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Démystifier les Jeux paralympiques : quatre épreuves encore trop peu connues
Tout le monde sait qu’après les Jeux olympiques, il y a les Jeux paralympiques. Moins nombreux sont celles et ceux qui les regardent à la télé ou qui connaissent les épreuves au programme.
Pourtant, les exploits des athlètes paralympiques ne sont pas moins impressionnants que ceux des Jeux « réguliers ». Souvent, ils le sont même plus, surtout quand on sait que la route vers les grands honneurs est autrement plus ardue pour ces athlètes en marge des sports qui « vendent ».
Le problème, c’est qu’à peu près personne ne connaît les épreuves paralympiques. Bien sûr, on a tous une vague idée de ce qu’est le hockey sur luge. Mais combien d’autres épreuves pouvez-vous nommer ?
C’est pourquoi URBANIA a décidé de vous éduquer en faisant la lumière sur quatre disciplines paralympiques que vous pouvez encore prendre le temps de découvrir ce week-end.
Cécifoot
Comme son nom l’indique, le cécifoot est un dérivé du foot, plus précisément du foot en salle. Deux équipes de 5 joueurs aveugles ou malvoyants s’affrontent et portent tous un masque leur cachant la vue pour que tout le monde soit à égalité. Le gardien de but est cependant lui voyant, mais peut aussi dans certains cas êtremalvoyant. Le ballon est équipé d’un dispositif sonore permettant aux joueurs de le localiser, et ils ont l’obligation de s’annoncer avant de dribbler leur adversaire, en criant « VOY ». Au-delà de cela s’appliquent les mêmes règles qu’au football “classique”. Seule la règle du hors-jeu a été bannie. En cas de faute, pas de coup franc, la balle est rendue à l’équipe adverse. L’entraineur, véritable sixième joueur de l’équipe a, de part sa capacité à voir, le rôle de coordonner l’équipe et les stratégies à adopter. Le résultat est assez spectaculaire !
Boccia
Boccia, « boule » en italien, pourrait s’apparenter à la version handisport de la pétanque. Deux joueurs ou équipes s’affrontent et disposent chacune de six balles en cuir qu’ils doivent lancer le plus proche possible du cochonnet, appelé dans la boccia, le Jack. Les joueurs ont le choix entre des balles molles ou longues pour pallier à tout type de situation dans le jeu. On remplace le traditionnel « tu tires ou tu pointes ? » par « balle molle ou balle dure ? ». Certains joueurs ont accès à des rampes pour pouvoir lancer la balle, qu’ils peuvent agrandir ou raccourcir à leur guise pour calibrer leur tir. Ainsi, les joueurs sont accompagnés d’un assistant valide qui sera les bras du tireur. Il suit à la lettre les directives de son bocciste et n’a aucunement le droit de prendre parti. Il est donc dos au terrain et ne peut parler pendant tout le match ! Autre spécificité de la Boccia : la discipline fut pensée spécialement en tant que handisport, et ce faisant, il n’existe aucun pendant chez les valides (mis à part son jumeau du sud qu’est la pétanque).
Goalball
Le goalball est un jeu de balle voyant s’opposer deux équipes de 3 joueurs. Ce handisport est destiné aux athlètes ayant une déficience visuelle, et comme pour le cécifoot, tout les joueurs portent un masque leur cachant la vue. Le principe est le suivant : à tour de rôle, chaque équipe va tirer à la main une balle ressemblant à un ballon de basket d’1k250 au ras du sol afin de marquer un but. L’équipe adverse, doit protéger ses cages larges de 9 mètres, notamment en plongeant à la manière d’un gardien de but au football. La balle est équipée d’un dispositif sonore afin que les joueurs puissent la repérer. De ce fait, avant chaque tir, l’arbitre scande un iconique « Quiet please ! ». Le sport s’alterne donc de silences pesants et de cris de joie et de motivation ! Chaque équipe doit rester dans une zone délimitée autour de son but, zones séparée par une troisième dite neutre au milieu du terrain, pour une longue totale de 18 mètres (la même taille qu’un terrain de volley-ball).
Rugby en fauteuil
Voici un sport que l’on connait : le rugby. Ses plaquages, son ballon ovale, les deux grands poteaux pour les pénalités, les en-avant, etc. Maintenant, oubliez tout ça pour le rugby-fauteuil. Aussi appelé murderball (ça annonce la couleur), le rugby-fauteuil voit s’affronter deux équipes de quatre joueurs sur un parquet pour des matchs d’une durée de 32 minutes. Le principe est le même qu’au rugby classique, à savoir marquer un essai en franchissant la ligne de fond de l’équipe adverse. Pour cela, pas de plaquages mais cela reste un sport de contact et les chocs entre fauteuils sont ne sont pas rares. Se jouant avec un ballon de volley, les passes peuvent se faire dans toutes les directions. Mais à l’image du basket, le joueur qui a la balle est obligé de dribbler ou de faire une passe toutes les dix secondes. Bon à savoir : en compétition, seules les personnes atteintes de handicaps touchant les 4 membres sont autorisées à jouer.