Alors certes, Freaky n’est pas le film le plus profond de ces dernières années mais il assume 100% son objectif premier : divertir en faisant passer du frisson aux éclats de rire. Et le résultat est attachant surtout grâce à ses acteurs talentueux.
La série Souviens-toi de l’été dernier, de Sara Goodman (Prime Vidéo)
Le dernier programme de cette sélection est une série actuellement en cours de diffusion sur Amazon Prime Vidéo et surtout le remake d’un slasher culte de 1997 : Souviens–toi… l’été dernier avec Jennifer Love Hewitt, Sarah Michelle Gellar, Freddie Prinze Jr et Ryan Philippe. En ayant participé au renouveau du genre dans les années 90 (tout comme Scream), Souviens–toi… l’été dernier a gagné une popularité méritée notamment grâce à des scènes cultes (comme celle où Sarah Michelle Gellar se retrouve coincée dans une voiture). En toute logique, Amazon a donc décidé d’en faire un remake plus moderne en changeant quelques pans de l’intrigue au passage.
Mais le plot de départ de Souviens–toi… l’été dernier la série reste similaire au film : un groupe d’adolescents renverse une personne une nuit et plutôt que d’appeler la police décide de se débarrasser du corps et ne jamais parler de cette tragédie à quiconque. Un an plus tard, ils commencent à recevoir des menaces d’une personne au courant de leur crime et qui compte bien se venger. Nous n’en dévoilerons pas plus que cela car un plot twist assez important est présent dès le premier épisode.
Portée par des jeunes acteurs qui s’en sortent bien, en particulier l’héroïne Madison Iseman qui incarne des jumelles que tout oppose. Il n’y a pas que le casting qui innove par rapport au film d’origine mais aussi les décors, les mises à mort, les thèmes abordés (plus modernes comme la sexualité, les réseaux sociaux, la drogue). Certes, certains traits sont parfois un peu trop poussés mais tout comme la série, il ne faut pas forcément les prendre au sérieux mais plus se laisser porter sans réfléchir. Et pour les fans du film, n’ayez crainte, ce remake saura vous surprendre.