Alors que les nouvelles concernant la pandémie COVID-19 continuent d’affluer tel un flot incessant de vagues se brisant sur le rivage de notre esprit, c’est sans surprise que plusieurs d’entre nous se laissent emporter par toutes sortes d’émotions qui s’entrechoquent. Moi le premier.

À coups de «En pleine crise de la COVID-19…», «La crise du coronavirus…», «L’impact de la COVID-19…» et toute autre variation sur le même thème défilant dans le fil d’actualités de mes réseaux sociaux, ça m’arrive de figer. Je perds le contrôle de mon esprit et j’arrête complètement ce que je fais. Paralysie. Ma tête fait des free game. No compute. Moment d’overload mental.

Un scénario qui, vous l’aurez compris, nuit à ma santé mentale, à mon bon fonctionnement et à mon travail.

Alors, quoi faire pour retrouver le calme mental dans le tourbillon actuel, question de garder le cap, que ce soit à la maison avec les enfants ou dans vos tâches qui s’accumulent?

Ce qui se passe est tout à fait exceptionnel et c’est tout à fait normal de stresser. En plus, nos moyens «traditionnels» pour décrocher et se changer les idées sont réduits. Les gyms sont fermés, les matchs sportifs sont annulés, les apéros n’ont pas lieu… Vous le savez tout aussi bien que moi, quoi.

Et dans l’immédiat, il est très possible d’avoir l’impression que tout ce qui nous reste est le travail (pour ceux et celles qui l’ont encore… force et courage à tous!) et les réseaux sociaux. Mais si vous êtes comme moi, Facebook et compagnie sont plutôt des vecteurs d’anxiété que des sources de divertissement depuis quelques temps.

Maintenant, STOP! Oui, c’est normal de s’inquiéter. C’est correct de reconnaître l’urgence de la situation et ça ne sert à rien de repousser nos émotions négatives. Aussi bien les reconnaître pour ensuite mieux les comprendre et les gérer, ça peut même être bénéfique. Mais maintenant que c’est fait, on avance!

On n’a jamais été aussi connecté que maintenant. Est-ce une phrase que mes grands-parents pourraient me sortir? Certainement. Mais ça reste vrai. On reçoit des notifications sur l’évolution de la situation à la seconde près et si vous êtes comme moi, vous recevez l’information en double, en triple ou en quadruple avec tous les médias qui sortent la nouvelle via leur application mobile.

À force d’entendre parler de COVID-19 en continu, à toutes heures de la journée, 24/7, ma tête se transforme tranquillement en grosse bouillie. C’est toutefois possible de circonscrire nos périodes d’information à quelques moments dans la journée plutôt que continuellement.

Identifier les sources d’informations de qualité que vous préférez. Ils sont des milliers sur le terrain à faire un travail exceptionnel pour nous garder à jour sur l’évolution de la situation, et ce, à toute heure de la journée. Fixez-vous des heures dans la journée pour être informé. Entre-temps, permettez-vous d’éteindre vos notifications.

Permettez-moi de ramener mes grands-parents dans l’histoire, eux qui se sont développé une technique afin d’éviter de virer fous dans la tempête actuelle. Ces grands sages qui sont confinés dans leur résidence me mentionnaient qu’en plus de leur mise à jour matinale via les téléjournaux, ils ne se permettaient d’assister qu’aux allocutions du gouvernement afin de rester à jour sur la situation et les consignes mises en place. Une technique comme une autre, mais qui a le mérite d’être efficace pour réduire le flot continu d’information.

Il est temps de repenser notre utilisation du téléphone et des réseaux sociaux. Deux outils qui de prime abord nous permettent de rester connectés. Tirez parti de la raison même pour laquelle nous voulons rester connectés: pour voir, entendre et parler à d’autres humains.

Nous avions les outils pour le faire avant, mais maintenant que le rythme effréné de nos vies tend à ralentir, c’est le moment d’être «réellement» connectés. Appelez vos parents, vos grands-parents. Faites-leur découvrir les nombreuses applications qui nous permettent de nous voir et de nous parler. C’est tellement simple que je trouve ça presque ridicule de le mentionner, mais j’ai malgré tout l’impression qu’avec le temps nous avons presque oublié l’utilité principale de ces outils et qu’on doit les redécouvrir.

En période de distanciation sociale, c’est le moment parfait pour se reconnecter aux autres. Passons moins de temps à attendre les nouvelles. Allons plutôt prendre des nouvelles de ceux qui nous importent, question de remettre de l’ordre dans nos idées.

C’est le moment parfait pour reprendre le contrôle de vos routines quotidiennes. Profitez du télétravail pour repenser à votre façon de travailler. Trouvez ce qui peut favoriser votre concentration et votre efficacité. Personnellement, à ma troisième journée de télétravail, je me suis développé une technique migratoire dans mon propre appartement. Je dois dire que ça me convient pour le moment et j’ai vu une certaine amélioration côté concentration.

Le matin je commence à travailler sur la table de ma cuisine. La pièce est remplie de soleil en matinée. Je migre vers ma chambre, pour profiter de l’ergonomie de mon bureau vers 10:30-11:00. Enfin, je termine ma journée dans le salon pour profiter du soleil de fin de journée.

Telle une plante, je suis le soleil pendant ma journée de travail. Une peu de vitamine «soleil» ne peut qu’être bénéfique en période de confinement!

Les routines vous permettront de garder une certaine structure dans votre travail, malgré le contexte complètement déstructuré de notre quotidien dernièrement. En respectant cette structure de travail, vous réussirez à graduellement réduire ces périodes tampons ou votre esprit divague et se fait emporter par le flot d’information sur les réseaux sociaux.

Prenez surtout du temps pour vous. Et profitez du week-end pour vous reposer. Bon courage!