Comment identifier votre superpouvoir et l’utiliser au maximum

Chez URBANIA, notre devise, c’est « Rendre l’ordinaire extraordinaire », et ça prouve à quel point on est persuadé qu’il se cache quelque chose d’extraordinaire partout et chez n’importe qui. À tel point que si vous passez une entrevue avec nous, il est probable qu’on vous pose la question « c’est quoi ton superpouvoir ? ».

Non, on vous l’accorde, ce n’est pas une question évidente. Tout le monde n’est pas capable de soulever des voitures à une main ou de grimper sur des immeubles comme une araignée. Sauf que la vie n’est pas une bande dessinée, et un superpouvoir, ça ne se limite pas à sauver de jolies filles en détresse.

La preuve : on a décidé de vous donner quelques pistes de réflexion pour identifier les superpouvoirs qui se cachent en vous.

Selon Soizic Lafay, coach de vie, rares sont les moments dans la vie où on est encouragé.e à faire de l’introspection et à nous questionner sur notre raison d’être. « On nous pousse plus à la performance qu’à développer nos talents personnels et nos passions », souligne Soizic. Cela dit, l’experte est aussi convaincue que nous : quelqu’un qui n’a aucun talent remarquable, ça n’existe pas.

Déjà, une bonne partie des gens sont trop sévères avec eux-mêmes pour identifier ce dans quoi ils sont bons. Soit ils ne s’estiment pas assez doués par rapport aux autres, soit ils trouvent que leur talent n’est simplement pas assez intéressant. Mais là où la plupart des gens bloquent, c’est lorsqu’ils essaient de démêler différents concepts : « Qu’est-ce que je devrais faire dans la vie ? »; « Quelles sont mes forces naturelles ? »; « Quels sont mes talents ? »; « Quelle est ma passion ? ». Toutes ces questions ne devraient pas nécessairement mener à la même réponse. Par exemple, transformer sa passion en gagne-pain, ce n’est pas forcément une bonne idée; et avoir de la facilité dans un domaine, ça ne se transforme pas en talent si on n’y met aucun effort.

La coach de vie avoue elle-même être fan de livres de croissance personnelle, d’exercices pour mieux se connaître et autres tests de personnalité. Mais selon elle, il y a une limite à leur efficacité. « On a besoin du miroir des autres », note-t-elle. Une bonne façon de commencer à identifier votre superpouvoir, c’est de questionner votre entourage. Les gens qui vous entourent et qui vous veulent du bien sauront vous donner les premières pistes de réflexion solides.

Lorsqu’elle entame un parcours d’aide avec de nouveaux clients ou clientes, Soizic aime aussi les sonder au sujet de leurs expériences passées. « Je leur demande : “qu’est-ce qui vous a donné un sentiment d’accomplissement dans le passé ?”, “quelles expériences ont été agréables ?”, sans oublier les expériences de vie négatives, qui sont tout aussi formatrices et nous en apprennent beaucoup sur nous-mêmes », dit-elle.

Dernière étape : se donner la permission d’explorer. À moins que vous soyez littéralement tombé.e dans un chaudron de potion magique quand vous étiez petit.e, votre superpouvoir ne vous sautera pas forcément aux yeux ni à ceux des autres. La seule façon de savoir ce qu’on aime et dans quoi on est bon.ne, c’est d’essayer toutes sortes de choses, à commencer par tout ce qui nous attire instinctivement. Oui, résoudre un cube Rubik, ça s’apprend en partant de zéro. Non, ce n’est pas ridicule de commencer à s’intéresser aux différentes sortes de champignons ou au kung-fu là, maintenant, tout de suite.

Enfin, il faut savoir que certaines périodes de vie sont plus propices que d’autres à l’introspection. Soizic Lafay, qui se spécialise auprès des personnes qui approchent de la retraite, le constate chaque jour : « Toutes les périodes de transition, et encore plus celles qui nous donnent accès à du temps, sont propices à se découvrir soi-même. » Et non, il n’est jamais trop tard pour le faire.

On vous le répète : un superpouvoir, ce n’est pas obligatoirement monétisable. Cela dit, dans le monde du travail, identifier nos forces est clairement un atout. Voyez ça comme ça : oui, c’est important de choisir un emploi qui correspond à vos forces, mais vos forces vous seront utiles, peu importe le job où vous atterrirez. Dans le fond, la vraie force, c’est de savoir exploiter nos talents dans toutes sortes de contextes.

Et lorsqu’un employeur vous pose la question « quel est votre superpouvoir ? », c’est probablement cela qu’il cherche à savoir : comment votre individualité va-t-elle vous permettre de faire la job différemment de quelqu’un d’autre ?

Que vous excelliez à Minecraft ou que les gens se confient irrésistiblement à votre oreille empathique, chaque superpouvoir présenté de la bonne façon peut intéresser votre auditoire et, avec un peu de créativité, devenir un atout professionnel (vous pourriez par exemple dire que votre talent pour Minecraft démontre votre créativité ou que votre écoute vous permettra de créer des liens solides avec votre équipe). Quoi qu’il en soit, la seule mauvaise réponse à cette question, en entrevue, c’est de prétendre qu’on ne sait rien faire de spécial.

Au final, qui dit « superpouvoir » dit « magie ». On ne peut pas tous et toutes battre des records olympiques ou dominer le monde. Mais si votre superpouvoir est de toujours rentrer la clé USB du bon bord du premier coup, vous avez le potentiel d’épater tout le monde (même Usain Bolt, croyez-le ou non). Avec juste ce qu’il faut d’humilité et d’humour, vous réaliserez que vous n’avez pas besoin d’un talent hors du commun pour briller.