Comment savoir ce qu’on ne veut *PAS* faire de sa vie

Lorsqu’on remet sa carrière en question ou qu’on tente simplement d’identifier ce qu’on aimerait faire de son existence, on est parfois confronté.e au néant : soit tout nous tente, soit rien du tout.

Ce phénomène se produit principalement parce qu’on est perdu.e dans la recherche d’objectifs de vie. On ne sait pas par où commencer : quels sont les critères qu’on favorise et ceux qu’on tente d’éviter ? Cette quête fastidieuse d’une nouvelle voie est tellement large qu’on est souvent déboussolé.e dès le départ.

Les livres qui traitent d’orientation parlent souvent de pourchasser ses rêves. Je le sais, j’en ai écrit un moi-même ! Mais quoi faire lorsqu’on peine à trouver ce qui nous fait rêver ? On se sent comme quand on passe une soirée à faire défiler le menu de Netflix au lieu de regarder quelque chose !

Mais dans l’obscurité totale, même une petite étincelle peut nous éclairer.

Aujourd’hui, je vous parle d’anti-objectifs. C’est ce que vous ne voulez absolument pas retrouver dans votre carrière. Gardez ces « red flags » en tête quand vous pensez à votre avenir professionnel.

Un bon point de départ pour identifier ses anti-objectifs est de retourner dans son propre vécu. Quelles sont les situations que vous ne voulez plus jamais revivre ?

Pour ma part, je sais qu’une chose que je refuserais de refaire, c’est de l’overtime pas payé. Je ne peux pas croire que j’ai déjà accepté de donner des heures gratuitement pour enrichir des associés déjà plus riches que moi !

La question est vaste. Pensez à des attitudes de patron.ne.s insupportables, des collègues désagréables, des clients infernaux, des horaires insensés, des conditions ridicules. Lâchez-vous !

Lorsque vous joignez une application de rencontre, avant même d’avoir le temps de swiper, on vous demande d’indiquer la tranche d’âge de vos prétendant.e.s potentiel.le.s ainsi qu’une distance maximale vous séparant de vos futurs matchs. C’est bon de réfléchir à des balises claires avant de chercher.

Par exemple, quel est le temps maximal de transport que vous accepteriez pour vous rendre au travail chaque jour ? Seriez-vous prêt.e à déménager pour votre carrière ? Quel est le salaire minimum que vous visez ?

Vous pouvez inscrire à votre liste d’anti-objectifs absolument toutes les choses qui vont à l’encontre de vos valeurs. Par exemple, existe-t-il des entreprises pour lesquelles vous ne travailleriez jamais ? Des tâches que vous refuseriez d’accomplir ?

Ne vous jugez pas.

Répondez à ces questions de base afin d’éliminer les emplois qui ne vous apporteraient aucun bonheur.

Quel serait le quotidien le plus dystopique pour vous ? Je ne vous parle pas d’une journée extraordinairement catastrophique, mais bien d’une routine qui vous rendrait misérable comme Jean Valjean.

Pour ma part, si je devais me lever avant 7 h tous les matins, pour ensuite faire une heure complète de transport pour me rendre à un job où je serais seul, sans internet, avec un patron qui surveille chacun de mes gestes… Ça serait l’enfer.

Et je sais que se lever avant 7 h, la majorité de l’humanité le fait. Mais je ne suis pas fonctionnel si tôt. C’est pour ça que je préfère négocier avec des gens sur Marketplace durant une semaine complète au lieu de me lever de bonne heure.

Par contre, je suis prêt à travailler très tard le soir. Chaque deal breaker a ses contreparties !

Maintenant que vous avez une liste d’anti-objectifs en main, vous avez un début de quelque chose de concret.

C’est bien de savoir où on ne veut pas se diriger dans la vie, mais encore faut-il une direction claire pour commencer à marcher. Alors que la première étape était de déterminer ce qui constituerait un échec pour vous, il est désormais temps de réfléchir à comment vous voyez le succès.