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Comment dire le fond de votre pensée à vos collègues… avec professionnalisme

Quand vous êtes *cordialement* à bout.

Par
Lucie Piqueur
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Ah ! Comme les journées de travail seraient plus productives et agréables si tout le monde coopérait. Combien de dossiers seraient réglés en cinq minutes si vos supérieur.e.s répondaient à vos mails ? Combien de cheveux blancs en moins auriez-vous sur la tête si vos collègues arrêtaient de vous faire perdre votre temps ? Combien de frustrations seraient évitées si les client.e.s écoutaient ce que vous leur dites ?

Vous aimeriez bien dire leurs quatre vérités à tous ces gens qui plombent vos journées, mais comme vous ne tenez pas particulièrement à vous retrouver au chômage, vous vous contentez de gueuler à la machine à café auprès de votre « BFF de job ».

Eh bien nous, on est persuadé.e.s qu’il existe toujours une bonne manière de dire les choses, même si ce que vous voulez dire, c’est : « Ta gueule, Pierre-Marc-du-marketing ! » La communication au travail, ça prend de la diplomatie, un langage soutenu, un soupçon de sous-entendus et juste ce qu’il faut de formules de politesse. Suivez le guide.

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Peux-tu répondre à tes putains de mails ?

Ne dites pas : « Hey oh, ça te prendrait 15 secondes de vérifier l’information et d’appuyer sur envoyer pour me permettre de faire mon travail. C’est quoi ton problème ? »

Dites plutôt : « Afin de respecter les délais serrés qui nous sont impartis, le dossier en question requiert cette information dès que possible. N’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de clarifications quant à ma demande. »

Pourquoi tu me demandes ça au dernier moment ?

Ne dites pas : « T’es un.e petit comique, toi, de mette ton problème dans ma cour à quatre heures moins le quart un jeudi soir. Tu me refais plus jamais ça, compris ? »

Dites plutôt : « Comme nous avons tous et toutes à cœur de mener notre mission à bien et d’atteindre nos objectifs de façon ponctuelle, il est impératif que je sois intégré.e au processus le plus en amont possible des dates butoirs. »

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T’es pas mon boss.

Ne dites pas : « Jette un œil à l’organigramme, je pense que t’as mal compris qui peut et qui peut pas me donner des ordres, ici. »

Dites plutôt : « ll me fera plaisir de vous aider, mais je ne peux pas m’engager auprès de vous en termes de délais. Comme vous le savez, je dois m’acquitter en priorité des tâches assignées par mon ou ma supérieur.e direct.e. »

Ça fait 10 fois que tu me poses la même question.

Ne dites pas : « Putain, est-ce qu’on parle la même langue ? Je viens de te le dire ! »

Dites plutôt : « Permettez-moi de vous envoyer une réponse écrite à cette question, afin que vous puissiez vous y référer facilement en cas de besoins futurs. »

J’ai littéralement rien compris à ton mail.

Ne dites pas : « Il manque quelques mots et quelques neurones dans ton email, il me semble. »

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Dites plutôt : « Afin de pouvoir vous servir le mieux possible, j’ai besoin de clarifications concernant votre message. Comment puis-je vous aider, exactement ? »

Pas encore une autre réunion ?!

Ne dites pas : «J’ai pas que ça à faire, moi là. Si au moins, il y avait des muffins à vos maudites réunions… »

Dites plutôt : « Afin d’aller de l’avant avec certains dossiers pressants, je ne pourrai pas me joindre à la réunion de mardi. Je serai cependant parmi vous aux prochaines rencontres, où ma présence aura plus de sens. »

C’est carrément pas mon problème.

Ne dites pas : « Je vois pas en quoi ça me concerne, ça, Ginette. »

Dites plutôt : « Malheureusement, cette situation dépasse mon domaine d’expertise. Je demeure à votre disposition pour toute requête concernant mon département. »

C’est absolument pas de tes affaires.

Ne dites pas : « Ça a rien à voir avec ton job, pourquoi tu me demandes ça, la fouine ? »

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Dites plutôt : « Afin de répondre à votre question avec exactitude, j’ai besoin d’en clarifier le contexte. Pouvez-vous préciser quelle est l’information dont vous avez besoin ? »

Ajoutez un petit « cordialement » à la fin du message, et voilà, le tour est joué.

Et si les offenses se poursuivent, il vous reste l’arme ultime : mettre le ou la boss en cc… !