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Contrairement à leurs victimes, les accusés de violences sexuelles font preuve d’une grande lâcheté

Par
Ouissem
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La honte n’a pas encore changé de camp.

Suite au verdict du procès des “viols de Mazan”, une scène surréaliste a eu lieu devant le palais de justice d’Avignon.

Voici Christophe Bruschi, avocat venu relayer la parole de son client, tout en humilité :

Cette scène n’est pas un cas isolé. L’un des coaccusés de Dominique Pelicot est arrivé au tribunal en adressant un doigt d’honneur au public venu soutenir Gisèle Pelicot.

Au début des audiences, un autre avait menacé de “violer la mère” d’une personne venue assister aux débats.

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Si l’on exige aux victimes d’être “dignes” – malgré la pression médiatique et les attaques adverses – on ne peut pas en dire autant des accusés de violences sexuelles entre provocations, déni et lâcheté.

La “radicalisée” Adele Haenel

La semaine dernière, c’est Christophe Ruggia qui s’est distingué. Accusé d’agressions sexuelles sur Adèle Haenel qui avait 12 ans à l’époque des faits, le réalisateur s’est plaint d’un #MeToo “tombé” sur lui, déclaré que l’actrice “radicalisée” a voulu se “venger” car il ne l’a pas refait jouer dans ses films…

Aucune dignité, aucune volonté d’assumer les faits reprochés : on comprend pourquoi Adele Harnel a crié “Mais ferme ta gueule !” à celui qui a osé déclaré vouloir la “protéger”.

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Quand ils ne font pas preuve d’une attitude déplorable, les accusés de violences sexuelles brillent par leur absence.

Accusé de violences envers ses deux ex-compagnes, Stéphane Plaza n’était pas présent fin août pour l’audience.. Dans une lettre adressée au tribunal, l’agent immobilier s’est plaint du “lynchage médiatique à [son] encontre”.

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Une absence pour “santé mentale” que ne peuvent se permettre les victimes de violences sexuelles. “Pour ma cliente, c’est une vraie souffrance de subir ce parcours judiciaire”, a rappelé l’avocate de l’une des plaignantes.

Autre personnalité qui s’est distinguée par sa lâcheté : Gérard Depardieu. Accusé d’agressions sexuelles, celui qui ”rend fière la France” selon Macron ne s’est pas rendu au tribunal fin octobre pour des raisons de santé.

Mais le pire reste la défense de l’acteur. Son avocat, estimant que son client est une “cible”, affirme que les deux plaignantes ont décidé de poursuivre le comédien avec le but de “s’enrichir de 30 000 euros”.

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Victimes humiliées et agresseurs glorifiés jusqu’au sommet de l’État

Accusé d’agressions sexuelles et de viol, plus de 40 femmes ont témoigné auprès de la justice contre Patrick Poivre d’Arvor qui a échappé à un procès grâce à la prescription des faits. De quoi se faire tout petit.

C’est mal connaître PPDA. La psy qui a fait son expertise a révélé au Parisien que l’ex-présentateur estime être victime d’un “acharnement”, évoquant – tout comme Christophe Ruggia – une “vengeance” des plaignantes. Une autre instruction est en cours pour des faits qui ne sont pas prescrits, il a été mis en examen pour viol.

135 personnalités ont demandé dans une lettre adressée à Emmanuel Macron la suspension de la Légion d’honneur de Gérard Depardieu, Patrick Poivre d’Arvor, Joël Guerriau et Jean-Vincent Placé, tous accusés de violences sexuelles.

Le strict minimum car la honte n’a définitivement pas encore changé de camp.

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